Fuyant la Syrie où ils s’étaient incrustés. Chancres, métastases d’un chaos ne cessant de se répandre.
Un des plus beaux pays du monde, aux multiples vestiges historiques.
Héritages des civilisations fusionnant le long des siècles et
millénaires dans ce creuset de la pensée, de l’art et de la
spiritualité.
Des rats abandonnant le naufrage colonial de l’Occident dans la
région, tel un navire coulant à grande vitesse… Courant, éperdus de
frayeur, de leurs jambes et de leurs Toyota rutilantes, loin de leurs
camps, abris bétonnés, salles de torture et postes de tir, de leur
encadrement et commandement des “forces spéciales” des pays de l’OTAN.
Sous le pilonnage assourdissant des bombes et missiles, de haute précision,
des forces armées russes. Largués, de nuit, par des avions silencieux
et invisibles à plus de 5000 mètres d’altitude. Le plus angoissant, ces missiles de croisière supersoniques dont on ne perçoit le bruit du propulseur qu’après son explosion… Trop tard…
Mensonge et Barbarie pour Valeurs
Pour ces voyous, cela ne faisait pas partie du contrat initial : on
leur avait assuré non seulement l’impunité, mais la protection : pas de
bombardement aérien. L’aviation militaire syrienne serait neutralisée
par une “zone d’exclusion aérienne”, à l’exemple de la Libye.
Ils y avaient cru : les avions occidentaux se baladent librement dans
l’espace aérien de la Syrie pour les ravitailler en armes, en argent,
en médicament et autres fournitures. Leurs bombardements ne sont
destinés qu’aux positions et infrastructures, civiles ou militaires, du
gouvernement légitime du pays.
Dans ces conditions idéales de protection, terroriser et assassiner
des gens sans défense, dynamiter, démolir au canon, mitrailler, des
immeubles d’habitation, centrales électriques, écoles et universités,
ports et aéroports, hôpitaux, ponts et bâtiments administratifs,
stations d’épuration d’eau et puits : pas de problème. C’est même une
pratique jouissive.
Mais risquer sa peau sous des bombes et missiles, d’une stupéfiante
exactitude dans la frappe de leurs cibles, pour une poignée de dollars :
rien ne va plus. Le salut, dans ce contexte, est dans la fuite !
D’autant qu’être un mercenaire, ou un tueur patenté, n’est pas défendre
une cause nationale ou patriotique, encore moins un idéal de justice ou
de liberté.
Plus de cinq mille de ces rats, en une semaine, se précipitant vers
leurs bases de départ limitrophes, en Turquie et en Jordanie. Ou encore
vers le sud-Soudan et la Libye ; ceux-là bénéficiant du privilège
d’être exfiltrés par avion… Et, ce n’est qu’un commencement…
Tous. Oui : tous. Assassins, trafiquants, voleurs, violeurs et autres
psychopathes que l’Occident avait recrutés, résidus de leurs prisons
après les avoir “retournés”. Avec pour carotte à leur liberté : un
emploi de mercenaire bien payé, facile et sans danger…
Ratissant large, les services spéciaux des membres de l’OTAN fébriles
de zèle, s’ingéniant à trouver les pires ramassis de voyous, de
“culs-de-basse-fosse” comme on disait dans le temps. Non seulement
d’Europe centrale ou du sud, de Scandinavie ou du Royaume-Uni, mais
encore de tout le bassin méditerranéen, et au-delà ; certains même
d’Australie…
Quoi de plus facile, en effet, que de casser un pays en mille morceaux ?…
Avec de confortables primes en dollars convertibles, payées sur les caisses inépuisables duQatar et de l’Arabie Saoudite…
Avec, à la clé : liberté, impunité absolue, de tuer, torturer, assouvir
toutes les perversions et sadismes que l’homme peut engendrer dans son
délire criminel.
