À l’heure qu’il est, le
cabinet sécuritaire israélien a décidé le déploiement des renforts au
nord de la Palestine occupée. Ce vendredi, le discours du secrétaire
général du Hezbollah, fidèle compagnon du commandant Soleimani est
attendu. « La mort en martyr a été depuis toujours le vœu le plus
cher du général Qassem Soleimani, dit Nasrallah qui affirme souhaiter
autant que le commandant défunt le “martyr”. “J’envie
cette fin heureuse et héroïque. Nous accomplirons son chemin jusqu’à ce
que ses objectifs soient réalisés et nous garderons son drapeau, celui
de la Résistance, éternellement hissé sur tous les fronts”, souligne
Nasrallah avant de promettre aux assassins une “punition adéquate” qui
est désormais “la mission de la Résistance”. “Il relève de notre mission
première, celle de la Résistance de punir d’une manière adéquate les
assassins de ses combattants”, a-t-il martelé.
Et d’ajouter : “Les assassins américains n’atteindront aucun de leurs objectifs par ce crime lâche alors que tous les objectifs de Qassem Soleimani seront concrétisés par les combattants de la Résistance”.
Le pays est sens dessus dessous : aux premières heures de la
matinée, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mehdi a demandé au
Parlement de se réunir en urgence pour examiner la réponse à apporter à
l’assassinat en plein territoire irakien du général Soleimani, du numéro
deux des Hachd al-Chaabi, ainsi que 10 autres commandants et membres
des Hachd al-Chaabi. ‘Nous condamnons l’assassinat d’Abou Mahdi
al-Mohandes, de Qassem Soleimani et d’autres personnalités irakiennes et
iraniennes dans les termes les plus vifs’, a souligné le Premier
ministre irakien, ajoutant que l’assassinat d’un commandant militaire
irakien ayant un degré officiel constituait une violation de la
souveraineté irakienne: ‘l’assassinat de commandants d’un pays frère sur
le sol irakien ne signifie que la violation flagrante de la
souveraineté d’Irak’, a-t-il réaffirmé. Le haut responsable irakien a
souligné que l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani
intensifierait les risques d’une guerre dévastatrice en Irak, dans la
région et dans le monde, car cet ‘acte terroriste des États-Unis
contredit les conditions déjà posées pour la présence des forces
américaines en Irak et l’implication des États-Unis dans la formation
militaire des soldats irakiens dans le cadre de la lutte contre Daech’.
Le président irakien, Barham Saleh, met en garde contre les conséquences
qu’aura ‘l’assassinat du général Soleimani et d’Abou Mahdi Mohandes’
pour l’Irak et la région.
Le chef du courant sadriste, Muqtada Sadr, a fait état de son côté de
la mobilisation de ses milliers de combattants pour venger ‘la mort des
martyrs irakiens’. ‘Le fait que l’Arrogance mondiale a pris pour cible
Qassem Soleimani signifie qu’elle a pris pour cible un esprit
révolutionnaire, mais elle est loin d’ébranler notre volonté’, a déclaré
Moqtada al-Sadr. Il a appelé les combattants irakiens, notamment ceux
appartenant à l’Armée du Mahdi, à se tenir en état d’alerte. ‘Il faut
que les groupes nationaux qui sont sous notre commandement se tenir en
état d’alerte pour protéger l’Irak’, a-t-il indiqué. Dans la foulée de
cet ordre, ‘Jaish al-Mahdi’ et la brigade ‘Al Youm al Mooud’ se disent
disponibles à suivre cet ordre.
Dans ce droit fil, Hashim al-Haïdari, un haut commandant des Hachd
al-Chaabi, a déclaré, dans un entretien exclusif avec la chaîne de
télévision iranienne Al-Alam, que cet assassinat constituait une
transgression de toutes les lignes rouges. ‘Les États-Unis vont payer
cher pour cette sottise’, a-t-il martelé. Hashim al-Haïdari a souligné
que le front de la Résistance ne reculerait jamais et que le sang des
martyrs le renforcerait davantage. Dans la foulée, Hadi al-Ameri, chef
de la Brigade irakienne Badr, a déclaré que ‘la présence des forces
étrangères en Irak avait perdu sa raison d’être et qu’’elle ne faisait
que provoquer l’effusion de sang ».
Ansarallah
Mais la réaction la plus attendue a été celle d’Ansarallah, dont
l’exploit du 14 septembre a définitivement changé les rapports de force
en Asie de l’Ouest. Le leader du mouvement yéménite d’Ansarallah, Abdel
Malek al-Houthi, a condamné, pour sa part, l’attaque terroriste
américaine visant le général de corps d’armée Qassem Soleimani et Abou
Mahdi Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi. Abdel Malek al-Houthi a
également présenté ses condoléances aux Iraniens. De son côté, Mohammed
al-Bokhaïti, membre du Conseil politique d’Ansarallah, a déclaré que
les États-Unis paieraient cher dans la région pour les sangs purs qui
avaient été versés. ‘Les États-Unis s’en mordront les doigts alors que
cet événement mobilisera de plus en plus les membres du front de la
Résistance’, a souligné le haut responsable d’Ansarallah, ajoutant que
la violation de l’espace aérien de l’Irak constituait une déclaration de
guerre contre ce pays. ‘Il faut soutenir l’Irak pour qu’il puisse
confronter Washington’, a-t-il précisé.
