Dans ce qui ne peut
être considéré que comme une géopolitique intelligente, le géant pétrolier
russe Rosneft vient de verser aux Kurdes irakiens récemment vaincus 1,3
milliard de dollars pour les droits E & P (Exploration et Production)
dans leur région. Rappelez-vous que les Kurdes syriens et irakiens jouissent
d'une autonomie presque complète pour se gouverner eux-mêmes dans ces pays.
Bagdad n'est pas
content, mais c'est le prix à payer pour garder la paix.
Ce sont les États-Unis
qui poussent à l'indépendance et attisent les flammes de la gauche américaine en
faveur de cette cause. Les Néocons veulent
pouvoir négocier autour des gouvernements syrien et irakien qui refusent de
laisser les Américains construire des bases sur leur sol pour menacer l'Iran et
la Russie.
C'est cela « l'indépendance
des Kurdes », du point de vue des États-Unis. Il s'agit simplement de la vieille
doctrine de Brzezinski sur le chaos en Asie centrale, à l’image du chaos au Moyen-Orient
et en Afrique du Nord.
Rosneft arrive et offre
une affaire lucrative pour adoucir les coups ratés de Barzani consistant à (1)
le référendum de l'indépendance et (2)
la tentative de conquérir militairement la ville de Kirkouk afin, en
particulier, d’accéder à l'aéroport qui pourrait servir de centre logistique
pour plus de matériel de guerre largué par les États-Unis.
Ne pensez pas un
instant que Rosneft et Gazprom travaillent en sous-main avec les Kurdes du PKK
dans l'est de la Syrie. Malheureusement, le PKK a subjugué sa population aux
États-Unis via son alliance stratégique avec les États-Unis dans ce qui sera
finalement une autre offre d'indépendance ratée.
La position des
États-Unis s'érode dans la région, malgré l'escalade du secrétaire à la Défense
Mattis. Tout cela nous a apporté une confrontation encore plus directe parce
que la Turquie fait pression militairement sur les deux cantons kurdes syriens alors
que la coalition de l'armée syrienne détruit ce qui reste de l'opposition à
Idlib et à Homs près de Damas.
Rosneft a beaucoup
d'argent pour pouvoir faire bâtir de solides relations régionales fondées sur
des améliorations durables, et non pas gaspiller de l'argent pour acheter des connivences
qui exigent de l'argent perpétuel. C’est la voie de la victoire. Poutine le
sait et c'est pourquoi Igor Sechin (le PDG de Rosneft) est là en tant que
ministre adjoint des Affaires étrangères.
Irak : les Américains disposent d’une dizaine de bases militaires
Des soldats américains de la 82e Division se trouvent dans leur base à l’est de Mossoul. ©AP |
« Le déploiement de militaires
américains dans les provinces sunnites de l’Irak risque de légaliser
l’occupation de ce pays par les Américains », selon les Hachd al-Chaabi.
Karim al-Nouri, porte-parole des Unités de mobilisation populaire
d’Irak (Hachd al-Chaabi), a déclaré que le déploiement de nouveaux
contingents américains dans les provinces sunnites de l’Irak, comme le
demandaient certains partis politiques, risquait de légaliser
l’occupation du territoire irakien par les forces américaines.
« Les courants et partis politiques n’ont pas le droit de décider du déploiement des forces armées irakiennes dans une région ou une autre, ni de demander le transfert de contingents militaires étrangers dans une région irakienne. De telles décisions doivent être prises par le commandant en chef des forces armées, qui est Haïder al-Abadi », a-t-il expliqué.
Karim al-Nouri |
Karim al-Nouri a rappelé les actes de dévouement de la Résistance
irakienne pour chasser les Américains, ajoutant que les combattants des
Hachd al-Chaabi n’étaient même pas entrés dans les villes à peuplement
sunnite et qu’elles s’étaient déployés à l’extérieur de ces villes.
Par ailleurs, le Hezbollah irakien a confirmé les informations
faisant état de l’existence d’une dizaine de bases militaires
américaines en Irak et le fait que les États-Unis entendaient en
construire une autre.« Une dizaine de bases militaires américaines existent déjà en Irak, dont cinq se trouvent au Kurdistan irakien. Les Américains entendent implanter une nouvelle base militaire au Kurdistan. Les États-Unis ont déjà reconnu la présence de leurs forces militaires en Irak, mais il est étrange que le gouvernement de Bagdad refuse de la confirmer », a déclaré le porte-parole du Hezbollah irakien.Les brigades du Hezbollah irakien ont dénoncé, en janvier, une frappe aérienne de la coalition américaine ayant visé les civils et les combattants des Hachd al-Chaabi, dans une région de l’ouest de Ramadi.
Source : pesstv.com
Hannibal GENSERIC