La cause principale de cette guerre en Syrie, si longue et si saignante, c’est en fait l’intervention en Syrie d’une internationale
terroriste créée et soutenue par tout un groupe de pays, à savoir des
monarchies du Golfe avec en tête l’Arabie saoudite, le principal client
du soi-disant Printemps arabe, ce projet géopolitique de la
dynastie des Séouds, à savoir le repartage wahhabo-salafiste du Grand
Moyen-Orient réalisé depuis plus de quarante ans par les Saoudiens,
leurs alliés du Qatar et la Turquie islamiste d’Erdogan qui s’y est
jointe ces dernières années.
Après les tentatives échouées des années 1960 de rassembler l’Orient
arabe et l’Afrique du Nord dans une formation géopolitique unie sous le
drapeau du parti socialiste panarabe Baas, auxquelles la dynastie
saoudite s’est opposée avec rage, y voyant une menace à son existence,
Riyad lui-même s’est mis à l’unification du Moyen-Orient, mais sous son
propre protectorat cette fois-ci.
Dans le cadre de ce plan, les Saoudiens ont établi, depuis le début
des années 1970, des relations on ne peut plus étroites avec les
États-Unis, en jouant le rôle d’alliés prodigues et généreux des
Étasuniens au Moyen-Orient et prêts à les suivre partout. Deux
générations de politiciens et diplomates étasuniens ont grandi grâce aux
investissements et pots de vin de plusieurs milliards de dollars
saoudiens. Avec leur soutien et par leurs propres actions, les
Saoudiens, dans les années 1990-2000, ont d’abord affaibli et isolé,
puis « nettoyé » les régimes laïques les plus puissants du Moyen-Orient,
l’Irak et la Libye, et éliminé le parti Baas en tant qu’adversaire
géopolitique.
L’étape suivante de l’expansion saoudite a commencé par le soi-disant «Printemps arabe»
durant lequel des détachements et des armées entières d’extrémistes
alimentés par l’argent de l’Arabie saoudite ont entrepris leur marche
victorieuse à travers le Moyen-Orient en s’emparant des pays l’un après
l’autre. L’Arabie saoudite et le Qatar sont les sponsors et les
curateurs principaux de Daesh comme d’al-Nosra, cette fameuse al-Qaïda,
ainsi que de tout un peloton de groupements terroristes de toute sorte.
Les États-Unis ont soutenu ce plan d’une manière on ne peut plus active, ayant cru aux promesses des Saoudiens de «modeler»
cette région clé selon les intérêts étasuniens, ce qui s’inscrivait
parfaitement dans le projet géopolitique des États-Unis visant à mettre
sous leur contrôle total le «robinet» pétrolier principal de la planète.
Mais le plan des Saoudiens a très rapidement échoué. Leur progression
vers un califat mondial a suscité l’opposition stricte de l’autre pôle
du monde arabe, l’Iran chiite, qui a vu dans cette expansion une menace
directe à son existence même. Tous les pays occupés par des forces
saoudiennes ont vu apparaître des manifestations chiites, très vite
transformées en opposition armée. Un autre échec du plan a eu lieu en
Égypte, où les curateurs étasuniens, apeurés par une revanche brusque
des islamistes, ont éliminé le groupement pro-saoudien de Morsi par
l’intervention des militaires égyptiens. Ensuite le Drang nach Osten de Riyad a dérapé définitivement en Syrie, quand le gouvernement d’Assad a été soutenu par l’Iran puis par la Russie.
La position de Riyad a été affaiblie encore davantage par le soutien
iranien des chiites en Irak qui, ayant pris le pouvoir, repoussent peu à
peu Daesh de plus en plus loin dans le désert.
Après la levée des sanctions contre lui, l’Iran sort activement de
l’isolement politique, démontrant de plus en plus clairement sa volonté
de prendre part, avec détermination, au processus du repartage du
Moyen-Orient et de faire valoir ses intérêts nationaux.
