"Puisque le peuple vote contre le
Gouvernement, il faut dissoudre le peuple." Bertolt
Brecht
C’est
une missive édifiante. Elle est signée des présidents de l’UE et se veut une
lettre de félicitations au POTUS nouvellement élu, Donald Trump. Or ce
courrier, banal en apparence, contient entre les lignes un véritable ultimatum
au trublion anti-Système, à qui il est dit en substance: «Ok, vous nous avez
bien eus, mais maintenant voici la Règle : ou vous vous soumettez, ou nous
vous détruisons.»
Bien sûr, les opérateurs-bouffons de la succursale européenne
que sont les signataires Tusk et Juncker, ne sont dans cette affaire que les
messagers transparents de l’oligarchie du Système néolibéral atlantiste. Mais
en cette période de flottement à la tête de l’Empire US, il fallait bien
rappeler officiellement Donald Trump à l’ordre, en lui précisant les règles du
jeu dans la cour des grands où
il vient de pénétrer par effraction. De l’autre côté de la tenaille, c’est
l’inépuisable Soros qui s’occupe de faire monter la pression aux États-Unis, en
organisant l’agitation des habituels bobos de service, pour bien faire
comprendre au presque 45e président US qu’il n’est pas à l’abri
d’une révolution orange, s’il
ne rentre pas dans le rang. Le Système sort donc l’artillerie lourde, mais son
effondrement reste pourtant inéluctable et il a lieu sous nos yeux.
Globalisation néolibérale et messianisme militarisé
La lettre
du duo de comiques européens est une pathétique tentative d’intimidation
déguisée, et l’on imagine fort bien dans quelle ambiance d’hystérie feutrée
elle a dû être pondue par une brochette de spin-doctors-system
triés sur le volet.
Ainsi, après une
phrase glaciale de félicitations, la missive va directement à l’essentiel, pour
réaffirmer le catéchisme officiel du Système au travers des «valeurs communes que sont la liberté, les droits de l’homme, la démocratie et une croyance en l’économie de
marché.»
La pompeuse
évocation de la Sainte-Trinité des vertus-vernis du Système n’est là que pour
promouvoir le cœur de la machinerie : la globalisation néolibérale,
c’est-à-dire le Marché. La connotation religieuse du mot croyance (est-ce un acte
manqué ?) confirme d’ailleurs que pour le Système, il n’y a pas d’autre
Dieu que le Marché (et que l’élite néolibérale atlantiste est son prophète).
Vient ensuite un
verset d’auto-adoration, avec l’affirmation que l’UE et les USA «se sont employés à garantir la paix et la prospérité
du monde» (ne riez pas…), puis c’est le rappel à l’ordre sur
l’importance de «renforcer les relations
transatlantiques», notamment pour faire face aux «menaces pour la souveraineté et l’intégrité
territoriale de l’Ukraine».
Le Système
rappelle ici très clairement à M. Donald Trump, qu’il n’est pas question de
réchauffer les relations avec Moscou et que les Russes sont et doivent rester
les méchants de l’histoire, pour l’instant. Et s’il devait subsister un doute
dans son esprit, une piqûre de rappel arrive au paragraphe suivant, déjà où
l’on évoque le «partenariat stratégique
UE-États-Unis» pour faire face aux «menaces sur la sécurité des voisins orientaux (suivez mon regard) et
méridionaux de l’Europe».
Enfin, avant de
promettre d’adouber le bon Trump s’il se couche, le Système rappelle la marche
à suivre au plan économique, en insistant sur l’importance des «négociations relatives au partenariat
transatlantique de commerce et d’investissement». On voit bien ici
que, malgré le rejet du TAFTA par les peuples européens, le Système exige donc
que l’on poursuive dans cette voie et le fait savoir – les peuples ? Combien de divisions ?
Puis le Système
psalmodie un peu, non sans cet humour involontaire 1 et impayable, dont le passage suivant est un
morceau d’anthologie : «Les Européens
ne doutent pas que l’Amérique, dont les idéaux démocratiques ont toujours
représenté une lueur d’espoir dans le monde entier, continuera à investir dans
ses partenariats avec ses amis et ses alliés, afin de contribuer à offrir à nos
citoyens et aux populations du monde, davantage de sécurité et de prospérité.»Sic
On se pince…
Enfin, la
lettre-ultimatum se termine comme il se doit, par une invitation «dès que possible» à un sommet
UE-États-Unis, avec la promesse implicite d’adouber le trublion pour les «quatre prochaines années» au moins si la
Règle est respectée.
En résumé, via
ses opérateurs-bouffons européens, le Système rappelle donc à M. Trump
qu’au-delà d’enfantillages antisystèmes qu’on pourra bien lui pardonner, il ne
peut y avoir d’alternative sérieuse ni à la globalisation néolibérale, ni au
messianisme militarisé d’un Bloc atlantiste uni, car porteur de la vrai foi
pour une humanité enfin soumise et nivelée, pardon, éclairée.
Pression maximum
Et pendant ce temps-là, les manifs anti-Trump font la une de tous les journaux et JT alignés, le tout sous l’aiguillon bien intentionné des acteurs habituels de l’oligarchie globalisée genre Soros et ses clones. Et Wikileaks de révéler que c’est précisément le spécialiste ès révolutions oranges de l’Empire, qui est aujourd’hui à la manœuvre aux États-Unis. On en rirait presque.
