Des affrontements
ont éclaté dans la capitale intérimaire Aden, qui était aussi le
siège du gouvernement de l’ancien pays indépendant du Sud Yémen, après
que le président Hadi a interdit au Conseil de transition du Sud (CTS) et à ses partisans de protester.
Le CTS avait donné au dirigeant yéménite un ultimatum qui devait expirer dimanche pour remplacer son gouvernement prétendûment corrompu ou faire face à une révolte, et ils ont prétendu qu’il avait ordonné à ses soldats de tirer sur des activistes qui défiaient son décret anti-protestation et tentaient de se rassembler en ville malgré l’interdit. La situation en évolution rapide a vu l’aile armée du parti, les Forces de Résistance du Sud (FRS), prendre le contrôle d’Aden dans un mouvement que le gouvernement de Hadi a qualifié de « coup d’État » qui aura sans aucun doute de profondes implications nationales et internationales.
Le gouvernement internationalement reconnu du pays a déjà été expulsé de l’ancien territoire du Yémen après le succès de l’insurrection houthi début 2015 et l’alliance ultérieure des militants avec le General People’s Congress du président Saleh. L’expulsion des autorités du Sud-Yémen signifie fondamentalement qu’il n’y a plus de représentation formelle dans l’État nominalement unifié, ouvrant ainsi la voie à sa re-division en ses deux moitiés constituantes indépendantes. Ce scénario pourrait opposer les alliés de la coalition, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, puisque Riyad serait favorable à la préservation de l’unité du pays alors qu’Abu Dhabi soutiendrait le CTS et voudrait restaurer l’indépendance du Sud-Yémen. Une autre difficulté dans tout cela est que le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman est censé être encadré par son homologue d’Abu Dhabi, plus vieux, Mohammed Bin Zayed. Toute divergence entre les deux serait une profonde rupture personnelle.
Cela dit, les deux alliés du Golfe résoudront probablement les désaccords qu’ils pourraient avoir sur l’avenir politique du Yémen après la guerre à huis clos, et les EAU feraient bien de présenter une méthode pour « sauver la face » à MBS pour changer sa position présumée et accepter la sécession du Sud Yémen si le CTS réussit sa lutte. Riyad aura finalement soutenu le mauvais cheval en soutenant l’impopulaire Hadi, qui est visiblement méprisé dans les deux parties du pays. Alors ce seul fait « incommode » pourrait suffire à l’amener à reconsidérer son soutien à ce politicien raté et à reprendre les choses en main avec la réalité. Ni les Nordistes ni les Sudistes ne veulent qu’il règne sur leur pays. Se débarrasser de lui, cependant, annulerait la principale raison officielle de la guerre menée par le Saoudien au Yémen, mais cela pourrait être le prétexte pour que Riyad doive réduire sa participation désastreuse et très coûteuse dans ce conflit.
Tout compte fait, la rébellion apparemment inattendue des sécessionnistes du Sud-Yémen pourrait représenter la dernière phase de la guerre au Yémen si le CTS est capable d’évincer le gouvernement de Hadi d’Aden une fois pour toutes. Une « solution » prospectivement russe pourrait aussi voir le jour avec un pays « décentralisé » selon le modèle bosniaque avec des moitiés aux « identités fédérales » bien marquées largement indépendantes. On pourrait aussi retourner purement et simplement à sa division d’avant 1990 (carte ci-contre) en deux États indépendants de jure.
Le CTS avait donné au dirigeant yéménite un ultimatum qui devait expirer dimanche pour remplacer son gouvernement prétendûment corrompu ou faire face à une révolte, et ils ont prétendu qu’il avait ordonné à ses soldats de tirer sur des activistes qui défiaient son décret anti-protestation et tentaient de se rassembler en ville malgré l’interdit. La situation en évolution rapide a vu l’aile armée du parti, les Forces de Résistance du Sud (FRS), prendre le contrôle d’Aden dans un mouvement que le gouvernement de Hadi a qualifié de « coup d’État » qui aura sans aucun doute de profondes implications nationales et internationales.
Le gouvernement internationalement reconnu du pays a déjà été expulsé de l’ancien territoire du Yémen après le succès de l’insurrection houthi début 2015 et l’alliance ultérieure des militants avec le General People’s Congress du président Saleh. L’expulsion des autorités du Sud-Yémen signifie fondamentalement qu’il n’y a plus de représentation formelle dans l’État nominalement unifié, ouvrant ainsi la voie à sa re-division en ses deux moitiés constituantes indépendantes. Ce scénario pourrait opposer les alliés de la coalition, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, puisque Riyad serait favorable à la préservation de l’unité du pays alors qu’Abu Dhabi soutiendrait le CTS et voudrait restaurer l’indépendance du Sud-Yémen. Une autre difficulté dans tout cela est que le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman est censé être encadré par son homologue d’Abu Dhabi, plus vieux, Mohammed Bin Zayed. Toute divergence entre les deux serait une profonde rupture personnelle.
Cela dit, les deux alliés du Golfe résoudront probablement les désaccords qu’ils pourraient avoir sur l’avenir politique du Yémen après la guerre à huis clos, et les EAU feraient bien de présenter une méthode pour « sauver la face » à MBS pour changer sa position présumée et accepter la sécession du Sud Yémen si le CTS réussit sa lutte. Riyad aura finalement soutenu le mauvais cheval en soutenant l’impopulaire Hadi, qui est visiblement méprisé dans les deux parties du pays. Alors ce seul fait « incommode » pourrait suffire à l’amener à reconsidérer son soutien à ce politicien raté et à reprendre les choses en main avec la réalité. Ni les Nordistes ni les Sudistes ne veulent qu’il règne sur leur pays. Se débarrasser de lui, cependant, annulerait la principale raison officielle de la guerre menée par le Saoudien au Yémen, mais cela pourrait être le prétexte pour que Riyad doive réduire sa participation désastreuse et très coûteuse dans ce conflit.
Tout compte fait, la rébellion apparemment inattendue des sécessionnistes du Sud-Yémen pourrait représenter la dernière phase de la guerre au Yémen si le CTS est capable d’évincer le gouvernement de Hadi d’Aden une fois pour toutes. Une « solution » prospectivement russe pourrait aussi voir le jour avec un pays « décentralisé » selon le modèle bosniaque avec des moitiés aux « identités fédérales » bien marquées largement indépendantes. On pourrait aussi retourner purement et simplement à sa division d’avant 1990 (carte ci-contre) en deux États indépendants de jure.