Nous sommes en présence d’une crise systémique où l’Arabie saoudite,
n’ayant visiblement pas mesuré ses forces, s’est avérée incapable
d’appliquer son plan géopolitique de s’emparer du Grand Moyen Orient.
Afin de se tirer de cette impasse, les princes saoudites essaient de
transformer la guerre anti-Assad en Syrie – devenue sans perspective –
en guerre de tous les sunnites contre les kouffar, les
mécréants, en tentant de faire passer pour tels l’Iran et la Russie, une
guerre dans laquelle les Saoudiens se réservent le rôle des défenseurs
de la foi, des Saladins contemporains.
Sans l’Arabie saoudite, cette «matrice» du
terrorisme, la guerre contre les islamistes serait depuis longtemps
devenue une affaire locale des gouvernements des pays atteints. Mais le
soutien financier, militaire et pratique des radicaux islamistes par les
Saoudiens et les Qataris rend cette hémorragie chronique.
La Syrie actuelle est devenue en fait le champ de bataille global de
trois projets géopolitiques, à savoir saoudo-salafiste, iranien et
étasunien. Curieusement, la Russie paraît demeurer le seul pays [Protection de son ventre mou ??, NdT]
qui, tout en prenant une part active au conflit, ne réalise pas ici son
propre projet géopolitique, mais ne fait que défendre ses intérêts
nationaux. Les intérêts de la Chine sont encore moins visibles ici [Route de la soie ??, NdT],
elle observe attentivement la lutte, selon le principe chinois ancien,
comme un singe observant depuis sa montagne un combat de tigres…
La Turquie, c’est un sujet à part. Il y a quelques années, les
intérêts d’Erdogan, des Saoudiens et des Qataris dans la question
syrienne ont coïncidé. À l’époque le «Printemps arabe» faisait
rage. Des régimes tout-puissants tombaient les uns après les autres : la
Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Libye… Des partis et des groupements
islamistes y prenaient le pouvoir. Le tour de la Syrie était venu. Toute
une concession, composée de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la
Turquie, s’était formée pour son partage. Chacun des concessionnaires
avait ses propres prétentions envers le gouvernement de Bachar el-Assad,
avides qu’ils étaient de détacher de la Syrie des morceaux tentants
tout en se renforçant par ce partage.
Pour le Qatar et l’Arabie saoudite le territoire de la Syrie est un
corridor de transport pour des nouveaux oléoducs et gazoducs, ainsi que
le contrôle de Damas, l’un des centres mystiques principaux du
Moyen-Orient, dont la prise par Daesh aurait signifié une montée au
niveau quasi-étatique et un affermissement définitif de son rôle de
leader de la renaissance islamique. Pour les Turcs, le contrôle des
provinces du nord de la Syrie et d’Alep aurait signifié une victoire
stratégique dans sa guerre demi-séculaire contre les Kurdes – le mal de
tête principal de la Turquie – qui se seraient trouvés dans l’isolement
complet, coincés entre les Turcs et Daesh. Voilà comment la coalition
irréconciliable anti-Assad est née.
Mais bientôt la divergence des buts entre les Saoudiens et les Turcs
s’est manifestée. Les princes saoudiens bâtissent un califat wahhabite
mondial qui devrait réunir tous les sunnites sous son drapeau noir,
tandis que la Turquie aspire à élever son influence jusqu’au niveau
d’une puissance régionale. Erdogan, tout en restant islamiste, n’est pas
un fanatique religieux et ne voit guère la Turquie en tant que partie
d’un califat saoudite. Son but est de moderniser la Turquie en empire
indépendant Osman du XXIe siècle.