Aussi “musulmans” que moi un martien aux pieds palmés. Chargés d’animer cette fiction, mise en scène, sous l’appellation de “Califat“,
dont même le premier imbécile venu ne peut croire. Pour les armer, les
financer, les entraîner, en toute bonne conscience, les “démocraties
occidentales” transitant par des soi-disant “opposants au régime
syrien”, eux aussi bardés d’armes jusqu’aux oreilles. Multipliant les
milices, aux appellations aussi nombreuses que les châteaux fantoches du
bordelais recyclant du vin italien, espagnol, ou roumain…
Chaque groupuscule, avec son chef de guerre, encadré par les “forces
spéciales” et “services secrets” de l’OTAN. Les uns par les USA et leurs
seconds couteaux des colonies Turque ou Jordanienne ; les autres par la
France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, etc. Chaque “démocratie”, dans la
totale désinformation de son opinion publique ou de ses électeurs,
gérant sa succursale du crime et du pillage. Schéma analogue, classique
et éternel du cynisme colonial, à celui que la Chine, entre autres pays,
a enduré pendant un siècle (1840-1940)…
Comment s’y reconnaître parmi ces “combattants terroristes” ?…
Impressionnant de dons divinatoires, nos états-majors et traîneurs de
sabre y parviennent au premier coup d’œil sur leurs cartes et photos
aériennes. Désignant à nos valeureux aviateurs les cibles à bombarder :
les “mauvais terroristes”, afin de préserver les “bons terroristes”,
étiquetés “AOG-OGS” - Appellation d’Origine Garantie – Opposants au Gouvernement Syrien.
Colonialisme Radical pour Religion
“Apporter la démocratie et les droits de l’homme” ?…
Prétexte pour apitoyer les chaumières et “la ménagère de moins de
cinquante ans”, pour reprendre l’expression des experts en marketing
télévisuel…
Il faudrait être le dernier des abrutis pour y croire une seule seconde…
Alors que l’Occident, politiciens et badernes militaires sans foi ni
loi, s’acoquine avec les régimes les plus abjects de tyrannie et de
corruption que sont ceux du Qatar et d’Arabie Saoudite, tout
particulièrement. Unanimement vomis dans tout le monde musulman, pas
seulement arabe : jusqu’en Malaisie et en Indonésie… Le film controversé
sorti le 16 septembre dernier sur les écrans français, du marocain
Nabil Ayouch, Much Loved, en livre une féroce charge…
Alors que l’Occident ferme les yeux depuis des décennies sur les massacres et horreurs commis en Palestine et Gaza. Où l’on tire impunément, aujourd’hui même, à bout portant sur femmes et enfants, dans la spoliation de leur terre, de leur identité et de leur histoire…
Évidemment, pour justifier l’horreur et le chaos créés et entretenus
par nos pays occidentaux au Moyen-Orient, la propagande, qui ne connaît
aucune restriction budgétaire en ces temps de crise économique, bat son
plein. Le “Colonialisme Radical”, Religion de nos oligarques dévots de
laïcité, doit impérativement transformer ces pays soumis à nos délires
de prédation en annexes de l’Enfer ; aux yeux d’une opinion rendue
analphabète par l’industrie de la désinformation et de l’abrutissement
public.
Au siècle précédent, Jules Ferry personnifiant le plus pathétique exemple de ce fanatisme dans la Bonne Conscience, les pires massacres et exactions à
la source de notre “Empire” étaient légitimés par la nécessité de
“civiliser les peuples inférieurs”. Jusqu’à les caricaturer en
Cannibales, comme lors de la conquête et de l’annexion de la Kanaky, dénommée Nouvelle-Calédonie.
Les autres pays concurrents au nôtre, dans la spoliation coloniale de
l’époque, soutenant la même rhétorique et pratiquant les mêmes
abjections : Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Allemagne, Belgique,
Hollande, etc.
Provoquer l’adhésion de l’opinion publique à nos visées coloniales,
impose l’entretien permanent d’un violent ressentiment, d’un viscéral
écœurement, à l’encontre de populations à soumettre : sus aux
cannibales ! Non : avec un argumentaire modernisé dans un nouvel
emballage…
Aujourd’hui, à écouter nos propagandistes, ce serait le fanatisme
d’une religion qui serait à la source du chaos dans cette région et,
selon leur stratégie anxiogène, bientôt dans nos villes et villages…
Impliquant de ce fait, et dans l’urgence, l’absolue nécessité
d’intervenir militairement.
