Ce
nouveau massacre à Bruxelles, avec des actions terroristes aussi
coordonnées que sanguinaires, c’est-à-dire avec des bombes à forte
puissance et non des kamikazes, ressemble fort à la poursuite d’un plan
bien précis.
Mais de qui ? Et contre qui est-il dirigé ? Personne ne sait qui est le sancta santorum,
le chef d’orchestre qui se cache derrière ce chaos, et donc, toutes les
hypothèses sont aussi irrecevables les unes que les autres. Ceux qui
avancent immédiatement l’hypothèse d’une "riposte" de Daesh à la capture
du dernier terroriste survivant des attentats de Paris en novembre
dernier ne font que se ridiculiser. Une petite frappe comme ce Salah,
depuis longtemps sous la surveillance des services secrets,… impliqué
par le passé dans le trafic de drogue et de prostituées dans la maison
de passe dénommée "La Béguine" située dans le quartier de
Molenbeek, et qui réussit à passer sans encombre au travers de 4
contrôles de police avant d’aller se réfugier dans ce même quartier où
il a toujours vécu, ce type ne peut être pas le cerveau de quoi que ce
soit. Ces attentats étaient prévus depuis longtemps, par je ne sais quel
organe spécialisé dans la provocation de grande envergure.
Contre qui ? Ces bombes sont la continuation des attentats de Paris en 2015 : Charlie Hebdo
et le Bataclan. Et aussi de ceux d’Ankara, contre les touristes
allemands. Ils font également suite à la mise en scène de Cologne, et au
fleuve de réfugiés qui nous inonde.
Procédons par ordre :
ces attentats nous visent, nous, les peuples d’Europe. Le but est de
réduire nos libertés, et notre capacité à répondre aux forfaits des
puissants. En fait, le premier résultat sera, sans aucun doute, la
suspension de toutes les garanties démocratiques. Ça a déjà commencé en
France, et maintenant ce sera au tour de la Belgique. Et ensuite, avec
quelques attentats supplémentaires, celui de l’Italie, si par hasard
nous renâclions à entrer en guerre en Libye.
Mais nous,
les Italiens, sommes probablement les plus difficiles à berner, car nous
avons déjà connu la période des années de plomb et de la stratégie de
la tension. Et cela nous a enseigné comment ne pas tomber dans le piège
qui consiste à regarder le doigt plutôt que la Lune. Si on nous dit
"Daesh", nous nous méfions. Il est possible que ce soit "aussi" Daesh,
mais ce dernier est seulement l’instrument, le bras armé, mais
certainement pas le cerveau. Ce sont là des bombes contre "l’Europe des
Peuples", pour la transformer en annexe de l’Empire, et la pousser toute
entière à la guerre, lui passer la muselière, même aux plus
récalcitrants. L’avertissement vaut pour tous, pas seulement pour les
Bruxellois.
Qui est derrière tout ça ? Impossible de le
savoir. Mais une chose est sure : les services secrets européens, tous
sans exception, à plus ou moins grande échelle, ne sont que des filiales
contaminées par d’autres services secrets. Ou plus probablement, par
certains secteurs, certaines branches de services secrets étrangers.
Rappelez-vous le superbe film prophétique de Sydney Pollack : "Les 3 jours du Condor".
C’est
pour cette raison qu’ils ne trouvent, et ne trouveront, rien : ils ne
sont pas en mesure d’enquêter efficacement. C’est pour ça que nous
devons retrouver notre souveraineté, et changer ces gens. Changer ceux
qui nous gouvernent, et qui mènent l’Europe droit dans le mur, avec des
personnes nouvelles, moins lâches et plus visionnaires. Sinon ils nous
cuiront à feu doux [1], avant de nous transformer en esclaves.
Giulietto Chiesa
Source : SputnikNews,
mardi 22 mars 2016
Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr