Les masques ne
tomberont pas plus bas. Obama qui met son veto à une loi autorisant les
poursuites contre les Saoudiens qui ont financé l’inside job du 11 Septembre; l’attaque contre les
troupes syriennes pour permettre une offensive de l’État islamique à Deir
ez-Zor; puis la soudaine hystérie des
merdias-systèmes pour condamner l’offensive de Damas à Alep: il est désormais
clair pour tous que les atlantistes sont les alliés de Daesh en Syrie, et plus
largement des barbus de tous poils au Moyen-Orient.
Reste que la mobilisation
politico-merdiatique contre la Russie et Damas atteint cette fois des
proportions si délirantes qu’il faut se demander si la pègre néolibérale
dirigeante ne se prépare pas à renverser la table en cherchant, en désespoir de
cause, une confrontation directe avec la Russie. Car le dossier syrien n’est
que l’un des fiascos en cours parmi une multitude d’autres.
Zapping masochiste
Cette fois les merdias-systèmes se lâchent. Tous les
plumitifs de notre vertueux monde libre s’étranglent désormais d’une
indignation qu’ils affirment planétaire et même cosmique contre le
super-méchant Poutine et Bachar «le tyran
qui massacre son propre peuple» selon la formule consacrée et déjà usitée
pour Saddam Hussein et Kadhafi par... eux-mêmes.
Moscou et Damas sont ainsi accusés de pilonner sans
discernement le quartier «rebelle» d’Alep (donc
où les terroristes d’al-Nosra-Qaïda-Daesh et consorts se terrent en prenant la
population en otage), visant même délibérément les civils et en particulier
les vieillards diabétiques, les infirmières, les féministes, les transgenres,
les chatons affamés et surtout les fillettes si possible de moins de 3
ans (1).
Lors d’un zapping masochiste, on est ainsi retombé
d’abord sur la photo pourtant très suspecte du petit Omran (2) exhumée par France2 pour arracher
des larmes à la ménagère, puis sur le toujours consternant 28 minutes d’Arte (terrible
zapping indeed...). Et là, c’était du pur caviar ! Au milieu d’un
débat où comme toujours les intervenants s’enflammaient à l’unisson contre
Moscou et Damas, la speakerine en charge s’indignait donc, s’emportait même, de
voir qu’il n’y avait encore eu aucune manifestation-monstre du peuple dans les
rues de Paris (rive gauche bien sûr) pour
dénoncer les crimes russes et syriens, sous-entendus «après tout ce qu’on leur a dit et montré».
Et vous comprenez qu’en fait, ces gens-là n’ont même
pas l’excuse d’être de dociles petits fonctionnaires propagandistes de la pègre
atlantiste, mais qu’ils sont pour la plupart tout simplement sincères dans leur
imbécilité, honnêtes dans leur aveuglement bref, que ce sont justes des idiots
utiles hallucinés par l’idéologie qu’ils servent en rampant, étant entendu que
dans tout système totalitaire il est toujours dangereux de lever la tête,
surtout dans les médias.
A aucun moment ni la dame en question ni sa chorale de
clones ne s’est donc demandé si ce désintérêt de la rue ne pouvait pas venir,
par hasard, du fait que justement plus personne ne croyait à LEUR version
pourrie, que chacun avait vu la nudité du roi atlantiste et comprenait son jeu
incestueux et criminel avec les barbus au Moyen-Orient.
Fin du zapping donc, avec comme toujours une légère
nausée.
Et puis retour à la vue d’ensemble.
En route pour le plan B ?
Car la crise syrienne n’est qu’une crise parmi toutes
celles qu’affronte notre vertueux Système atlantiste et sa contre-civilisation.
Ainsi, sous le vernis d’un technologisme débridé et du
mythe d’une croissance éternelle, tout y est rouillé, foireux, rongé, poreux,
branlant et déglingué. C’est que notre hyper-Titanic néolibéral se fracasse en
même temps contre toutes ses impasses. Seule l’énorme couche de propagande, du
type «tout va très bien Madame la Marquise», donne encore l’illusion d’un
édifice encore viable alors que toute sa structure, aussi bien sociale que
politico-économique, menace de s’écrouler à tout instant saisi par la
surfusion (3).
Son modèle économique est une aberration mortifère
sans lendemain qui craque de toutes parts; son système politique soit disant
démocratique est devenu une vulgaire oligarchie corrompue jusqu’à la moelle; et
sa structure sociale se décompose à vue d’œil sous les coups de boutoir du
progressisme bobo-nihiliste et de la «crise migratoire», avec une guerre de tous
contre tous qui menace désormais de tourner à la guerre civile tout court.
Aux commandes de cet hyper-Titanic, la capitainerie
US, elle, fait face à une menace existentielle. La «dédollarisation» des
échanges internationaux s’accélère; la Russie surpasse désormais l’Empire en
matière de technologie militaire et la Chine poursuit sur sa lancée
émancipatrice en tant que désormais première puissance économique mondiale.
L’élite washingtonienne est par ailleurs tombée dans un tel état de disgrâce
qu’il semble fort possible que le trublion Trump réussisse finalement à damer
le pion à la candidate du Parti de la Guerre et de Wall Street, la toussoteuse
Killary.
De ce côté-ci de l’Atlantique, l’UE est au bord de
l’implosion, la paupérisation ravage les peuples et, en France, fer de lance de
la construction européenne donc, la pègre dirigeante connaît le même état de
disgrâce que sa consœur et inspiratrice étasunienne.
Alors en voyant l’hystérie anti-russe soudain flamber
de la sorte de part et d’autre de l’Atlantique, de notre vertueux monde libre
donc, en voyant les États-Unis et la France pousser à la une confrontation
directe avec la Russie sur le théâtre syrien, on ne peut s’empêcher de penser
que devant les échéances hasardeuses qui s’annoncent pour le Système, certains
doivent se dire que renverser la table avec une guerre de haute intensité
pourrait faire office de plan B.
PS: Le timing est parfait. Publiés ce
jour, les résultats de l'"enquête officielle" sur le krach du MH17
accusent bien évidemment les rebelles pro-russes du Donbass (ce que conteste
le Kremlin). Grosse poussée de russophobie supplémentaire en perspective!
Mise en ligne
par entrefilets.com
le 28 septembre 2016
1 Il ne s'agit bien évidemment pas ici de minimiser le
terrible calvaire de la population civile, mais de pointer l'indignation
sélective atlantiste qui ne se manifeste que lorsque ses intérêts sont menacés.