mardi 16 janvier 2024

La Défaite de l’Occident, par Emmanuel Todd et Alexandre Latsa

L'implosion de l'URSS a remis l'histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l'Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s'est alors déclenché : l'expansion conquérante d'un Occident qui dépérissait en son cœur.


La disparition du protestantisme a mené l'Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l'humour. L'état zéro de la religion a conduit l'Union européenne au suicide mais l'Allemagne devrait ressusciter.

Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l'Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l'Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d'arrêt : ils ont défié l'OTAN et envahi l'Ukraine.

Mobilisant les ressources de l'économie critique, de la sociologie religieuse et de l'anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l'Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l'Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l'issue de la guerre.

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Alexandre Latsa – Défaite de l’Occident : "Les Russes iront jusqu’au bout"

En Russie, les bobos votent « tout sauf Poutine ». La masse, elle, vote pour le pouvoir en place – Poutine et Russie unie –, qui gouverne en faveur du peuple. Ce qu’en Occident on dénonce comme n’étant pas une démocratie.
En France, le pouvoir est soutenu par une minorité et il dirige contre la majorité. Ce qu’on se doit de reconnaître comme étant une démocratie, comme les aime Daniel Cohn-Bendit.

« On a un président qui est élu avec 25 % au premier tour et 50 % d’abstention ; en Russie, nous, on a un président qui est élu avec 75 % au premier tour et 50 % d’abstention. Allez cherchez quel est le modèle le plus cohérent. »

Alexandre Latsa revient également sur le tournant géopolitique majeur que nous vivons :

« Les Occidentaux se sont mis dos au mur. Et plus ça dure, plus le monde entier observe qu’on peut dire non aux Occidentaux. »

« La Russie est le pays qui a initié la grande bifurcation. »

Vidéo 

16 janvier 2024

 

1 commentaire:

  1. la défaite de l'Occident ? pff, pourquoi pas après tout quand on voit leur niveau de réaction face à l'attaque de ceux qui ne se cachent même plus derrière les broussailles ; combien de Caucasiens aux boulots à décision ? à l'assemblée, dans l'état fonctio, la télé, radio, presse qui dégueule du science-fiction en discontinu ? l'Occident a envie de mourir parce qu'il est fa-ti-gué d'avoir autant bossé pendant 2000 ans de métiers sous tension. requind'air.

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