Le Hezbollah irakien réagit
Les Kataeb Hezbollah, (Hezbollah irakien) ont réagi au lâche
assassinat du général Qassem Soleilmani par les forces américaines
présentes sur le sol irakien.
« Le crime américain consistant à assassiner le général Qassem
Soleimani et Abou Mahdi Mohandes, le commandant en chef adjoint des
Hachd al-Chaabi, est le début de la fin pour la présence des troupes
américaines en Irak », précise le communiqué du Hezbollah irakien qui
ajoute aussi :
« Une fois de plus, les États-Unis ont montré qu’ils ne regardent pas
l’Irak comme un pays souverain. Les Américains voient l’Irak comme une
base militaire pour la mise en application de leurs politiques
expansionnistes en violation de la dignité du peuple irakien. Les crimes
des forces terroristes américaines à al-Qaem et à Bagdad prouvent que
les États-Unis réalisent une nouvelle forme d’occupation et de coup
d’État ensanglanté en Irak. C’est une épreuve pour les groupes
politiques irakiens qui vont devoir choisir entre deux options : céder
face aux États-Unis ou résister face aux États-Unis en adoptant une
position digne et en exigeant un retrait des troupes d’américaines, même
sans l’aval du parlement irakien ».
Israël et les alliés arabes de Washington en état d'alerte
Ce n'est pas uniquement le
général de corps armé Soleimani, qui devrait être vengé mais le commandant irakien Abou
Mohandes et cinq autre des commandants de la Force Qods. Depuis ce matin
et l'annonce de la mort du haut commandant iranien, Israël attend. La
riposte sera cinglante, comme l'a bien promis l'Iran. Depuis ce matin,
le régime israélien a placé des appareils de brouillage sur les hauteurs
du Golan occupé dans le strict objectif de perturber toutes les
communications et retarder, autant que faire se peut, la riposte. Sur le
front Nord, les communications internet, téléphonie mobile ne
fonctionnent plus, selon la chaîne israélienne Kan. L'occupation
israélienne a également décrété l'état d'alerte sur les frontières avec
le Liban et le plateau du Golan occupé, en prévision à une imminente
réponse à l'assassinat du commandant de la Force Qods ce vendredi 3
janvier non loin de l'aéroport de Bagdad. Autre mesure qui reflète la
crainte de l'armée sioniste : la fermeture de Jabal al-Cheikh aux
visiteurs.
Sur fond d'une réunion à huis clos et
officieuse du Conseil de sécurité où les membres ont examiné l'escalade
en vue, CNN a estimé que l'Iran pourrait envisager de "bloquer" le
détroit stratégique d'Hormuz : " la navigation maritime pourrait être
perturbée ou alors les attaques contre les pétroliers pourraient avoir
lieu ou même une offensive militaire a courte échelle n'est pas à
écarter".
CNN ajoute que le blocage du détroit d'Hormuz qui relie la mer d'Oman
au golfe Persique et par où transite une grosse partie des besoins en
énergie du monde soit 22.5 millions de barils par jour provoquera un
choc énorme pour les marchés. Le prix du baril a atteint dès l'annonce
de la mort en martyr du général de corps de l'armée Soleimani, les 69
dollars. Les analystes russes ont aussi évoqué ce vendredi à travers
leurs analyses la nature de la riposte iranienne. "Celle-ci pourrait se
faire en plusieurs étapes faisant participer les forces pro-iraniennes
présentes dans la région". Plutôt dans la journée, le sénateur Konstantin
Kosachev, président de la commission des relations étrangères du sénat
russe, a également déclaré à ce propos : « Il s’agit d’une nouvelle très
difficile [à encaisser]. » Kosachev a souligné qu’avec l’assassinat du
général Soleimani, les États-Unis avaient détruit tout espoir de
résoudre la question nucléaire. « Il est fort possible que Téhéran
accélère la production des armes nucléaires ». « Étant donné le fait que
le général Soleimani était une autorité officielle, l’on s’attend à ce
que l’Iran prenne une mesure en représailles », a pour sa part indiqué
le législateur russe Primakov.
Source : Presstv
on verra bien si ils peuvent répliquer ou si ils sont allés trop loin en surestimant leur capacité !
RépondreSupprimera suivre
La précision du renseignement sur la cible, et la précision du tir sur l'objectif, laisse rêveur ! ... La complicité de cette trahison est certainement à un niveau élevé ...
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