Tandis que pour les Saoudiens une marche arrière est impossible,
Daesh étant impliqué dans la guerre implacable contre le monde entier et
des centaines de milliards de dollars de l’Arabie saoudite et du Qatar y
étant déjà investis, pour Erdogan tout semble encore possible. Pendant
deux années la Turquie a essayé de manœuvrer entre les centres de force
mondiaux, en cherchant l’appui tantôt auprès des États-Unis, tantôt
auprès de l’Allemagne, tantôt auprès de la Russie. Pourtant les
Étasuniens, comme les Européens, n’ont pas manifesté d’intérêt à
rapprocher la Turquie, tout en la laissant dans l’antichambre de l’UE à
laquelle la Turquie aspirait tant à adhérer. Les partenaires d’hier
dans la coalition anti-Assad, mécontents de l’incohérence d’Erdogan, ont
frappé ostensiblement l’aéroport d’Istanbul, ce qui était une « marque noire »
adressée à Erdogan pour lui faire comprendre qu’il pourrait bien
emboîter le pas à Hussein, Kadhafi et Assad et, après eux, être déclaré
hors la loi s’il continuait à mener sa politique ambiguë, et pour
démontrer leur empressement à étendre le djihad au territoire turc. En
même temps un putsch militaire a été provoqué à Ankara et à Istanbul,
visant au renversement d’Erdogan et au rétablissement du modèle «traditionnel»
de gestion de la Turquie, à savoir du régime laïque sous le protectorat
de l’armée. Il est évident que les Étasuniens possédant des
possibilités énormes de renseignement dans cette région clé ne pouvaient
pas ignorer un putsch en préparation et peut-être se trouvaient
derrière ses organisateurs, si l’on considère les liens solides entre
l’administration militaire turque et les états-majors américains.
Néanmoins ils n’ont pas prévenu Erdogan du putsch en préparation et de
ce fait se sont solidarisés avec les rebelles à ses yeux.
Dans cette situation Erdogan a décidé de rétablir manifestement ses
relations avec la Russie, malgré le fait de les avoir rompues
définitivement il y a un an en abattant le bombardier russe. Cette
volte-face de la Turquie ne peut pas ne pas susciter une inquiétude
extrême chez les Étasuniens, qui comprennent très bien que le
rapprochement éventuel entre la Russie et la Turquie deviendra la menace
la plus sérieuse à leurs plans géopolitiques pour cette région. Il est
évident que les Étasuniens cherchent fébrilement des moyens d’y faire
obstacle, mais ils n’ont pas de possibilités réelles. En tout cas,
l’administration d’Obama ne les a pas. Il ne leur reste qu’une mesure
extrême, celle de l’élimination physique d’Erdogan. Mais après le putsch
récent ce serait très difficile…
Évidemment la Syrie est devenue une véritable écharde qui attire vers
elle tout le pus du radicalisme islamiste. Qui n’a-t-on pas rencontré
ici ? Il y a des Arabes, des Afghans, des Malaysiens, des Ouzbeks, des
Kirghizes, des Ouïgours, des Caucasiens de Russie, des Africains, des
Turcs, des Pakistanais, des Étasuniens, des Européens. Quels passeports
n’a-t-on pas cueilli sur les cadavres ? On peut en faire toute une
collection de tous continents, sauf peut-être l’Antarctique. Toute la
basse pègre mondiale afflue ici comme dans une warzone où il
est permis de tout faire : tuer, piller, violer, torturer, martyriser,
exécuter par des procédés les plus sadiques. Et les soi-disant «combattants»
se pervertissent en leurs fantaisies sanglantes : des décapitations,
des incinérations, des immersions, des démembrements collectifs. Ils
organisent des vrais spectacles de la mort, aux rituels et à la mise en
scène minutieusement réfléchis. Cette cruauté devrait, selon eux, priver
leurs adversaires de toute volonté de résistance, les démoraliser et
les paralyser.
Il faut dire que les chefs des radicaux, connaissant bien la valeur
de leur matériel humain, ne se gênent guère avec lui. La mort est la
seule punition admise ici. On tue pour tout. Le degré de punition ne
diffère que par le procédé du meurtre. Pour la lâcheté, pour «l’espionnage» (c’est le «complexe»
principal des soldats de l’Islam, le soupçon permanent de tous
d’espionnage et de trahison), pour la non-exécution d’un ordre, pour des
erreurs et des échecs. De sorte qu’une fois la frontière syrienne
traversée, le combattant est poussé en avant par les transes de la mort,
qu’il noie dans une atrocité envers tout ce qui n’est pas partisan de
l’islamisme. Ce sont de vrais zombies ! Et il est impossible de
comprendre s’ils sont mûs par leur foi fanatique ou par leur peur de
recevoir la mort de la main de leurs confrères.
