jeudi 15 octobre 2015

Un expert russe : "Nous avons rendu Le Pentagone dingue"



L’opération russe en Syrie révèle les véritables commanditaires du terrorisme dans le monde
L’opération russe en Syrie a débuté il y a moins d’un mois, et les premiers résultats sont là. Les pertes terroristes se comptent en milliers, des infrastructures sont détruites et, en outre, la Russie a montré au monde entier qui sont les parrains du terrorisme mondial, ont dit des experts à hакануне.ru.

Depuis le début de l’opération militaire des troupes russes en Syrie contre les miliciens de Daech, un certain nombre d’événements marquants se sont produits. Il y a d’abord la déclaration conjointe de sept pays, France, Allemagne, Qatar, Saoudie, Turquie, Royaume-Uni et USA, se préoccupant du renforcement de la Russie dans la région. Un certain nombre de pays, en particulier les USA, ont pondu des déclarations passablement agressives à propos de la mission russe en Syrie.
    « Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais le ton est clair. Voici le point : En réalité toutes les déclarations faites aux USA corroborent que l'EI/Daech est une subdivision informelle de leur pays. Cette armée terroriste a été créée pour éviter les forces de défense (notamment les forces nucléaires), afin de mener des opérations à différents endroits du globe. Dès que l’armée de l’air russe a commencé à infliger des coups sérieux, les Américains ont commencé à piquer une crise, les miliciens de l’EI leur demandant de l’aide. Au moment de notre intervention, les agissements américains ont montré qui fournit la « couverture » et qui a besoin de ce cancer terroriste. Le monde entier a vu le visage des parrains du terrorisme mondial et constaté que la coalition dirigée par les USA est une imposture sur la toile de fond de la scène mondiale », a observé sur hакануне.ru l’expert militaire, le colonel Alexander Zhilin.
    Il a relevé que jusqu’à présent, l’avancée de l’EI en Irak et Syrie était due en grande partie au fait que personne n’opposait de résistance à ses combattants, qui ont à leur disposition l’espace, le renseignement et l’analyse militaro-technique américains. Frappant des cibles insignifiantes ou le désert, même les missions officielles de la coalition anti-EI ressemblent à une simulation. Dans leurs efforts de la semaine dernière, les pilotes américains luttant contre le terrorisme se sont montrés pitoyables, leurs raids ayant détruit deux tractopelles de l’EI.
    Raison distincte de la réaction agressive des USA, le niveau technique plus haut que prévu des unités russes.
    « Je vais vous donner un exemple. Plus de 50 aéronefs ont été envoyés en Syrie. Plus de 2 mille personnes ont été amenées par les voies aériennes. Et pas un radar de l’OTAN, dont se font gloire la Turquie, la Bulgarie et d’autres pays, n’a pu les remarquer. Aujourd’hui, les Américains ne voient pas ce que font nos gars. Nous avons développé une technique telle de système de couverture, que le Pentagone en devient tout simplement dingue : Nous les voyons, mais eux sont incapables de nous voir. Il est clair que tous leurs plans ont échoué », a expliqué l’expert.
    Pendant ce temps, les pilotes suivent strictement l’ordre du président Poutine, tandis qu’à New York, il proposait de diviser le ciel du Moyen-Orient en secteurs de contrôle. L’incident avec les pilotes israéliens repoussés par les pilotes russes de leur zone, a démontré cela sans ambiguïté.
    « Nous avons montré le sérieux de nos intentions, dans l’intervalle, sans perfidie, nous avons alerté tout le monde, y compris Netanyahu, les Américains, etc. Il me semble que nos « partenaires » pensent que la Russie veut, par un coup de poing de morveux, leur couper le souffle. Non, ce temps est révolu. Le niveau du travail de nos équipes est juste un choc total pour les Américains. La bombe de 500 kg lâchée d’une hauteur de 5000 mètres est rentrée par la fenêtre d’un bunker. C’est inconcevable. Je dirais que, grâce à nos équipages qui tournent comme des horloges, nous avons monté un bon spectacle pour tout le monde », a dit Zhilin.
    Autre résultat de la première semaine de bombardements sur les miliciens, il a été montré au monde de manière concluante que la Russie possède des armes de précision de haute technologie, et qui plus est, elle est capable de s’en servir professionnellement.
    Quant aux pertes des miliciens à la suite des frappes aériennes russes, même les chiffres prudents sont très impressionnants en si peu de temps. Zhilin a cité des chiffres du renseignement israélien et américain, d’après ses propres sources. Selon ces données, pendant les cinq premiers jours de l’opération, plus de 2173 terroristes ont été liquidés. Dans le contexte des déclarations répétées de Barack Obama au sujet de l’« inefficacité » des forces militaires spatiales russes, ces chiffres peuvent être sous-estimés.
    Selon le professeur Igor Panarin, analyste politique, au 5 octobre, le nombre de tués, blessés, disparus et désertés se monte à 9389 individus. L’expert explique cette avalanche par le nombre de déserteurs, environ la moitié du nombre total, « les déserteurs fuyant l’Irak, la Turquie, la Jordanie. »
    « Le fait qu’ils s’enfuient dans toutes les directions montre une chose : Ils ne combattent pas pour l’islam. Ce sont les mercenaires puants habituels qui se battent pour de l’argent. Des gens peuvent mourir pour leur foi, mais pour ceux qui se battent pour l’argent, cela n’a aucun sens de mourir », dit Zhilin.
    Parmi les infrastructures détruites durant les cinq premiers jours, le professeur Panarin a cité 13 postes de contrôle du commandement, 10 dépôts de munitions, cinq camps d’entraînement, cinq dépôts de carburant, cinq nœuds de communication, une base terroriste cachée, le centre de formation spéciale des miliciens, un champ de dépôts de munitions, quatre mini-fabriques d’armements. En outre, un certain nombre de véhicules blindés et systèmes d’armes ont été détruits : 19 chars T-55, 19 BMP, 18 véhicules blindés, quatre lanceurs multiples de roquettes, trois pièces d’artillerie et 16 véhicules.
    Autre point important qu’il faut souligner à propos de La propagande occidentale en lien avec le premier raid et la mort d’enfants et de civils :
    « La Russie est le seul pays du monde où les soldats sont tenus responsables de leur action militaire à l’étranger. Installé sur les avions, des moyens de contrôle concrets surveillent l’action des équipages, y compris quand ils frappent des cibles. Notre pays s’est en principe engagé à cela, tandis que tous les autres pays, l’OTAN et les USA en particulier, laissent les mains libres à leur armée et ne sanctionnent même pas les mutilations. Ces bandits n’ont rien à nous reprocher concernant tout ce qui touche l’armée », a déclaré Alexander Zhilin.
Fort Russ, Traduit du russe en anglais par Kristina Rus, 6 octobre 2015
Original : fortruss.blogspot.ca/2015/10/russian-operation-in-syria-revealed.html
Traduction Petrus Lombard

COMMENTAIRE


Selon le sondage le plus récent, 66% des Russes soutiennent les frappes aériennes en Syrie tandis que 19% s’y opposent. Considérant les risques que cela implique, ce sont des chiffres extrêmement bons. La popularité personnelle de Poutine, par ailleurs, se maintient à un 85% phénoménal (tous ces chiffres ont une marge d’erreur de 3.4% en plus ou en moins).
La réaction en Occident, toutefois, a été très négative, tout particulièrement après les attaques des missiles de croisière russes (qui marquent pour la première fois que les Russes ont utilisé leurs ressources non nucléaires mais stratégiques dans une démonstration de force destinée moins à Da’esh qu’aux États-Unis).

Le 8 octobre, le secrétaire à la défense Ashton Carter a déclaré :

«Nous ne sommes pas et ne serons pas d’accord pour coopérer avec la Russie tant qu’elle continue à poursuivre cette stratégie erronée. Nous avons vu un comportement de plus en plus non professionnel de la part des forces russes. Elles ont violé l’espace aérien turc, qui, comme nous l’avons tous dit clairement ici plus tôt cette semaine, et ce qui a été fermement affirmé aujourd’hui à Bruxelles, est un espace aérien de l’Otan. Ils ont tiré des missiles de croisière depuis un navire en mer Caspienne sans avertissement. Ils sont venus à seulement quelques kilomètres de l’un de nos véhicules aériens sans pilote. Ils ont entamé une offensive terrestre conjointe avec le régime syrien, faisant voler en éclats la façade d’une intervention pour combattre État islamique.
Cela aura des conséquences pour la Russie elle-même, qui redoute à juste titre une attaque. Et je m’attends aussi à ce que ces jours prochains, les Russes commencent à déplorer des victimes en Syrie.» (Source : http://www.defense.gov/News/News-Transcripts/Transcript-View/Article/622454/press-conference-by-secretary-carter-at-nato-headquarters-brussels-belgium )

Le lendemain, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major général Igor Konachenkov a répliqué en disant :
«Les représentants du ministère russe de la Défense, dans leur évaluation des actions de l’armée états-unienne et des diverses opérations que les États-Unis ont engagées dans le monde, ne sont jamais tombés au point d’exprimer publiquement l’espoir que des militaires états-uniens ou, encore moins, de simples citoyens américains, puissent mourir. La déclaration aujourd’hui du chef du Pentagone Ashton Carter illustre malheureusement clairement l’actuel niveau de culture politique de certains représentants du gouvernement des États-Unis ou, devrais-je dire, leur degré de cynisme à l’égard du reste du monde. Je suis sûr qu’aucun général US ne se serait jamais permis d’exprimer lui-même de tels sentiments.» (Source : http://tass.ru/politika/2331242 )

Cela ne vous rappelle rien? Cela ne ressemble-t-il pas à la menace proférée par le chef du renseignement saoudien, le Prince Bandar bin Sultan, de déchaîner des attaques terroristes tchétchènes contre la Russie ? A tout le moins, c’est, de nouveau, un signe que les États-Unis contrôlent ou, plutôt, pensent qu’ils contrôlent les fous wahhabites et qu’ils peuvent les lâcher contre n’importe quel adversaire.

Typiquement, il y a deux manières primaires, pour l’Occident, de traiter toute opération militaire russe : soit elle est présentée comme un meurtre de masse et une boucherie, soit comme brutale, primitive et inefficace. CNN a choisi la seconde solution et a rapporté qu’«un certain nombre de missiles de croisière lancés depuis un navire russe sur des cibles en Syrie se sont écrasés en Iran, ont déclaré deux responsables états-uniens à CNN jeudi». La Russie et l’Iran ont immédiatement démenti, quant au département d’État et au Pentagone, ils ont refusé de confirmer ou d’infirmer ces informations.
Maria Zakarova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a réagi avec dégoût à ces articles sur son compte Facebook et a écrit : «J’ai lu les articles de CNN affirmant que ‹des missiles russes sont tombés en Iran›. Je me pose la question : ont-ils écrit cela par colère impuissante, ou quoi ? Quant aux références constantes à des ‹sources›, elles font penser à l’écoulement de l’eau dans les égouts
De toute évidence, les Russes sont passablement dégoûtés des réactions assez pathétiques des responsables états-uniens, qui paraissent plutôt désemparés quant à ce qu’il faut faire ensuite.

Non, Maria, ils sont devenus dingues.


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