A les croire, les “djihadistes” se multiplieraient dans nos pays. Le
plus frappant, dans ce délire du mensonge et de l’hypocrisie, c’est le
“vecteur Sexe” en plein développement. “Très porteur”, prétendent ces
spécialistes de la désinformation, dans nos sociétés “pipolisées” qui,
dans leurs médias lubriques, n’évoquent obsessionnellement que cela.
L’enlèvement d’adolescents ou le détournement après endoctrinement,
surtout des jeunes filles transformées en “esclaves sexuelles”, mais
aussi de femmes, les témoignages “bidonnés”
abondent : presse, radios, chaînes TV, édition… Les livres sur ce
thème, dans les rayonnages des libraires de la grande distribution,
s’empilent à longueur de semaines…
Véritables contes de fées ou de sorcières, avec pour héroïnes
malheureuses des jeunes filles en fugue, “décervelées” par une horrible
religion prêchée par un tout aussi horrible barbu, se retrouvant en
Syrie malgré elles et contre la volonté de leurs parents. Tel un
pèlerinage diabolique. Avec autant de facilité pour s’y rendre,
tranquillement et à peu de frais, que celles qui en mai 68, en plein “Flower Power- Peace and Love“, se retrouvaient à Katmandou ou àAuroville, tout en planant le long des chemins en fumant de l’herbe au son des guitares et cithares…
Affligeant.
Autorisons-nous une piqûre de rappel pour ne pas rester anesthésiés
face aux mensonges et fourberies dissimulant les objectifs réels de la
politique coloniale, prédatrice, dévastatrice, de nos pays, européens
notamment, dans cette région. Qualifiée de “Remodelage du Moyen-Orient”,
sous la cravache de notre suzerain les USA.
Opération de “remodelage” couvrant, en fait, tous les pays de
confession à majorité ou à fortes communautés musulmanes : de l’Afrique
du nord (y compris saharienne : Mali, Niger, etc.) à la Somalie en
passant par le Soudan (dont la partition a été une réussite des opérations militaires secrètes et de notre propagande) et l’Ethiopie, jusqu’au Pakistan :
i) Casser, diviser, démembrer, les pays de
cette région en micro-états, pour les reconfigurer sur une base
ethnique et religieuse dans le classique « diviser pour régner » afin
d’annihiler toute capacité de résistance intellectuelle et spirituelle,
sociale et économique, militaire et technologique, en mesure de
s’opposer ou contester les projets coloniaux des pays occidentaux.
ii) “Apporter la démocratie” : intervenir
militairement pour installer des gouvernements de “collabos”, corrompus
et au service exclusif des intérêts prioritaires des oligarchies de
l’Occident (industries de l’armement, groupes bancaires et financiers,
pétroliers, chimiques, pharmaceutiques, agroalimentaires, etc.).
iii) Entraver durablement le développement de ces pays en
éliminant tous les cadres, dirigeants, enseignants et chercheurs de
haut niveau, dirigeants et spécialistes en charge de la gestion des
infrastructures : télécommunications, centrales électriques, hôpitaux,
etc. Susciter, fomenter, maintenir un climat de conflits interethniques
et religieux par tous les moyens pour qu’écoles et universités soient
fermées afin d’interdire l’accès à l’éducation et au savoir,
déscolarisant ainsi plusieurs générations.
iv) Piller les ressources énergétiques :
pétrole, gaz, uranium (au Mali et au Niger, par exemple). Tout aussi
important : contrôler les infrastructures d’acheminement du gaz et du
pétrole : oléoducs, pipelines, voies maritimes de transport.
v) Piller, ou vandaliser, leur immense
patrimoine culturel accumulé au cours des siècles : vestiges
archéologiques, œuvres d’art, mosaïques, statuaires, etc. Ce qui n’est
pas transportable étant livré à la démolition à l’explosif : monuments,
temples, etc. Afghanistan, Irak, et Syrie ont particulièrement été
ravagés par cette politique de la terre brûlée. Ce qu’Irina Bokova,
Directeur Général de l’UNESCO, qualifie de « Nettoyage Culturel ».
La finalité de ces opérations de vandalisme organisé, outre
l’enrichissement frauduleux des mafias de trafiquants en cheville avec
des “collectionneurs”, est d’éradiquer les racines de toute réminiscence
d’une identité nationale, d’une histoire prestigieuse, d’une “estime de
soi” propre à tout être humain membre d’une communauté.