C’est pourquoi il est si facile d’enrôler ici des chahîds
suicidaires. Maintes fois nous les avons capturés vifs, donc nous sommes
au courant du mécanisme de cet enrôlement. C’est qu’en fait il n’existe
pas ! On prend simplement des combattants ordinaires, pour la plupart
des recrues jeunes et sans l’instruction nécessaire, et on leur annonce
une volonté suprême, à savoir accepter le destin du chahîd. Si
tu n’acceptes pas, une mort douloureuse dans une mise en scène sanglante
de plus t’attend en tant que poltron et traître. Tout le monde est au
courant de tels spectacles, car des exécutions publiques sont effectuées
régulièrement dans des localités plus ou moins peuplées, occupées par
des islamistes, dans le but d’effrayer les leurs et de maintenir la
population locale dans une soumission servile. Donc la recrue peut
choisir entre l’éparpillement instantané dans l’explosion ou les
tortures suivies d’une longue mise à mort. D’habitude on choisit la
première solution. Ensuite on se met à préparer le chahîd : des
prédicateurs spéciaux l’imbibent pendant des semaines de récits sur
l’exploit suicidaire pour la foi ; on le nourrit bien ; on lui amène des
femmes, pour la plupart des esclaves captives, tout en lui promettant
davantage de vierges dans les cieux ; on lui fournit souvent de la
drogue, pas du tout interdite pour un vrai chahîd. De sorte qu’à la veille d’une attaque on a à sa disposition tout un détachement de chahîds tenus, jusqu’à leur «utilisation»,
séparément d’autres combattants, en fait en situation de prisonniers
sous la garde de bandits expérimentés. Juste avant le combat, on leur
annonce que leurs proches recevront une aide généreuse s’ils
accomplissent leur devoir, ou qu’ils seront tués s’ils flanchent.
Ensuite on les met au volant d’un camion bourré d’explosifs, aux leviers
d’une BMP pleine d’obus ou bien on leur met une ceinture de chahîd – et en avant ! Allahou akbar ! Ces attaques de kamikazes sont le know how militaire principal des islamistes.
La plus grande illusion des philistins éloignés du sujet, c’est que
toute la Syrie serait divisée sur le principe religieux. Selon eux, tous
les sunnites seraient pour les islamistes, tandis que les chrétiens,
les alaouites, les Kurdes et les chiites seraient pour le Damas
officiel. Et que nous soutiendrions ceux qui sont en minorité. Un délire
d’ignorant ! Les 90 % de la population de la Syrie actuelle sont tout
simplement pris de peur tripale pour leur existence même et haïssent
ceux qui ont fait dérailler leur vie paisible d’autrefois. Il suffit de
visiter une seule fois un village sunnite libéré des islamistes pour
voir des larmes aux yeux des gens que l’on vient de tirer littéralement
de l’enfer. Il faut voir avec quel bonheur ils rasent leurs barbes
détestées et se changent pour mettre un costume civil ordinaire, comment
ils se redressent au sens propre du mot et comment ils reviennent à eux
après le cauchemar.
Peut-on vaincre en Syrie ? C’est une question épineuse.
Si une telle tâche était fixée à l’armée russe, je crois qu’elle
serait résolue en deux mois environ. Tandis qu’au plan tactique les
combattants sont persévérants et fermes, combattent à mort pour chaque
mètre, aux plans opérationnel et stratégique leurs actions ne sont qu’un
ensemble de coups locaux, avec un manque total d’armements modernes.
Les combattants ont des commandants expérimentés, capables de planifier
et de porter des frappes imprévues, ils ont de bons éclaireurs, mais
pour une résistance sérieuse, ils n’ont pas de moyens.
