Le
9 octobre l’armée syrienne aidée de l’aviation russe a libéré le
village d’Al-Bahsa des terroristes, dans le nord de la province de Hama.
L’équipe de RT s’y est rendue pour voir de ses propres yeux ce qu’ont
laissés les combattants derrière eux.
Les terroristes qui se sont
emparés du village appartiennent au Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda
en Syrie. Ils ont reculé devant l’avancée de l’armée syrienne, soutenue
par l’aviation russe.
Le correspondant de RT Mourad Gazdiev, qui
est allé dans le village libéré, a constaté la mort et les destructions
que les terroristes ont laissé dans leur sillage.En quittant la Syrie, les djihadistes laissent leurs barbes à la frontière turque |
Les troupes syriennes stationnées sur place ont
accompagné l’équipe de RT dans un site où des atrocités ont été commises
par les djihadistes à Al-Bahsa.
Su-34 |
En atteignant le site, l’odeur
repoussante émanant des cadavres était difficilement supportable. «On
dirait que c’est un jeune homme, ses mains attachées devant lui. D’après
le sang recouvrant son visage, je dirais qu’il a reçu une balle dans la
tête», a noté le correspondant en faisant savoir que d’autres corps se
trouvaient alentour. Ils ont évidemment été tués lorsque les djihadistes
occupaient cette petite ville.
La Russie a entamé une campagne
militaire en Syrie à la demande de Damas, avec pour objectif d’éradiquer
les terroristes du pays. Pour l’instant, l’armée russe a effectué près
de 200 frappes sur les positions de l’EI en éliminant des camps
d’entraînement, des nœuds de communications, des entrepôts de munition
et d’autres cibles de Daesh
La Russie multiplie ses attaques contre Daech
IRIB- « L’armée russe a intensifié ses attaques contre les daechiens », a annoncé le ministre russe de la Défense, dans un communiqué en allusion à la poursuite des raids aériens des avions de combat russes contre les positions de Daech en Syrie, a-t-on appris de l’agence de presse russe Sputnik.
« Les raids aériens russes sur le sol syrien sont menés
par les avions de combat de type Soukhoï 24 et 34 », a précisé Igor
Konachenkov, le Parole-parole du ministère russe de la Défense.
« Les avions de combat russes ont pris pour cible 29 camps et dépôts de munitions de Daech dans la province de Hama. Ces avions ont également bombardé le centre de commandement et les repaires de ce groupe terroriste. Durant ces 24 dernières heures, les postions de Daech dans la province d’Alep ont été prises pour cible », a indiqué Igor Konachenkov.
Les avions de combat russes ont commencé le 30 septembre leurs raids aériens contre les positions de Daech en Syrie.
« Les avions de combat russes ont pris pour cible 29 camps et dépôts de munitions de Daech dans la province de Hama. Ces avions ont également bombardé le centre de commandement et les repaires de ce groupe terroriste. Durant ces 24 dernières heures, les postions de Daech dans la province d’Alep ont été prises pour cible », a indiqué Igor Konachenkov.
Les avions de combat russes ont commencé le 30 septembre leurs raids aériens contre les positions de Daech en Syrie.
Opinion : Pourquoi le terrorisme se fait-il discret en Europe occidentale
Alors que jusqu’à nouvel ordre, l’Occident est toujours en guerre avec l’Etat islamique, que la France effectue quelques frappes contre lui en Syrie au nom de la sécurité intérieure de notre pays, étrangement, il ne se passe rien en réaction.
Il y a de quoi s’en estimer heureux quand on sait que notre pays avait hésité à s’engager dans la lutte contre le terrorisme hors de ses frontières par crainte de représailles, se contentant de liquider un Kadhafi et de déstabiliser son pays, ce qui faisait justement l’affaire des islamistes.
L’explication de ce provisoire cessez-le-feu ( les terroristes tirent bien à balles réelles) viendrait de la déferlante migratoire en Europe.
L’accueil par les pays occidentaux, pour des raisons dites humanitaires, de centaines de milliers de réfugiés venus d’Irak, de Syrie, d’Afghanistan ou d’Afrique a permis à l’Etat islamique de faire passer un nombre considérable de ses serviteurs, fondus dans la masse.
Cela signifierait que la prochaine étape de la guerre qu’il nous livre consisterait à s’appuyer non plus seulement sur quelques individus, mais sur de véritables commandos en mesure de porter atteinte aux Etats.
C’est justement ce risque là qui a conduit la Russie à prendre les devants en frappant hors de ses frontières, ayant elle-même maille à partir avec des nids terroristes infiltrés dans les ex-républiques musulmanes de l’ex-URSS.
Face à ce nouveau défi, il est certain que les services de renseignement des pays occidentaux sont à la barre et fournissent un travail considérable.
Ce n’est pas non plus pour rien que les Russes souhaitent le renforcement de la coopération en ce domaine.
Il faut savoir que les services de renseignement de Moscou ont une longueur d’avance en raison de leur parfaite connaissance du monde arabe et de leur appui sur leurs propres ressortissants musulmans. Il suffit de se rappeler le rôle joué par Evguéni Primakov décédé cette année.
