jeudi 22 septembre 2016

SYRAK. Les kamikazes Saoudiens, et les tortionnaires Tunisiens. Bientôt, l’effet boomerang dans ces 2 pays?



De nombreuses études montrent qu'une nation domine de toutes les autres comme la source la plus régulière et la plus ancienne de djihadistes: l’Arabie Saoudite. Elle se distingue aussi pour être le principal exportateur de kamikazes. Mais, rapporté au nombre d’habitants, c’est la Tunisie qui est est la championne du monde d’exportation de terroristes, hommes et femmes. Les Tunisiens se distinguent aussi par leur violence extrême (principaux tortionnaires au service d’ISIS), et par leurs femmes-esclaves utilisées pour soulager les terroristes en rut.

Le 15 Juillet 2007 le Los Angeles Times titrait de Bagdad «Description du rôle des Saoudiens dans l’insurrection en Irak: les extrémistes sunnites d'Arabie Saoudite constituent la moitié des combattants étrangers et la majorité des kamikazes en Irak, d’après un officiel américain».
Ned Parker, y écrit: «ici, le plus grand nombre de terroristes étrangers et des kamikazes en Irak viennent d'un voisin, l'Arabie Saoudite, selon un officier supérieur de l'armée américaine et les législateurs irakiens. Environ 45% de tous les terroristes étrangers ciblant les troupes américaines, les civils et les forces de sécurité irakiens sont d'Arabie Saoudite; 15% sont de Syrie et du Liban; et 10% sont d'Afrique du Nord, selon les chiffres officiels militaires américains mis à la disposition du Times par l'officier supérieur. Près de la moitié des 135 étrangers dans les centres de détention américains en Irak sont Saoudiens, dit-il ».
Une étude Décembre 2007 par l'Académie militaire de West Point, «Les combattants étrangers d'Al-Qaïda en Irak», a constaté que, « l'Arabie saoudite était de loin la nationalité la plus courante chez les terroristes». Dans l’échantillon étudié, 41% (244) des 595 dossiers qui comprenaient la nationalité du terroriste ont indiqué qu'ils étaient d'origine saoudienne». Près de la moitié de ces 41% provenaient de deux villes:.. Riyad, la capitale politique et la Mecque, la capitale religieuse.  56% des recrues djihadistes ont été assignées pour être « kamikazes », et 42% ont été assigné à être« combattants ».
Une étude Juin 2014, «combattants étrangers en Syrie», par Richard Barrett du Groupe Soufan, a constaté que, sur la base des estimations officielles des gouvernements en ce qui concerne le nombre approximatif de leurs citoyens qui avaient quitté pour combattre à l'étranger comme les djihadistes, la Tunisie et l'Arabie Saoudite étaient de loin les principaux fournisseurs de terroristes, comprenant, à peu près également entre les deux, environ 45% des quelque 11.000 djihadistes étrangers combattant en Syrie. Comme la Tunisie compte 10 millions d’habitants et que l’Arabie en compte 30, cela signifie que la Tunisie fournit, proportionnellement, 3 fois plus de terroristes par habitant que l’Arabie. La Tunisie est donc la super championne en production et en export de terroristes vers la Syrie.
Une étude Septembre 2016 par l'Institut Lowy pour la Politique Internationale, «Combattants étrangers en Syrie et en Irak», a été exceptionnelle, en ce qu'elle a rapporté la prédominance des djihadistes tunisiens:
Selon les analyses d’open source des statistiques disponibles de terroristes étrangères, 12 pays représentent au moins 75 pour cent du contingent de terroristes étrangers en Syrie. La Tunisie (avec 6000 à 7000 terroristes islamistes), l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Turquie et la Russie (environ 2500 chacun), la France et le Maroc (1500 à 1700 chacun). L'Indonésie, l'Égypte, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Liban sont estimés avoir fourni chacun entre 500 et 1000 terroristes islamistes.
Après la révolution de la brouette de 2011 en Tunisie, les plus motivé(e)s des islamistes fondamentalistes sunnites (appelés «wahhabites» en Arabie Saoudite, et «Salafistes» partout ailleurs), ont été embrigadés et formés dans les officines du parti islamiste au pouvoir alors, le parti Ennahdha. Contre des sommes avoisinant les 30.000$ sont versés à leurs familles en cas de mort sur le terrain, en plus d’un salaire mensuel de 1000$ une fois arrivés en Syrie. Naturellement, toute la chaîne d’intermédiaires se sucre au passage : le parti islamistes Ennahdha, les agents de sécurité qui « ferment les yeux », les imams et les mosquées émettrices de djihadistes, sans parler des hautes sphères de l'Oligarchie qui se sucrent directement sur des comptes dans des paradis fiscaux, grâce au Qatar. Des milliers de jeunes garçons et des centaines de filles (pour le djihad du sexe)  ont été attirés par la Syrie et l'Irak, afin de vivre et d'y mourir de la façon dont ils auraient voulu faire vivre et surtout faire mourir tous les Tunisiens. Ils veulent établir dans ces pays la dictature islamique, en les nettoyant ethniquement de tous ceux qui ne leur ressemblent pas. Les candidat(e)s sont envoyé(e)s en Libye pour parfaire leur formation théorique (à base de wahhabisme) par une formation pratique au maniement des armes, aux techniques du terrorisme et de la torture les plus abjectes et par les forces spéciales américaines et israéliennes. En effet, les exécutions de masse, les viols et les vols, les tortures, etc. sont confiés par l’Etat Islamique, aux terroristes arabes étrangers, et en particulier aux Maghrébins. Plus libres que les recrues locales qui ne veulent pas brutaliser des parents ou des voisins, les Maghrébins (dont l’écrasante majorité sont Tunisiens) sont systématiquement utilisés pour contrôler les populations locales en leur appliquant une extrême violence.
Si l'on considère une longue période,  l'Arabie Saoudite a été la plus grande source régulière d'islamistes terroristes, depuis au moins 1979, quand l'Américain Zbigniew Brzezinski et le prince saoudien Bandar ben Sultan, ont conçu l'idée que les États-Unis et les gouvernements saoudiens doivent parrainer al-Qaïda et d'autres organisations djihadistes afin d'infiltrer et de prendre en charge l'Afghanistan et d'autres pays que l'élite américaine et la famille royale saoudienne, veulent à contrôler. Cette tactique a ensuite été considérée comme étant le moyen le moins coûteux de la conquête des pays étrangers, parce que les djihadistes islamistes deviennent facilement des bombes humaines qui peuvent faire sauter des objectifs précis qui seraient autrement coûteux à détruire au moyen d'une invasion traditionnelle armée ou d’un bombardement aérien. En effet, un djihadiste, dont la durée de vie peut être estimée par ses maîtres à un an maximum, coûte (30000+12x1000 = 42.000$) de 40 à 50.000$ avec son équipement et sa formation, payés par les sponsors connus : Arabie et Qatar. Alors qu’une cartouche pour un fusil d’assaut coûte entre 2 dollars et 4 dollars, une kalachnikov coûte entre 1.000 dollars et 2.000 dollars et une grenade 500 $. Pour un conseiller américain ou israélien, armer une équipe de cinq djihadistes (trois tireurs, un soldat à la mitraillette et un autre au lance-roquette) coûte 10.000 dollars sans compter les munitions.  Mais c’est toujours infiniment moins cher qu’un missile Tomahawk, un char ou un avion.