Et pendant ce temps-là, les manifs anti-Trump font la une de tous les journaux et JT alignés, le tout sous l’aiguillon bien intentionné des acteurs habituels de l’oligarchie globalisée genre Soros et ses clones. Et Wikileaks de révéler que c’est précisément le spécialiste ès révolutions oranges de l’Empire, qui est aujourd’hui à la manœuvre aux États-Unis. On en rirait presque.
Et bien sûr,
toute la caste médiatique occidentale est derrière lui, avec sa finesse et son
impartialité coutumières.
Ainsi, en
quelques jours, nous avons eu droit à un appel
à l’assassinat lancé par une collaboratrice du Guardian, appel d’ailleurs relayé
ensuite par un humoriste français subventionné.
De son côté, CNN
s’appliquait à faire monter la mayonnaise avec la neutralité qu’on lui connaît,
son reporter faisant même témoigner
un copain à lui, pour illustrer la colère de la rue contre Trump.
Sur le site
Change.org, une pétition ayant déjà réuni plus de 4 millions de signatures
invérifiables, demande désormais aux Grands électeurs de désigner Clinton
plutôt que Trump, le 19 décembre prochain. D’ailleurs, des manifestations sont
d’ores et déjà en préparation pour l’investiture du 20 janvier à Washington,
avec une marche d’un million de femmes prévue
pour le lendemain…
Quant à
l’ambiance bon-enfant et démocratique des manifestations, les bobos de service
se sont surpassés. A l’agression d’une
étudiante pro-Trump sur un campus faisait écho, en version Pussy Riot, la
performance d’une possédée déféquant en pleine rue sur un portrait de Trump,
avant de le badigeonner
à pleines mains. Ambiance, ambiance.
Les bobos
enrôlés à l’insu de leur plein gré par l’oligarchie sont donc prêts, chauffés à
blanc et inondés de dollars comme il se doit, avec à la clé la menace d’une révolution orange ou d’un Printemps américain, comme on voudra.
On n’en
attendait pas moins.
La pression est
donc à son maximum, sur un Trump qui apparaît dès lors plus que jamais comme un
président authentiquement anti-Système.
Un effondrement irréversible
Reste que le
bonhomme est ce qu’il est et, pour l’heure, il n’est de loin pas assuré qu’il
se couche.
L’apaisement des relations avec Moscou, le désengagement partiel d’avec l’OTAN, de même qu’un coup de frein aux guerres extérieures type Libye ou Syrie restent au programme, avec pour conséquence la fin de l’Empire en tant que gendarme et bourreau du monde. Et quand bien même Soros et sa bande d’hallucinés iraient jusqu’au bout de leur délire en provocant la chute de Donald Trump, celle-ci aurait de fortes chances d’entraîner une guerre civile, avec éventuellement dislocation du pays. On aboutirait donc au même résultat d’une chute de l’Empire, par d’autres moyens, éventuellement plus rapides.
L’apaisement des relations avec Moscou, le désengagement partiel d’avec l’OTAN, de même qu’un coup de frein aux guerres extérieures type Libye ou Syrie restent au programme, avec pour conséquence la fin de l’Empire en tant que gendarme et bourreau du monde. Et quand bien même Soros et sa bande d’hallucinés iraient jusqu’au bout de leur délire en provocant la chute de Donald Trump, celle-ci aurait de fortes chances d’entraîner une guerre civile, avec éventuellement dislocation du pays. On aboutirait donc au même résultat d’une chute de l’Empire, par d’autres moyens, éventuellement plus rapides.
Dans les
états-majors de la politique-système européenne, la caste néolibérale
dirigeante commence ainsi à comprendre que le phénomène Trump n’est pas un
accident de l’Histoire, mais bien une étape de plus, certes décisive, dans un
processus d’effondrement du Système néolibéral globalisé, qui finira tôt ou
tard par emporter l’UE à son tour.
Source :
entrefilets.com
Notes
- On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise. René Guénon ↩
Notes d’Hannibal GENSERIC
Cet article confirme bien tout ce que nous avons écrit, depuis le
début des élections américaines :
- lundi 12 décembre 2016 : Une nouvelle loi américaine interdit à Trump de détruire ISIS/Daech
- mercredi 7 décembre 2016. "Le coup d’État silencieux" contre le Président-élu Trump tourne à l'épreuve de force à la cour suprême des USA
- Dimanche 4 décembre 2016 : La Russie avertit : un coup d'état silencieux est en cours contre Trump
- Mercredi 30 novembre 2016. Un chef espion allemand : Clinton et Merkel projettent de bombarder l’inauguration de Trump
- Vendredi 25 Novembre 2016 Trump fait appel à une armée privée pour contrer les tentatives de coup d’état d’Obama-Clinton
- Dimanche 13 novembre. USA. Les Clintons et Soros lancent la révolution pourpre
- lundi 7 novembre 2016. L'OTAN met ses forces militaires en alerte afin de bloquer la présidence de Donald Trump
- jeudi 3 novembre 2016. L'armée américaine en état d'alerte contre une "menace de coup d’état présidentiel"
- Etc.