Les
officiels voient que le rebondissement d’Al-Qaïda après sa défaite sera plus
rapide que celui des États-Uni. La
guerre américaine contre la Syrie est de plus présentée au public américain
comme une guerre par procuration (proxy) contre le véritable ennemi : la
Russie.
Ceci est particulièrement vrai au sein du Pentagone, qui y voit une nouvelle guerre froide et comme un
billet pour obtenir un budget plus important. Avec les frappes russes se
concentrant sur le Front Nosra, aka Al-Qaïda, cette vision russo-centrique a vu
l'administration Obama-Clinton réaligner les intérêts américains plus
directement avec ceux d’Al-Qaïda.
Les
dirigeants considèrent la défaite des rebelles dominés par Al-Qaïda à Alep comme
un coup encore plus important, en présentant la
perte d'Alep comme la victoire de la Russie et une défaite de l'Amérique, en
plus d'être une défaite d'Al-Qaïda .
Cette
«perte» est présentée par les fonctionnaires actuels comme pouvant entraver les
choix politiques du président élu Donald Trump dans l'avenir, bien que Trump
n'était pas en faveur de soutenir Al-Qaïda, ou de soutenir les rebelles syriens
en général, d’autant plus que, pour lui, la lutte contre ISIS est plus simple à
vendre au peuple américain.
Dans
l'intervalle, les responsables engagés dans la politique actuelle avertissent
que Al-Qaïda est susceptible de rebondir de cette défaite directe à Alep, et
que l'Amérique va, comme elle le fait en Irak, encourager la violence sectaire,
en continuant à donner à al-Nosra de nouveaux combattants et de nouvelles armes
afin de perpétuer la Guerre civile, même si ce n'est pas à Alep.
D’ailleurs,
les États-Unis ont passé la plus grande partie de l'année à réfléchir à la
nécessité de «sauver» les coupeurs de tête et autres cannibales «modérés»
d'Alep.
Kerry:
Nous payons cher le fait de ne pas avoir attaqué la Syrie en 2013
Il
blâme le Congrès pour avoir arrêté la guerre américaine de 2013
Le
secrétaire d'État depuis 2013, John Kerry a tenu le poste à travers un certain
nombre de guerres américaines. Dans son propre esprit, cependant, la guerre la
plus importante est celle qui lui a échappé, celle qu’il a annoncée en 2013 l’attaque
américaine sur la Syrie, et qui n'a jamais finalement eu lieu.
Kerry
a insisté sur le fait que ne pas attaquer la Syrie en 2013 avait «coûté» aux
États-Unis sa réputation au Moyen-Orient, auprès des "démocraties" que sont l'Arabie, le Qatar, etc.
Pendant la préparation de cette guerre
déjà annoncée, le président Obama avait dit que Kerry était le «principal
défenseur» de la guerre. Kerry a affirmé à plusieurs reprises "tout le
monde sait" que la Syrie avait utilisé des armes chimiques et que les
États-Unis devaient les attaquer. Cela nous rappelle le mensonge équivalent de
Colin Powell sur l’Irak et ses armes de destruction massive.
Kerry
a poursuivi en insistant sur le fait que ce « n'était pas sa faute ni
celle du président Obama » si la guerre n'ait pas eu lieu, en insistant
sur le fait que "Obama n'a jamais pris la décision de ne pas bombarder"
la Syrie. Il ne pouvait tout simplement pas obtenir le soutien du Congrès pour
la guerre. Kerry a prétendu qu'il avait obtenu un accord pour obtenir la
destruction des armes chimiques de la Syrie parce qu'ils ne pouvaient pas
obtenir le vote de la guerre au Congrès.
Kerry
a toutefois insisté sur le fait que les États-Unis sont "sur la bonne
voie" maintenant avec toutes leurs guerres actuelles, tant qu'ils "ne
se retirent pas".
Les États-Unis
ont réussi à introduire et implanter des troupes spéciales en Syrie en 2015, en
petit nombre. Cette implantation de forces spéciales n’est pas explicitement
centrée autour d'un changement de régime imposé par les États-Unis, mais elle
se concentre sur les régions riches en pétrole et en gaz.
Témoignage :
Témoignage :
Des civils qui tentaient de fuir Alep-Est ont été abattus par les terroristes
L’Occident ne veut pas
la libération d’Alep par l’État
syrien. La France, qui veut la chute d’Assad – autrement
dit la victoire des « rebelles » – vient de demander une
réunion « immédiate » du Conseil de sécurité de l’ONU.
Sans vouloir vendre la
peau de l’ours avant de l’avoir abattu, les nouvelles du front d’Alep sont,
aujourd’hui, bonnes avec une certaine réserve.
Deux des principaux
quartiers de la banlieue Est d’Alep tenus par les rebelles-terroristes depuis 4
ans (Hanano et Sakhour) ont été libérés par l’armée syrienne et celle-ci avance
en gagnant rue après rue.
Au moins quatre mille de
nos concitoyens d’Alep-Est, retenus en otage par les terroristes, ont pu fuir
avec l’aide de l’armée syrienne et ont été abrités momentanément a Jibrine.
D’autres ont pu fuir vers Cheikh Maksoud. Voici, certes, deux bonnes
nouvelles.
Mais, en revanche, il
y a 2 mauvaises nouvelles et une appréhension.
D’une part, des civils
Alépins d’Alep-Est qui tentaient de fuir ont été abattus par les terroristes.
Et d’autre part, les
obus de mortiers continuent à pleuvoir sur Alep lancés par les terroristes
d’Alep-Est avec 12 victimes aujourd’hui (28 nov). On serait tentés de dire que
c’est en représailles a l’avancée de l’armée si nous n’étions pas les cibles de
ces bombardements quotidiens depuis 4 ans.
L’appréhension vient de
notre crainte de voir les gouvernements occidentaux (*) et certains organismes
demander une trêve pour raisons humanitaires (comme ils l’ont fait avec succès
dans le passé) et orchestrer une campagne médiatique dans le même sens afin
d’empêcher l’armée de l’État syrien de poursuivre la libération complète Alep
des groupes terroristes. D’ailleurs, aujourd’hui 28 novembre, lors de
deux interviews téléphoniques avec deux médias, la question de la
« catastrophe humanitaire » a Alep-Est m’a été posée.
La désinformation se
poursuit.
Par
Nabil Antaki
Médecin, Alep
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