Cette déshumanisation systématique permettant aux idéologues du
“Colonialisme Radical” d’affirmer, par la suite, que ces terres étaient
“vides” de traces de civilisation, incultes sur tous les plans. Comme
ils le prétendent, depuis des décennies, pour la Palestine.
vi) Déverser, de manière invisible ou homéopathique aux yeux des opinions publiques, dans les caisses de nos “Etats Profonds” (Deep States)
des milliards de dollars et d’euros, à ne plus savoir qu’en faire, pour
démultiplier l’enrichissement personnel, exponentiel et faramineux, de
nos oligarques.
C’est Peter Dale Scott,
courageux et brillant politologue canadien, diabolisé par
l’extrême-droite “OTANesque”, qui a décrit ce système de gouvernement
occulte échappant à tout contrôle citoyen, adepte des guerres et du
chaos par lequels ses dirigeants s’enrichissent sans fin.
On lui doit ce livre essentiel pour comprendre la situation actuelle sur notre planète :
“L’Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle”
(Titre original : The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy)
(Titre original : The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy)
Le général Eisenhower, président des USA (1953-1961), dans son célèbre discours de fin de mandat du 17 janvier 1961,
s’était déjà inquiété de ce complexe “militaro-industriel” constituant
progressivement un Etat dans l’Etat. Inquiétante prémonition d’un
général et chef d’Etat :
« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder
de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée,
exercée par le complexe militaro-industriel.
Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera.
Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques.
Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant.
Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien
informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme
machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et
nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent
prospérer ensemble. »
Un exemple actuel, tout récent : le Trésor des USA vient de constater
que 500 millions de dollars, d’un budget destiné à financer
l’entrainement et l’armement d’une milice, avaient tout simplement
disparus… A peine une dizaine de combattants ont pu être retrouvés. Le
reste, avec armes et bagages s’est volatilisé. Les intermédiaires divers
ayant pompé, le long du circuit de financement, l’essentiel. Une
enquête est en cours… Les complicités étant innombrables.
vii) Alimenter, exacerber, l’islamophobie des opinions publiques occidentales, pour incruster un fanatisme analogue à celui des Croisades prétendant “Libérer le Tombeau du Christ”
dix siècles auparavant. Les services d’action psychologique de nos
Etats organisant, créant, scénarios et rhétoriques, pour mettre en scène
les pires actes criminels que la perversité humaine soit capable
d’engendrer.
Justifiant ainsi, par ce constant lavage de cerveaux imbibés
d’horreurs attribuées à la religion musulmane, les colossales
dévastations, destructions et tueries, extorsions et vols, que nos pays
commettent dans cette région depuis la fin de la première guerre
mondiale ; suite au partage des dépouilles de l’Empire Ottoman, entre
les grandes puissances de l’époque dont la France, par les Traités de Sèvres du 10 août 1920 et de Lausanne du 24 juillet 1923.
A cette propagande s’ajoute, à présent, une intensification de l’hystérie russophobe. Cette couche supplémentaire dans le délire paranoïaque étant la conséquence de l’apparition musclée de l’Ours Russe dans la région, défiant l’hégémonie d’un Empire décadent…
Une plaisanterie qui court en Russie…
Source : Le Grand Soir.info, le 12 octobre 2015.
Le roi saoudien vue par CNN |
Un journaliste américain demande au porte-parole
du ministère russe de la défense : Comment différenciez-vous, lors des
bombardements en Syrie, les terroristes normaux des rebelles modérés ?
« Depuis le début des opérations militaires en Syrie, nous avons pris
cela en considération. Contre les terroristes normaux, nous utilisons
des bombes normales, et contre les terroristes modérés, nous avons
recours seulement à des bombes modérées. Nous nous sommes orientés dans
ce sens, autrement dit, dans le sens de la Justice. »
Excusez-moi, mais pouvez-vous me dire en quoi les bombes modérées sont différentes des bombes normales ?
« Nos bombes normales se différencient des bombes modérées,
exactement comme les terroristes normaux se différencient des
terroristes modérés. Les secondes sont en fait peintes avec d’autres
couleurs, aux tons décidément plus doux et plaisants. »
Source : Stanechy, le 12 octobre 2015.