La bataille d’Alep se termine. La Syrie va remporter la guerre contre les
Takfiris soutenus par l’étranger, tout comme l’Irak. Il faut donc que les
instigateurs et les commanditaires de la guerre trouvent autre chose pour
atteindre leurs objectifs.
Voilà une carte du chaudron est-Alep il y a 2 jours.
La bataille d’Alep se termine. La Syrie va remporter la guerre contre les Takfiris soutenus par l’étranger, tout comme l’Irak. Il faut donc que les instigateurs et les commanditaires de la guerre trouvent autre chose pour atteindre leurs objectifs.
Voilà la carte de ce matin.
On pense que toute la zone tenue par les « rebelles » d’Al-Qaïda sera libérée et nettoyée des Takfiris ce week-end. Les miliciens qui y sont encore ont le choix entre partir ou être – inévitablement – tués.
Comparez ces cartes à la (grande) carte que nous avons postée dans notre dernier article sur Alep.
Au total, les quelque 90% de la superficie détenue par les « rebelles »
il y a deux semaines sont maintenant revenue dans les mains du
gouvernement. Toutes les zones tenues par les « rebelles » au nord et au
nord-est de la Citadelle d’Alep, qui hier encore étaient détenues par
les Takfiris alignés sur al-Qaida, sont maintenant aux mains du
gouvernement syrien. La dernière avancée résulte de la reddition d’un
groupe de « rebelles » locaux aux forces gouvernementales syriennes.
Pour la première fois depuis cinq ans, l’entrée principale de la
Citadelle est accessible depuis Alep-Ouest qui est tenue par le
gouvernement.
Au total, il y avait là 28 700 civils qui ont quitté
les zones précédemment « rebelles ». C’est un chiffre un peu plus élevé
que notre estimation d’un maximum de 25.000 civils dans Alep-Est, mais beaucoup moins que les 250.000, 300.000, 500.000 ou 1.000.000 de civils brandis par les Nations Unies et les médias de l’opposition.
Après
avoir remporté la bataille d’Alep, le gouvernement syrien disposera de
quelque 35.000 soldats prêts à libérer les autres régions de la Syrie
encore détenues par des Takfiris payés par l’étranger. C’est une force
assez importante et expérimentée et on peut s’attendre à ce que les
opérations nécessaires pour libérer toute la Syrie soit terminées dans
quelques mois.
En Irak, les forces gouvernementales combattent les
derniers restes de l’État islamique qui détiennent la ville de Mossoul
dans un siège comparable à celui d’Alep. Mais la lutte à Mossoul est
plus difficile parce qu’il y a encore au moins un million de civils dans
la ville et que les combattants de Daech là-bas sont des fanatiques qui
n’hésitent pas à envoyer des centaines d’écoliers en kamikazes contre
les forces irakiennes qui approchent. Si la résistance se maintient à ce
niveau, il faudra sans doute des mois pour reprendre toute la ville.
Heureusement
pour la Syrie la ville de Mossoul est maintenant complètement
encerclée. Le plan original des États-Unis était de laisser ouverte la
zone occidentale de Mossoul afin que les combattants de Daech puissent
s’échapper vers la Syrie. Le Premier ministre irakien Abadi a empêché
cela en envoyant des Forces de mobilisation populaires (al-Hash al-Chaâbi) fermer la zone occidentale.
Les États-Unis avaient déjà préparé le terrain pour que les troupes de Daech en retraite prennent la ville de Deir Ezzor
dans l’est de la Syrie où les combattants de Daech sont assiégés par
des troupes gouvernementales syriennes. Ils auraient ainsi créé la
« principauté salafiste » qu’ils veulent créer depuis au moins 2012. Le
mouvement irakien pour fermer Mossoul, soutenu par l’Iran et la Russie, a
réussi à empêcher cela.
Le projet de remettre des zones de l’est
de la Syrie et de l’ouest de l’Irak à un « Daech modéré » a échoué, mais
les habituels « experts » encadrés, comme Michael Weiss et Hassan
Hassan, plaident maintenant
pour que les États-Unis occupent toute la zone et y installent des
bases militaires américaines permanentes pour contrôler l’est de la
Syrie et l’ouest de l’Irak, riches en pétrole. Les forces spéciales
américaines qui travaillent avec des unités de YPG kurdes dans le
nord-est de la Syrie ont déjà construit plusieurs petits aérodromes.
Voilà ce qu’écrivent ces impénitents suppôts de guerre :Transformer ces territoires en solides ancrages dans la région donnera aux États-Unis une capacité de collecte de renseignements absolument nécessaire dans la Jazira ou la Haute Mésopotamie, qui englobera la plaine aride qui s’étend au nord-ouest de l’Irak, au nord-est de la Syrie et au sud-est de la Turquie.
Garder les contingents des forces étasuniennes dans la région constituera un moyen de dissuasion efficace qui permettra de défendre des combattants anti-Daech fiables et compétents et de dissuader le régime Assad de toute velléité de reconquête.
Haute Mésopotamie, al Jazeera ca. 80 avant JC - Carte via Wikimedia |
- Empêcherait tout trafic de l’Iran chiite et de l’Irak avec les zones syriennes et libanaises de la côte méditerranéenne. Le prétendu croissant chiite serait coupé par une entité contrôlée par les États-Unis, composée majoritairement de peuples sunnites.
- Créerait un espace pour le pipeline de gaz naturel que veut l’entité Qatar-Turquie-Europe tout en empêchant la construction d’un éventuel pipeline de gaz naturel Iran-Méditerranée-Europe à travers la même zone.
- Réaliserait une autre étape du plan Yinon qui appelle au morcellement de tous les États arabes en entités plus petites pour sécuriser le royaume d’Israël.
Comment les Américains imposent la démocratie aux Arabes: Ils commencent par tout détruire, tout tuer, puis proposent de reconstruire à condition qu'on leur cède tout le pétrole et le gaz |
Attendez-vous à entendre les « experts » de think tanks, achetés au prix fort, bientôt affirmer qu’il faut confier cette nouvelle « mission » complètement démente aux forces étasuniennes.
Trump a promis de rendre l’armée plus forte qu’elle l’a jamais été, mais il a dit que, sous son commandement, le pays « cesserait de courir renverser des régimes étrangers dont nous ne savons rien ».
« Il faut mettre fin à ce cycle destructeur d’interventions et de chaos, » a-t-il dit.
Moon of Alabama
Traduction : Dominique Muselet
URL de cet article 31275
https://legrandsoir.info/le-changement-de-regime-par-takfiris-interposes-a-echoue-les-lobbyistes-appellent-a-l-occupation-etasunienne-de-la-mesopotamie.html
https://legrandsoir.info/le-changement-de-regime-par-takfiris-interposes-a-echoue-les-lobbyistes-appellent-a-l-occupation-etasunienne-de-la-mesopotamie.html
2.500 terroristes, fuyant le Yémen, la Syrie et
l'Irak, aux portes du Sahel et de l'Algérie
Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité au sein de
l'organisation de l'Union Africaine (UA), l'Algérien M. Smail Chergui fait état
d'une sérieuse menace terroriste, qui pèse sur l'Algérie et la région du Sahel,
résultante du retour massif des "combattants" fuyant le Yémen, la
Syrie ou l'Irak.
On estime leur nombre entre 2.000 à 2.500 qui seraient
déjà arrivés en Somalie où ils sont en train de se réorganiser. M. Smail
Chergui s'exprimait, hier à Alger, à l'occasion d'une réunion du Centre
africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) des points
focaux.
Il a averti que ces terroristes convergent vers
le Sahel et où ils tentent de s'organiser pour s'attaquer à de nouvelles cibles
dans la région.
Hannibal GENSERIC