L’expérience de l’Afghanistan aura été sur ce point primordiale : l’URSS aurait sans doute réussi à rétablir un état afghan laïc, n’étaient les agissements des Etats-Unis tant au plan militaire qu’au plan humain en créant de toutes pièces un Ben Laden devenu bien vite bien encombrant dès lors qu’il réclamait son dû.
Mais la Russie n’a jamais rompu les ponts. Tout comme elle ne l’a jamais fait dans l’ensemble du monde arabe.
La vitrine tchétchène représente aujourd’hui un formidable pôle d’attraction pour le monde musulman.
Son président a carte blanche et la reconstruction de la Tchétchénie après la guerre que lui a livré le terrorisme soutenu par l’Amérique dans le but de mettre une aiguille dans le pied de Poutine montre qu’il aura fallu relativement peu de temps pour que l’intégrité territoriale de la Russie soit rétablie.
Si Kadirov n’est pas un tendre, c’est qu’il connaît parfaitement ses adversaires et qu’il sait également ce que le monde musulman de l’ex-empire soviétique doit à la Russie.
La récente inauguration de l’ancienne mosquée de Moscou par Poutine et les représentants de toutes les églises venus du monde entier aura été la dernière garantie en date donnée par la se confirmait comme Russie dont le chef de l’Etat tient à chaque occasion à rappeler que son pays était multiconfessionnel,sans laisser de place au communautarisme.
Ces événements ne peuvent être dissociés de la lutte implacable contre le terrorisme érigée en doctrine de guerre par Moscou.
Aussi, les appels du pied à une alliance internationale n’ont rien de fortuit. La Russie a payé le prix fort dans cette bataille et va continuer de le payer.
Les moyens mis en œuvre notamment au détour du budget 2016 qui accorde des crédits exceptionnels à la Défense –les plus élevés dans le monde- coûtent très cher aux Russes comme leur coûta très cher la planification militaire à la sortie du premier conflit mondial et à la préparation du second.
L’Occident est doublement impardonnable : visant à la suprématie en Europe et ailleurs, s’acharnant à affaiblir l’allié oriental indéfectible qu’a toujours été la Russie, il se comporte comme « l’ami qui vous veut soi-disant du bien ».
Dans le même temps, il met la pression sur les peuples occidentaux et accepte de facto que des citoyens européens soient victimes du terrorisme qu’il cherche à contenir mais pas à détruire.
Le nouveau pacte occidentalo-islamique ressemble fort au pacte germano-soviétique permettant aux uns et aux autres de se donner du temps et d’assujettir des pays pouvant assurer une suprématie industrielle sur l’adversaire.
Le pacte transatlantique qui se prépare a pour objectif inavoué d’inféoder pacifiquement l’Europe de l’Atlantique au Dniepr pour affronter l’Etat islamique.
L’éternelle erreur est répétée : se tromper d’adversaire et penser liquider celui que l’on soutient un temps contre celui qui reste l’ennemi avéré ; qu’il soit tsariste, communiste ou poutiniste.
Le répit obtenu ne sera pas long. L’Etat islamique a les dents longues et joue sur l’idée d’un nouvel empire de justice et de paix islamique qui ferait des tenants de l’ idéologie islamique les nouveaux seigneurs de la terre imposant au monde leur loi.
Cette ambition est d’autant plus réaliste que le monde occidental a maintenu dans une misère anachronique des peuples entiers qui, à peine sortis de la période coloniale, sont tombés dans le chaos résultant de la prise de pouvoir par des dirigeants corrompus et avides.
Et c’est ainsi que des territoires entiers, en Afrique, au Moyen et Proche-Orient tombent sous la coupe d’un nouvel Etat parfaitement structuré qui se permet même le luxe de fournir en pétrole notamment ses adversaires.
La propagande islamique ne touche pas par hasard des fils et filles de bonnes familles européennes de même que la propagande nazie sut rallier les cœurs et les esprits d’élites françaises, face au délitement d’un pays que les socialistes pacifistes conduisaient à une mort certaine.
Faut-il rappeler qu’alors que l’Allemagne réarmait, la France se payait le luxe des congés payés et d’un Front Populaire bien intentionné mais totalement aveugle sur ce qui se passait à nos frontières.
Et aujourd’hui encore, on disserte sur les vertus des 35 heures, de la théorie du genre, de la pollution des automobiles et des primaires au sein d’une opposition laminée et incapable de se refaire alors qu’il y a le feu au lac
Dans ce contexte, l’heure n’est plus ni aux mensonges, ni aux atermoiements, ni aux jugements emberlificotés sur la Russie ou sur la Chine. L’heure est à une Alliance mondiale des pays encore libres.
Pierre Le Normand
L'Occident redoute le succès russe en Syrie
C’est
exactement ce que l’Occident craignait en Tchétchénie : que la Russie gagne, et elle a gagné.