Tunisie et Arabie saoudite : le retour de boomerang

 

Une étude du Lowy Institute a estimé que la fin d’ISIS est proche en Syrak et en Libye. Elle met en garde les pays émetteurs de djihadistes, en particulier la Tunisie et l’Arabie, : «il va y avoir une nouvelle génération de combattants djihadistes provenant des zones de fin de combat. Ces combattants commencent maintenant à délaisser ces zones de conflits, un processus qui va probablement s’accélérer dans les mois et les années à venir, emportant avec eux les compétences létales et les connexions douteuses forgées en Syrie et en Irak ».
Le terme usuel pour cela est «blowback», qu’on pourrait traduire par « retour de boomerang ». Le blowback se produit lorsque des terroristes qui ont été ainsi nourris par les pays émetteurs et par les sponsors, tournent casaque et attaquent la nation parraine ou émettrice. Donc, la tactique de parrainage (Arabie, Qatar) ou de recrutement (Tunisie, Arabie) de djihadistes terroristes peut devenir hors de contrôle et produire des conséquences imprévisibles.
La capacité de ces terroristes aguerris à encadrer et former de nouvelles recrues sera également plus importante que les précédentes générations de terroristes. Certains auront une expérience de commandement. D'autres ont contribué et appris les techniques de tortures, et de la machine de propagande et les capacités des médias.
Ces personnes représentent une énorme menace pour la sécurité de tous, et pourraient agir comme recruteurs passifs ou actifs, de planificateurs opérationnels, de formateurs et prosélytes djihadistes pour une autre génération de combattants et de terroristes domestiques. Ces  islamo-terroristes qui reviennent de la guerre en Syrie et en Irak, plus désabusés amers car défaits par la Résistance syrienne et irakienne, auront de la difficulté se réinsérer dans la société. Ils sauront également toujours transporter avec eux les compétences létales et les connaissances des réseaux qui pourraient être mises à des fins malveillantes, du terrorisme à des activités criminelles violentes.

VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC