"Bourguiba n'a jamais traité les Tunisiens de "poussière d'individus"! il s'agit là d'une contrevérité que les "Menteurs Attitrés" avaient colportée pour nuire à sa réputation! "D'une
poussière d'individus, d'un magma de tribus et de sous tribus" tous
courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme j'ai fait un
peuple de citoyens. OIT Juin 1973 Genève.
En réalité, bien avant cette date, c'est-à-dire le 23 février 1931, Bourguiba avait employé dans un article
paru dans le journal La Voix du Tunisien, pour dire : " Tout traité de
protectorat porte en lui son germe de mort, en raison même de son objet,
un État ne pouvant être à la fois sujet et souverain. Une évolution
inévitable susceptible de se manifester sous deux formes opposées y
mettra nécessairement un terme. S'agit-il d'un pays sans vitalité, d'un
peuple dégénéré qui décline, réduit à n'être plus qu'une "poussière
d'individus" qu'un "ramassis de peuple", c'est la déchéance qui
l'attend, c'est l'absorption progressive, l'assimilation, en un mot, la
disparition totale et inéluctable. S'agit-il au contraire d'un peuple
sain, vigoureux, que les compétitions internationales ou une crise
momentanée ont forcées d'accepter la tutelle d'un État fort, la
situation nécessairement inférieure qui lui est faite, le contact d'une
civilisation plus avancée, détermine en lui une réaction salutaire :
sous l'aiguillon de la nécessité qui se confond en l'espèce avec
l'instinct de conservation, il entre résolument dans la voie du progrès,
il brûle les étapes, une véritable régénération se produit en lui, et
grâce à une judicieuse assimilation des principes et des méthodes de
cette civilisation, il arrivera fatalement à réaliser, par étapes, son
émancipation définitive. L'avenir dira si le peuple tunisien appartient à
l'une ou l'autre catégorie."
En réalité pour salir la mémoire de Bourguiba ses détracteurs ont omis délibérément d'ajouter les guillemets à l'expression
"une poussière d'individus" pour lui en attribuer la paternité ! Alors
qu'en fait, il reprend les termes employés par un colonialiste connu
pour son arabophobie et pour son mépris pour les colonisés tunisiens! Il
s'agit en l'occurrence de Victor De Carnières, arabophobe notoire.
Cette expression est attribuée à Isocrate et a été également reprise par
Bertolon . Par conséquent en employant cette périphrase, Bourguiba
dénonce le mépris et le dédain clairement affichés par De Carnières!"
Sihem Bouzgarrou.
Témoignage capital : ce que Bourguiba pensait réellement des islamistes
Nul n’a autant mieux connu Habib Bourguiba que son propre fils,
Bourguiba Junior. Dans son livre « Notre Histoire », un entretien avec
Mohamed Kerrou, Bourguiba junior relate sa position et, par conséquent,
celle de son père quant à la question islamiste. Comme la majorité des Tunisiens ne lisent pas les livres
et qu’ils préfèrent se « cultiver » sur facebook et google, voici un
court extrait de ce livre d’entretien avec feu Habib Bourguiba Junior.
Mohamed Kerrou : Ainsi, vous-même, vous partagez
cette conception qui consiste à considérer les islamistes comme des
terroristes et à les éliminer de la scène politique ?
Habib Bourguiba Junior : Oui, sans aucun doute. A partir du moment où ils utilisent des moyens illégaux et qu’ils prônent des idées qui mènent vers la régression de la société et la destruction des liens sociaux et humains, je suis totalement contre leur projet politique et leurs pratiques. C’est pour moi, toutes choses égales par ailleurs, l’attaque barbare qui, à l’image de Gengis Khan, ont assiégé et pillé le Bagdad civilisé. Le comportement des islamistes radicaux, ceux qui sèment la terreur un peu partout dans le monde, est un comportement barbare et démentiel. Ils prétendent qu’il nous faut revenir quatorze siècles en arrière pour réaliser la société parfaite et ils utilisent la violence pour parvenir à cette fin utopique et insensée. C’est de la pure démagogie entretenue par l’état d’ignorance du peuple. Il y a eu, en Tunisie, à un certain moment, un laisser-faire pour contrer la montée de la gauche. Mais, je considère que c’était une erreur. Le danger est trop grand pour qu’ils soient acceptés, par calcul politique étroit. Moi, j’ai toujours été contre. Le seul remède est de combattre les islamistes qui présentent un danger pour l’Etat et pour la société.