A tous
égards, c’est comme la réponse occidentale à la campagne russe en Tchétchénie
en 1999. Dans les semaines qui ont suivi le début de cette campagne, les
experts occidentaux ont émis une série d’affirmations et de prédictions.
Ils
soutenaient que l’aviation russe bombardait des civils et accusaient le
gouvernement russe de crimes de guerre. Ils disaient que l’action militaire
russe radicaliserait la population, la dresserait contre la Russie. Ils
prédisaient davantage d’attaques terroristes contre la Russie et prédisaient sa
défaite.
Toutes ces
affirmations et ces prédictions se sont révélées fausses.
La
population locale tchétchène n’était pas radicalisée. Au contraire, elle soutenait le
rétablissement du gouvernement régulier et la défaite du djihadisme et du
terrorisme. Les gens qui combattent aujourd’hui le djihadisme et le terrorisme
dans le Caucase sont principalement des membres de la population locale.
La campagne
militaire russe n’a pas échoué. Au contraire, elle a réussi, si bien
qu’aujourd’hui la Tchétchénie est pacifique et stable.
Quant à la
guerre qui provoque davantage de terrorisme djihadiste contre la Russie, le
terrorisme djihadiste contre la Russie a commencé avant que la campagne
militaire soit lancée.
C’est le
terrorisme qui a incité la Russie à lancer la campagne, et il a constamment
diminué depuis lors.
Nonobstant
la fausseté avérée des affirmations qu’ils ont faites au début de la campagne
russe en Tchétchénie en 1999, et l’échec complet de leurs prédictions, les
mêmes experts occidentaux s’occupent maintenant d’émettre les mêmes
affirmations et prédictions au début de la campagne aérienne russe en Syrie.
De nouveau
ils prétendent que l’armée de l’air russe bombarde des civils –même si la preuve fait défaut, c’est le moins qu’on puisse
dire. Une fois de plus, ils disent que les bombardements russes vont
radicaliser la population et la dresser contre la Russie. Une fois de plus ils
menacent la Russie avec un terrorisme djihadiste accru, et prédisent l’échec de
la campagne aérienne russe.
Je ne suis
pas prophète. Je ne sais pas comment cela va tourner.
Je demande
cependant pourquoi on devrait s’attendre à ce que ceux qui ont eu tort
auparavant aient raison cette fois.
Il me semble
que les experts occidentaux font la même erreur aujourd’hui à propos de la
Syrie que celle qu’ils ont commise auparavant à propos de la Tchétchénie.
Ils
supposent avec témérité que les populations locales préfèrent le terrorisme et
le djihadisme violent à la paix et à un gouvernement normal.
Ils
fantasment sur l’existence d’une troisième force composée de gens qui
s’opposent au gouvernement et de ceux qui le combattent et auxquels ils
s’opposent aussi .
Que cette
troisième force n’ait aucune existence hormis dans leur imagination a été
confirmé en Tchétchénie, comme cela s’est confirmé au Vietnam, et c’est indubitablement
vrai en Syrie aujourd’hui. Les États-Unis l’admettent.
Le dernier sondage [1] en Syrie et en Irak met en
évidence l’étendue de leur erreur.
Il montre un
soutien très faible à État islamique en Irak et un faible soutien en Syrie.
Il montre
des majorités écrasantes de Syriens et d’Irakiens rejetant le sectarisme, qui
veulent que leurs pays restent unis et qui croient qu’État islamique est une
créature des États-Unis.
Il montre
une très forte conviction que les conditions en Syrie étaient meilleures avant
la guerre.
Étant donné
le danger qu’il y a à parler contre État islamique dans les zones qu’il
contrôle, le sondage sous-estime presque certainement l’ampleur de l’opposition
qu’il suscite.
Il montre
une claire majorité de Syriens soutenant une position identique, pour
l’essentiel, à celle du gouvernement russe : la fin de la guerre, la
défaite des terroristes djihadistes, le retour à des conditions de vie
pacifiques et des négociations sans conditions préalables entre les diverses
factions en Syrie.
Ce qui
souligne la véritable crainte des experts occidentaux : Ce n’est pas
que la Russie échoue en Syrie, aggravant la situation. Comme en Tchétchénie,
leur véritable crainte est que la Russie réussisse, et améliore la situation.
Par
Alexander Mercouris
– Le 5 octobre 2015 – Source Russia Insider
– Le 5 octobre 2015 – Source Russia Insider
Quelques
résultats bruts de ce sondage effectué durant août / sept 2015 :
En Irak
Sur 1 234 sondés
66% pensent que leur pays va dans la mauvaise
direction
90% pensent qu’une solution diplomatique peut résoudre
les différents dans le pays
84% pensent qu’EI a une influence extrêmement négative
56% sont opposés à des frappes de la coalition.
En Syrie.
Sur 1365 sondés
57% pensent que leur pays va dans la mauvaise
direction
50% sont opposés à des frappes de la coalition.
48% pensent qu’EI a une influence extrêmement négative
21% préfèrent la vie actuelle à celle d’avant la
guerre