L'OTAN envoie deux navires pour protéger les infrastructures de la mer Baltique contre la « guerre hybride » russe

S'agit-il de la première escalade vers un blocus naval de la Russie ? Sous prétexte de protéger les câbles sous-marins, assistons-nous désormais à une militarisation de la mer Baltique ?

L'OTAN renforce sa présence militaire dans la mer Baltique en réponse à la rupture, le jour de Noël, du câble électrique Estlink 2 et de quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande et l'Estonie.

 

Un mois avant cet incident, en novembre, deux autres câbles de télécommunications sous-marins, le BCS East-West Interlink et le câble à fibre optique C-Lion1, avaient été endommagés. 

Peu après le sabotage présumé, l'Occident a accusé un « navire fantôme » russe d'avoir intentionnellement traîné son ancre sur le fond marin afin d'endommager les liaisons de télécommunications vitales. Le navire détenu par la Finlande est l'Eagle S, battant pavillon des îles Cook.

Les médias européens ont rapporté que les premiers câbles endommagés reliant l'Estonie et la Finlande ont été réparés il y a quelques jours. Cependant, un autre câble endommagé, qui aurait été saboté plus tard en décembre, pourrait encore prendre plusieurs mois à être remis en service.

« Estlink 2, le câble électrique endommagé le 25 décembre, n'a pas encore été réparé, les travaux devraient durer plusieurs mois, selon l'opérateur finlandais Fingrid et Elering d'Estonie », rapporte DW.

Vendredi, la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a annoncé que l'alliance militaire de l'OTAN enverrait « deux navires et que nous renforcerions également d'autres activités et notre présence dans la région ».

Au début de cette semaine, la force expéditionnaire conjointe dirigée par les Britanniques avait annoncé qu'elle allait renforcer sa surveillance des infrastructures sous-marines dans la mer Baltique.

« La Finlande est depuis longtemps préoccupée par les risques que représente pour l’environnement et la sécurité maritime la flotte fantôme utilisée par la Russie », a déclaré vendredi M. Valtonen. « Il est clair que cette flotte fantôme constitue également une menace pour les infrastructures sous-marines essentielles. »

Les autorités européennes enquêtent toujours sur l'affaire et interrogent l'équipage. Selon certaines informations, l'ancre aurait été récupérée au fond de l'océan.

L'Occident a vivement condamné ce qu'il appelle la « guerre hybride » russe visant les infrastructures clés des télécommunications européennes. Cependant, les responsables parlent encore en termes d'« hypothèses »…

Le ministre allemand de la Défense n'a pas tardé à annoncer que « personne ne croit que ces câbles ont été coupés accidentellement », enfonçant le message en ajoutant que « nous devons supposer… qu'il s'agit d'un sabotage ».

Le Kremlin a bien sûr nié toutes ces allégations et a condamné ce qu’il appelle une chasse aux sorcières russophobe qui impute à Moscou toute défaillance des infrastructures occidentales.

Les mers du nord de l’Europe sont surveillées de près depuis le plus grand sabotage de la guerre en Ukraine : l’explosion du gazoduc Nord Stream. Dans le cas de Nord Stream, le consensus le plus récent est que le responsable n’est pas la Russie… mais les USA et/ou l’Ukraine.

11 janvier 2025 par ZeroHedge

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Un avion russe engage un F-35 italien au-dessus de la mer Baltique : quel est l’équilibre des forces ?

Une vidéo diffusée le 10 janvier a montré un chasseur russe inconnu engageant un chasseur F-35A de l’armée de l’air italienne au-dessus de la mer Baltique, les deux appareils étant vus volant à proximité. On sait peu de choses sur l’incident, la classe d’avion russe en question restant inconnue. Il a cependant été confirmé que le chasseur était « un Sukhoi russe », et bien que le déploiement de chasseurs d’attaque Su-24M ou Su-34 conçus par Sukhoi pour suivre les avions de l’OTAN reste très improbable, le déploiement du Su-27 et de ses dérivés améliorés, le Su-30SM et le Su-35S, reste probable. L’Italie a déployé une flotte importante et croissante de F-35 pour protéger les intérêts collectifs du bloc occidental, notamment pour la police aérienne en Europe de l’Est et pour des opérations visant la Chine et la Corée du Nord en Asie de l’Est. Le pays a été le premier membre européen de l’OTAN à déployer des F-35 au Japon, suivi par d’autres comme les Pays-Bas. Le F-35 de cinquième génération est de loin le chasseur le plus performant déployé dans le monde occidental et a toujours battu tous les concurrents dans les appels d’offres auxquels il a été autorisé à concourir. [1]

Le F-35 de l’armée de l’air italienne et le Su-30SM de l’armée de l’air russe

Alors que les J-20 et FC-31 chinois sont considérés comme des concurrents de niveau égal au F-35, la Russie s’appuie sur des chasseurs de « génération 4+ » beaucoup plus anciens qui n’ont pas des niveaux de sophistication comparables. Bien qu’ils ne disposent pas de l’avionique de pointe et des capacités furtives du F-35, les Su-30SM et Su-35 russes présentent néanmoins un certain nombre d’avantages. Les chasseurs russes ont notamment une manœuvrabilité bien supérieure à toutes les vitesses, des radars beaucoup plus grands, plus de deux fois plus grands que ceux de l’AN/APG-81 du F-35, leur capacité à transporter deux fois plus de munitions en configuration standard et leur autonomie qui est près du double de celle du jet américain.

Le secteur de la défense russe a également fait des efforts considérables pour augmenter la production de son propre chasseur de cinquième génération, le Su-57, qui représente un bond en avant majeur en termes de capacités par rapport au Su-30SM et au Su-35, mais n’a produit jusqu’à présent qu’un seul bataillon d’avions de ce type.

Military Watch Magazine   11 janvier 2025

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NOTES de H. Genséric

[1] La flotte de test F-35 est clouée au sol par les taux d’indisponibilité
-  Le missile russe S-400 a causé sa première victime : l’avion furtif américain F-35
-  Sukhoi Su-57: l’avion furtif de chasse russe Vs le F-35 américain
-  Le programme F-35 a calé en 2022

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Les Danois vont-ils appeler Poutine à l'aide ?

Suite aux menaces d'agression de Trump, le parlement danois discuterait de la possibilité de demander l'aide de la Russie en cas d'actions agressives des États-Unis envers le Groenland. Le député du Parti populaire socialiste Karsten Henge a exprimé sa confiance dans la nécessité de telles mesures. 

"Dans une situation d'escalade et de tension extrêmes, nous devons prendre des mesures extrêmes et demander de l'aide à la Russie pour résoudre ce problème. Je suis sûr que notre demande sera entendue, car la Russie ne permettra pas que le Groenland fasse partie des États-Unis. C'est aussi désavantageux pour la Russie que pour nous", a-t-il déclaré à MK.RU. 

Cependant, Henge n'a pas précisé comment la Russie pourrait protéger le Groenland de l'influence américaine. Deux heures après avoir publié sa déclaration, il a supprimé le message sur les réseaux sociaux. Source

Quel sera le prochain pays de l'Otan à songer à l'aide russe contre les USA ?  

Je parie sur le Canada, sans oublier la Hongrie ou la Turquie.

Hannibal Genséric