Le fait est que l’armée russe ne mène pas de guerre ici. Nous
n’effectuons qu’un soutien aérien de l’armée syrienne et des milices
populaires. Et ça, c’est un niveau tout à fait différent d’une
participation militaire.
L’armée syrienne actuelle, c’est une équipe de sapeurs-pompiers qui
se jette de tous côtés pour parer des attaques de terroristes. Elle n’a
pas de forces pour agir d’un coup et partout. Les trois ans de guerre
ont épuisé dramatiquement ses ressources humaines. C’est pourquoi ces
ressources sont de plus en plus compensées par l’aide de chiites
iraniens et libanais…
À part cela, comme j’ai déjà dit, il sera très difficile de mettre
fin à la guerre sans avoir résolu le problème du sponsor principal des
terroristes, l’Arabie saoudite. Si à chaque attaque des terroristes nous
répondions par la destruction d’un palais de princes saoudiens au moyen
des bombes et des missiles, la guerre finirait très vite. Mais ils se
sentent en sûreté sous le protectorat étasunien de longue date. Et
personne ne se décide à les accuser directement d’avoir déchaîné la
grande guerre du Moyen-Orient.
Aujourd’hui nous visons à scinder la coalition anti-Assad en certains islamistes modérés prêts à dialoguer avec le pouvoir et en irréconciliables
également inacceptables pour tous : pour les Étasuniens, pour les
Iraniens et pour nous-mêmes. Ce processus est en progression, mais très
lent et patinant affreusement. En premier lieu, c’est conditionné par la
conduite des Étasuniens qui, menant soi-disant la guerre contre Daesh,
ne font plutôt que la simuler tout en se concentrant sur une autre
tâche, à savoir le renforcement et le soutien des "islamistes modérés" (un islamiste modéré est comparable à un gentil nazi de la Gestapo)
de toutes sortes qui mènent la guerre contre Assad. En fait les
Étasuniens sont occupés à repousser la Russie d’ici, et pas à vaincre
Daesh. Il suffit de regarder les statistiques de leurs frappes aériennes
sur les terroristes en Syrie et les comparer à celles en Irak durant la
guerre du Golfe ou à celles en Libye, sur les troupes fidèles à
Kadhafi.
Avec cela la communauté internationale ne prête pas attention, pour
des raisons inconnues, au fait que les États-Unis, à l’égal de Daesh,
prennent part à l’occupation de la Syrie, ayant déployé ses détachements
dans les régions nord-ouest du pays sans aucun consentement du Damas
officiel.
Peut-être quelque chose changera-t-il après les élections aux
États-Unis, au cas où les Républicains, avec leur aversion prononcée
pour le radicalisme islamiste, l’emportent. Mais c’est une question du
futur éloigné.
C’est pourquoi nous menons ici des opérations sans nous imposer la
tâche de vaincre. Aujourd’hui nous exterminons méthodiquement la lie
radicale islamiste internationale afin de ne pas lui permettre de se
précipiter vers nos frontières, sur notre terre – l’intention que les
leaders des islamistes ne dissimulent guère. Et ceux de nous qui disent
aujourd’hui que nous n’avons rien à faire en Syrie et que Daesh ne nous
menace aucunement, soit biaisent, soit ignorent les faits. Il y a quatre
ans, les leaders des radicaux ont déclaré nettement que leur but
suivant après la Syrie, c’est l’Asie Centrale, le Caucase et les régions
islamiques de Russie. Et nous n’avons pas à négliger ces menaces.
En Syrie nous combattons pour la Russie !
Par Vladislav Chouryguine,
expert militaire russe – Le 25 août 2016 –
Source old.zavtra.ru
Traduit par Roman Garev, relu par Catherine pour le Saker francophone
expert militaire russe – Le 25 août 2016 –
Source old.zavtra.ru
Traduit par Roman Garev, relu par Catherine pour le Saker francophone