dimanche 25 février 2018

Malgré les menaces américaines, l’Irak achète le système russe de défense antimissile S-400



L’Irak a lancé l’achat du système de missiles S-400 pour protéger son territoire et son ciel contre les menaces, a déclaré le chef de la commission de la défense et de la sécurité du parlement irakien Hakim al-Zamili.

Il a noté que le pays a de nombreux sites sacrés pour chaque Irakien, et il y a des signes que les terroristes peuvent attaquer ces sanctuaires avec des avions avec ou sans pilote. À cet égard, le député a rappelé les attaques sur Samarra, où il y a un certain nombre de sanctuaires chiites, y compris la mosquée Al-Askariya construite en 944. Ce lieu est considéré comme l’un des centres de pèlerinage religieux chiite.
« Par conséquent, l’Irak est obligé de posséder de tels complexes défensifs, et c’est notre droit de les recevoir », a déclaré Az-Zamili.
Plus tôt cette semaine, les médias irakiens ont rapporté que la délégation irakienne se rendra prochainement à Moscou pour négocier l’acquisition de systèmes de missiles sol-air S-400.
Le président du Comité de défense du Conseil de la Fédération de Russie, le colonel général Viktor Bondarev, a désigné la Syrie, l'Irak, le Soudan et l'Égypte comme les acheteurs potentiels des systèmes de défense. 
La liste des potentiels acheteurs de systèmes de défense antiaérienne S-400 semble s'être allongée encore ce jeudi. Le Qatar, qui évoquait la possibilité d'acquérir cet armement depuis l'été, a confirmé, par la voix de son ambassadeur en Russie, mener des négociations «à un stade avancé» pour se procurer des S-400. Beaucoup d'autres pays d'Asie et d'Afrique sont intéressés.
S-400 
Le S-400 Triumph (désignation Otan: SA-21 Growler) est un système de missiles sol-air de grande et moyenne portée destiné à abattre tout type de cible aérienne: avions, drones et missiles de croisière hypersoniques. Le système est capable de tirer simultanément 72 missiles sur 36 cibles qu'il détecte à une distance de 600 km.
Conçu par le bureau d'études Almaz-Anteï, le système S-400 Triumph est en dotation dans l'armée russe depuis 2007.
La semaine dernière, le PDG de Rostec, société publique russe pour la promotion du développement, de la production et de l'exportation de produits industriels de haute technologie, a déclaré que Moscou était prête à vendre ses systèmes de défense aérienne à tous les pays en difficulté.
Les États-Unis menacent l’Irak
Les États-Unis tentent de bloquer les ventes d'armes russes.
Ils ont averti l'Irak, ainsi qu'un certain nombre d'autres pays, de "conséquences" s'ils étendent la coopération militaire avec la Russie et ont également mis en garde contre les accords de vente d'armements sophistiqués, en particulier les systèmes de défense antimissile surface-air.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Washington essayait également de persuader les pays latino-américains, l'Asie et l'Afrique d'abandonner l'achat d'armes et d'équipements militaires russes en échange d'une compensation avec des alternatives américaines.
Selon Press TV, Heather Neuert, porte-parole du département d’État américain, a déclaré jeudi que Washington avait contacté de nombreux pays, dont l'Irak, pour expliquer l'importance de la loi américaine contre le terrorisme (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA)), et les conséquences possibles d’accords de défense avec Moscou.
Le 2 août 2017, le président américain Donald Trump a promulgué le CAATSA qui a imposé des sanctions à l'Iran, à la Corée du Nord et à la Russie.
Hannibal GENSERIC

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