Les trois prochaines semaines risquent d'être rock&roll,
tant Obamaboul semble décidé à laisser le déluge derrière lui. Humilié
d'être totalement marginalisé dans le dossier syrien par la prise en
main des trois boss (Russie, Iran, Turquie), régulièrement giflé par
Poutine sur la scène internationale, mortifié par l'hilarante débandade
de la présidentielle, il nous sort un pet du cerveau dont il a le
secret.
La "confidence" d'un "responsable anonyme" de la CIA
s'est, par la magie de l'effet boule de neige médiatique, transformée en
"piratage de la démocratie" par Poutine. Ah d'accord... Comme pour le
Boeing de la Malaysian Airlines au-dessus de l'Ukraine, on attend encore
le moindre début de soupçon de preuve, mais le camp du Bien n'en a cure
: ce qu'il dit est d'or et ne doit pas être discuté. Des preuves ? Mais voyons, que chantez-vous là, croyez-nous sur parole, le reste n'est que propagande russe...

Qu'il soit vrai ou faux - nous nous étions posé la question
en juillet -, ce "hackage" est bénin en comparaison des multiples coups
d'Etat, changements de régime et autres révolutions de couleur
perpétrés par Washington. Comment dit-on l'hôpital se fout de la charité en anglais ?

La
mise à disposition du public d'informations véridiques auparavant
cachées devrait également être applaudie par les parangons de la liberté
de la presse. Ce qui, à une époque, aurait été appelé avancée
démocratique est aujourd'hui qualifié de "menace russe" et de fake news. Orwell, nous voilà ! La guerre, c'est la paix... et la vérité, c'est le mensonge.

Ironisant sur la "paranoïa" d'Obama et "l'agonie anti-russe" (dixit Medvedev), Moscou l'a ensuite joué tout en finesse. Réponse de Poutine : il n'expulse personne,
souhaite au président états-unien une bonne année et invite les enfants
des diplomates américains à Moscou à venir fêter le Noël orthodoxe au
Kremlin ! La Maison Blanche doit verdir de rage...
En ne "s'abaissant pas à faire de la diplomatie de cuisine" et en prenant une posture gandhienne, Vladimirovitch a gagné la bataille médiatique face à l'agité du bocal de Washington.
30 Décembre 2016
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Rédigé par Observatus geopoliticus