L'Arabie saoudite achète, à coups de milliards de $, le silence des
« Arabes » et des « Musulmans ». On peut, légitimement, appeler cela : « le silence des agneaux ». Le film de même nom, "le Silence des Agneaux" nous porte aux
limites du génie et de la monstruosité, de la perversion et des
manipulations mentales. Il en est de même de la guerre menée par les Arabes du
Golfe contre ceux du Yémen. Dans cette guerre, "le génie" est celui des Yéménites :
pauvres parmi les plus pauvres, ils résistent et contre attaquent. "La monstruosité, la perversion et les manipulations mentales"
sont du côté saoudien. Mais ce royaume de "chameliers en Mercédès", aussi incultes qu'arrogants,
n'a jamais prévu que le Yémen, pays d’hommes pauvres mais libres et fiers,
résiste et contre attaque.
Réuni par les feux de la guerre, le Yémen, cet État-nation
renaît sous la conduite de son chef
révolutionnaire le plus vénéré, le seul homme qui, loin des couloirs du
pouvoir et des projecteurs des médias, a inspiré de nouveau la souveraineté et
la fierté dans les cœurs de ses compatriotes: Cheikh Abdel-Malek al-Houthi.
Aujourd'hui, le Yémen n’est pas une coquille brisée d’une
nation sous la botte d'une coalition militaire multinationale. Comme la Syrie
aujourd’hui, c’est un pays dans un état de grande résistance à l'oppression
étrangère. Alors que beaucoup ont reconnu dans la lutte du Yémen la lutte de
l'humanité contre l'agression, un trop grand nombre ont permis, et permettent
encore, aux tenants superficiels de la richesse, d’obscurcir leur jugement.
Oui, le Yémen est pauvre, sous-développé et sans doute rude sur les bords ...
Mais, contrairement à la plupart des "pays arabes"
(à l’exception de la Syrie et de l’Algérie), il tient encore son avenir entre
ses mains
La liberté est un droit naturel, pas un monopole occidental.
La souveraineté et l'intégrité territoriale sont inscrites dans le droit
international comme des droits inaliénables, et non des privilèges réservés aux
puissants et aux forts.
Les Yéménites aujourd'hui ne veulent plus jouer selon les
règles de puissances occidentales. « Nous avons été vendus à la folie de
l'impérialisme hystérique des Saoud par ces capitales occidentales qui se sont
vouées à la promotion de notre liberté et de nos libertés civiles», a noté
le Dr Hassan al-Wazeer, analyste géopolitique à la retraite, et ancien
conseiller présidentiel.
Il a ajouté: «Nous avons été trahis ... notre patrie a
été violée, nos cours d'eau ont été occupés, nos cieux ont été envahis, notre
peuple est tenu en otage pour que notre richesse, notre fierté, notre avenir puissent
être vendus à Riyad, et permettre le retour du contrôle de l'impérialisme
occidental. Mais le Yémen n'a jamais été violé dans son histoire. Le Yémen ne
sera jamais violé! l'avenir du Yémen ne sera pas perdu, et notre peuple se
battra jusqu'à la dernière goutte de son sang. "
En effet, le Yémen n'a pas encore été conquis ...Au
contraire. Il essaie de récupérer ses terres qui lui ont été volées par la
théocratie la plus vicieuse du monde. Ce sont les provinces « saoudiennes » sud de
Najran, Asir et Jizzan - ces
terres mêmes qui lui ont été volés par une monarchie avide de leurs
ressources naturelles. Selon des études récentes, dont les conclusions ont été
confirmées par l'Institut Shafaqna d'études du Moyen-Orient, les réserves de
pétrole du Yémen représenteraient 30% des réserves mondiales, dépassant
l’Arabie Saoudite elle-même. Des sources militaires du Mouvement de la
résistance yéménite ont confirmé que des tribus d’Asir, Najran et Jizzan ont
rejoint avec leurs troupes contre les Saoud.
Il faut aussi considérer l'oppression religieuse subie par ces
anciennes provinces yéménites sous le régime saoudien. Le royaume n’est pas
tendre envers les groupes religieux qui refusent le wahhabisme. En 2008 Human
Rights Watch a publié un rapport accablant contre le royaume quand il a témoigné
du génocide culturel et religieux ismaéliens à Najran. On y lisait: «la
discrimination officielle en Arabie Saoudite contre les ismaéliens englobe
l'emploi du gouvernement, les pratiques religieuses, et le système de justice.
Les représentants du gouvernement excluent ismaéliens de la prise de décision,
et dénigrent publiquement leur foi. Suite aux affrontements en Avril 2000, les
autorités saoudiennes ont emprisonné, torturé et sommairement condamné des
centaines d’ismaéliens, et transféré des centaines d'employés ismaéliens du
gouvernement en dehors de la région. Les pratiques discriminatoires sous-jacentes
ont continué sans relâche. »
Ismaéliens, Zaidis, Duodécimains, Soufis, Sunnites ...
toutes ces communautés ont fait face à la lame intolérante du wahhabisme.
Pourquoi ne pas aspirer à revenir au drapeau du Yémen et vivre en paix une fois
de plus? Pourquoi ne pas aspirer à une vie de dignité et de liberté après des
décennies d'une oppression brutale?
Le Yémen n'a besoin de personne pour trouver un moyen de
sortir de la pauvreté, il ne veut que son intégrité territoriale, qui a été contestée et piétinée par Riyad par
mégalomanie et pour mettre la main sur ses richesses pétrolières. De même que
la guerre en Syrie est une guerre pour le gaz, la guerre contre le Yémen est
une guerre pour le pétrole.
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Hannibal GENSERIC