On l’appel le nombre d’Or, Phi, la divine proportion, le nombre de l’harmonie universelle ou de la création.
Mais pourquoi autant de respect sacré, reconnu par toutes les
civilisations, à toutes les époques, autour d’un simple chiffre ; = (1+√5) ÷ 2 ≈ 1,6180339887…
L’utilisation de ce chiffre est très ancienne, elle a même peut être été toujours utilisée consciemment ou inconsciemment, depuis que l’homme observe son environnement.
Léonard de Vinci, l’un des plus grands génies de tous les temps, a été le premier à mettre en évidence les proportions idéales et harmonieuses du corps humain, grâce à ses illustrations reprises dans le livre de Luca Pacioli dénommé « La divine proportion »,
au 15ème siècle. L’intérêt de ce nombre, d’après Luca Pacioli, ne
réside pas tant dans ses propriétés mathématiques que mystiques, elles
« concordent avec les attributs qui appartiennent à Dieu… ». Pour les mathématiciens de l’époque, et encore maintenant, ce chiffre est irrationnel.
Pour Léonard de Vinci, c’est une clef d’Or qui ouvre les portes de la philosophie, la perspective, la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, les disciplines mathématiques et les hautes et très secrètes sciences de la vie.
Illustration de Léonard de Vinci (Le nombre d’Or dans le corps humain) |
Le nombre d’or est une proportion que l’on retrouve dans tous les enseignements artistiques. Il existe une sorte de convention appliquée par tous les artistes du monde et de toutes les époques, qui permet de structurer une œuvre de telle sorte qu’elle respecte des proportions, et des compositions idéales et harmonieuses. Tous les plus grands chefs d’œuvres de la création, reconnus comme étant d’une grande beauté, sont tous basés sur cette divine et majestueuse proportion.
Ce qui est incroyable, c’est que lorsqu’on ne respecte pas cette proportion idéale, la notion de beauté et d’agréable disparaît.
Force est de constater que le nombre d’Or est lié à la beauté et à l’harmonie, ou peut être l’inverse.
La naissance de vénus de Botticelli, construite avec la proportion d’Or |
Au XIIIème siècle, un mathématicien italien du nom de Leonardo Fibonacci [1], fit une expérience sur la croissance d’une population de lapin. Les résultats de cette expérience donnèrent une suite de nombres entiers correspondante aux paires de lapereaux engendrés au fil des mois. Cette suite de nombre sera nommée la suite de Fibonacci, et sa découverte est d’une importance capitale.
1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377, 610, 987, 1597, 2584, 4181, etc …
L’enchainement harmonieux de la suite de Fibonacci |
En effet, ce qui est surprenant est que cette suite est présente partout dans la nature. Elle décrit une trajectoire harmonieuse et constante, à partir d’un centre qui se déploie en spirale à l’infinie, comme un vortex.
Pour obtenir les chiffres, rien de plus facile, il suffit d’additionner
à chaque fois les 2 chiffres précédents. Quand on regarde la proportion
de ses 2 chiffres qui permet de calculer le suivant, on s’aperçoit
qu’ils correspondent étrangement à la proportion d’or.
Un puriste mathématicien soulignera, à juste titre, qu’au début de la
suite de chiffre, cette proximité au nombre d’or est grossière, et ne
correspond pas exactement à 1,6180339887…, mais plus les chiffres s’envolent, plus on se rapproche précisément du nombre d’or. Un pur hasard ?
Alors le hasard fait formidablement bien les choses, au point de flirter insolemment avec le surnaturel, ou le divin. La divine proportion porte bien son nom.
Le nombre d’Or dans la molécule d’ADN |
Les dimensions de la molécule d’ADN sont également en rapport avec la suite de Fibonacci.
Le rapport entre sa longueur (34 angstroms) et sa largeur (21 angstroms) d’un cycle complet de la double hélice, est égal au nombre d’or.
L’ADN dans la cellule se présente comme une double hélice entrelacée.
Cette forme a deux sillons dans ses spirales dans un rapport du nombre
d’or entre grand et petit sillons respectivement environ 21 et 13 angstroms. Et on retrouve, comme par hasard, 3 chiffres clés : 13, 21, 34.
Visiblement, la proportion dorée est un modèle pour la nature,
dans l’infiniment petit, comme dans l’infiniment grand. Pour s’en
convaincre, nul besoin de formules scientifiques complexes, il suffit de
contempler la beauté structurelle des quelques images qui suivent.
Cristaux de glace, une décomposition fractale |
La suite de Fibonacci dans le cœur des fleurs |
Belle représentation de la suite de Fibonacci |
Déploiement des branches d’un arbre conformément à la suite de Fibonacci |
La spirale de la suite de Fibonacci dans un cyclone |
La spirale de la suite de Fibonacci dans une galaxie |
La suite de Fibonacci semble fonctionner comme un accélérateur de création, une force qui s’autoalimente continuellement.
Généré par une microscopique impulsion cosmique, les forces engendrées
on parcourut l’univers depuis l’origine des temps, grandissant et créant
des structures fractales (Voir article : La nature, notre déesse à tous) qui véhiculent l’énergie et le temps, à l’échelle de nos galaxies et au-delà, toujours attirées vers un équilibre unique, l’harmonie d’Or.
Source
Nous avions écrit :
Transmission
des chiffres arabes en Europe et au reste du monde
L’histoire
de cette transmission est assez édifiante.
Sachant manipuler les chiffres arabes, et voulant les introduire chez les chrétiens, le pape Syslvestre II fut taxé de diabolique et représenté comme tel ! |
- Deux siècles plus tard, une deuxième tentative va réussir.
Né
à Pise en Italie, Leonardo Fibonacci (1175-1250), a été élevé et
éduqué en grande partie à Béjaïa (Bougie), l’une des capitales du Maghreb d’alors,
où vivait son oncle Guillermo Bonacci. Celui-ci était le représentant, auprès
des douanes maghrébines, des marchands toscans en Algérie, en Tunisie et au
Maroc. Le jeune Leonardo, formé dans les écoles algériennes, s’est vite
passionné pour les mathématiques arabes. Fibonacci rapporta à Pise en 1198 les
chiffres arabes et la notation algébrique. Grâce à ses écrits et à sa
persévérance, Fibonacci réussit là où le pape Sylvestre II échoua.
L’introduction
du papier, des chiffres arabes et de tout le savoir arabe en Europe va
grandement faciliter la Renaissance européenne.
Hannibal Genséric