"Des centaines de soldats américains supplémentaires
ont rejoint l’ Irak au cours de la semaine dernière que les forces américaines
et irakiennes y commencent les derniers préparatifs pour lancer une invasion de
Mossoul cet automne," Military
Times a rapporté jeudi. Un nouveau Vietnam pour les USA.
L'État islamique a occupé la ville irakienne depuis plus de
deux ans. C’est la plus grande ville tenue par le califat auto-proclamé. En
2012, l’agence US
Defense Intelligence Agency a
« prédit » [1] que les salafistes, les Frères musulmans, et Al-Qaïda en
Irak établiraient une "principauté" s’étendant de Mossoul et d'Anbar
dans l'ouest de l'Irak à Hasaka et Der Ezzor dans l'est de la Syrie.
Le colonel John Dorrian, de l’US Air Force, le top
porte-parole des forces américaines en Irak, a refusé de dire ce que ces
troupes vont faire, mais il a déclaré que les préparatifs sont en cours pour
lancer l'invasion sur Mossoul cet automne.
«Il y a une énorme quantité de
travaux en cours pour définir les conditions, y compris le détail de la
logistique qui serait nécessaire pour aller après Mossoul. Et puis nous
continuons à marteler l'ennemi avec des frappes, à la fois par l'artillerie et
les frappes aériennes ». a déclaré Dorrian jeudi 8 sept lors d'une conférence de
presse.
Le commandant de l'opération américaine en Irak, le Lieutenant Général Stephen Townsend, a déclaré au Wall Street Journal, mercredi,
l'assaut pourrait commencer le mois prochain.
À la fin Août la base aérienne Qayara, au sud de Mossoul, a
été détruite palors de leur retraite, par les terroristes de l’EI. Cette destruction de
l'installation a soulevé «de nouveaux doutes quant à savoir si l'opération tant
attendue commencera cette année," a déclaré un reportage de Fox
News.
Les commandants de l'armée irakienne
stationnés à la base disent que cela prendra des mois de reconstruction avant
qu'ils ne soient prêts à recevoir des avions cargo et de loger les dizaines de
milliers de troupes nécessaires pour la marche sur Mossoul. Leurs évaluations remettent
en question de savoir si l'Irak sera en mesure de lancer l'opération de cette
année, comme le premier ministre irakien l’a
maintes fois promis.
La Turquie a compliqué la situation en Irak en Décembre
quand elle a envoyé un contingent important et lourdement armé à travers la
frontière et occupé un camp militaire près de Mossoul. "Il y a des
rumeurs, non encore confirmées, que la Turquie utilise maintenant la présence
de ses forces pour faire chanter le gouvernement irakien. La Turquie, dit-on,
veut un accord de Bagdad pour un pipeline de gaz du Qatar à travers l'Irak vers
la Turquie, " avait noté Moon
of Alabama à l'époque.
Une offensive à grande échelle avec des troupes américaines
en Octobre ou plus tard semble programmée pour coïncider avec l'élection
américaine.
Leadership russe
Il
y a un an, Barack Obama,
dans un centre d'entraînement des marines à Tampa, en Floride, avait déclaré : « Les
forces américaines déployées en Irak n'ont pas et n'auront pas de mission de
combat. » Une promesse qui, comme jadis au Vietnam, lorsque Johnson avait
envoyé des « conseillers militaires » pour assister l'effort du
gouvernement de Saïgon, n'a pas tenu longtemps. C'est en effet en 2014 que les
États-Unis, voyant que Bagdad était sur le point de tomber aux mains de l'État
islamique, avaient envoyé 3.500 « conseillers » dont la mission était
exclusivement de redonner du tonus à une armée irakienne, pourtant bien armée,
mais qui accumulait les revers par manque de combativité.
L'autre
raison, moins militaire et plus politique, du changement de pied américain,
c'est que les Russes, depuis qu'ils ont commencé leurs bombardements massifs en
Syrie, contre Daech et contre d'autres, islamo-terroristes, sont en passe de prendre, pour les pays
de la région, une position de leadership qui indispose les Américains. Dernier
camouflet en date pour Washington, le Premier ministre irakien Abadi, après
avoir accepté une structure commune de renseignement avec les Russes, les
Iraniens et les Syriens de Bachar el-Assad, résiste de plus en plus mollement
aux pressions de membres de son cabinet pour faire officiellement appel à
Poutine afin qu'il l'aide militairement dans sa guerre contre les islamistes.
Confirmation officielle : L'Etat islamique/Daech a été créé par les USA
Hannibal GENSERIC