Mohamed Kerrou : Qu’en est-il des islamistes politiques modérés et qui sont contre la violence ?
Habib Bourguiba Junior : Où est-ce que vous les voyez ? Non, ils n’existent pas ! Soit, ils sont faibles et ils font semblant d’être modérés, en attendant d’être forts pour passer à l’assaut, soit, ils se sentent forts et ils sont nécessairement violents ; ou alors on les qualifie improprement d’islamistes ! Tous les mouvements islamistes constituent une négation de la vie ensemble, de la démocratie en particulier et de la vie humaine tout court. Moi, je suis pour et avec ceux qui les combattent. Ma position, comme celle de mon père, est de les combattre et de les juger. J’y crois comme je crois à la République qui est un choix irréversible. La religion est une affaire personnelle qui concerne l’homme dans son rapport à l’invisible. Elle n’a pas à se mêler des choix d’un pays. Elle n’est ni une politique, ni une économie. C’est d’ailleurs, selon cet ordre de choses que j’ai été amené à rédiger un papier contre un projet d’investissement bancaire, prétendu islamique. Je voyais le danger qu’il y avait derrière un tel projet : entretenir l’hypocrisie et la supercherie !
Tiré de « Habib Bourguiba Jr. Notre histoire », entretiens avec Mohamed Kerrou, Cérès éditions, Tunis, 2013.
Ce que prévoyait Bourguiba s'est malheureusement réalisé : Tunisie, Libye, Egypte, Irak, Soudan, Syrie, ...Habib Bourguiba Junior : Oui, sans aucun doute. A partir du moment où ils utilisent des moyens illégaux et qu’ils prônent des idées qui mènent vers la régression de la société et la destruction des liens sociaux et humains, je suis totalement contre leur projet politique et leurs pratiques. C’est pour moi, toutes choses égales par ailleurs, l’attaque barbare qui, à l’image de Gengis Khan, ont assiégé et pillé le Bagdad civilisé. Le comportement des islamistes radicaux, ceux qui sèment la terreur un peu partout dans le monde, est un comportement barbare et démentiel. Ils prétendent qu’il nous faut revenir quatorze siècles en arrière pour réaliser la société parfaite et ils utilisent la violence pour parvenir à cette fin utopique et insensée. C’est de la pure démagogie entretenue par l’état d’ignorance du peuple. Il y a eu, en Tunisie, à un certain moment, un laisser-faire pour contrer la montée de la gauche. Mais, je considère que c’était une erreur. Le danger est trop grand pour qu’ils soient acceptés, par calcul politique étroit. Moi, j’ai toujours été contre. Le seul remède est de combattre les islamistes qui présentent un danger pour l’Etat et pour la société.
Mohamed Kerrou : Qu’en est-il des islamistes politiques modérés et qui sont contre la violence ?
Habib Bourguiba Junior : Où est-ce que vous les voyez ? Non, ils n’existent pas ! Soit, ils sont faibles et ils font semblant d’être modérés, en attendant d’être forts pour passer à l’assaut, soit, ils se sentent forts et ils sont nécessairement violents ; ou alors on les qualifie improprement d’islamistes ! Tous les mouvements islamistes constituent une négation de la vie ensemble, de la démocratie en particulier et de la vie humaine tout court. Moi, je suis pour et avec ceux qui les combattent. Ma position, comme celle de mon père, est de les combattre et de les juger. J’y crois comme je crois à la République qui est un choix irréversible. La religion est une affaire personnelle qui concerne l’homme dans son rapport à l’invisible. Elle n’a pas à se mêler des choix d’un pays. Elle n’est ni une politique, ni une économie. C’est d’ailleurs, selon cet ordre de choses que j’ai été amené à rédiger un papier contre un projet d’investissement bancaire, prétendu islamique. Je voyais le danger qu’il y avait derrière un tel projet : entretenir l’hypocrisie et la supercherie !
Tiré de « Habib Bourguiba Jr. Notre histoire », entretiens avec Mohamed Kerrou, Cérès éditions, Tunis, 2013.
Le Monde dit "arabe" est en lambeaux. Les Islamistes et les Sionistes jubilent : ils construisent des mosquées partout pendant que les écoles (de Bourguiba) et les hôpitaux (de Bourguiba) tombent en ruines et que les meilleurs cadres partent en Europe et aux Amériques. La Tunisie est devenue le TUNISTAN.
La Tunisie d'hier.... |
Le Tunistan d'aujourd'hui |
Hannibal GENSERIC