lundi 31 août 2015

Colonisation de l'Algérie. "En 1830, Nous avons débordé en barbarie les Barbares qu’on venait civiliser"


Peu de gens le savent, les Algériens avant la colonisation française étaient nettement plus instruits que les colonisateurs français qui vont venir les massacrer et occuper leurs terres. Pour comprendre cette réalité historique passée sous silence durant des décennies, nous republions aujourd’hui des extraits d’un livre très important, mais méconnu en Algérie, écrit par un historien français qui avait révélé des vérités historiques gênantes et cruciales pour la compréhension des dégâts du colonialisme en Algérie. 

histoire 1830Les témoignages sont formels. En 1830, tous les Algériens savaient lire, écrire et compter, « et la plupart des vainqueurs, ajoute la commission de 1833, avaient moins d’instruction que les vaincus ». Les Algériens sont beaucoup plus cultivés qu’on ne croit, note Campbell en 1835. A notre arrivée, il y avait plus de cent écoles primaires à Alger, 86 à Constantine, 50 à Tlemcen. Alger et Constantine avaient chacune six à sept collèges secondaires, et l’Algérie était dotée de dix zaouia (universités).
Chaque village ou groupe d’habitants avait son école. Notre occupation leur porta un coup irréparable. Du moins, les avions-nous remplacées ? Mgr Dupuch nous répond, en déplorant qu’en 1840 il n’ait trouvé que deux ou trois instituteurs pour toute la province d’Alger. En 1880, on ne trouvait encore que treize (je dis bien treize) écoles franco-arabes pour toute l’Algérie. « Nous avons, dit notre grand orientaliste George Marcais, gaspillé l’héritage musulman à plaisir. »
Telle était la barbarie de ces barbaresques. Certes, les mœurs parfois frustes d’un peuple resté à l’écart, certains traits orientaux, le comportement expéditif de leur administration, leurs routines, leur indifférence au confort, leurs superstitions, leur pointilleuse dévotion choquaient nos sensibilités occidentales. Mais l’Algérie avait sa culture. Cet héritage méritait d’être préservé. « Le propre d’une civilisation n’est-il pas de savoir en accepter une autre sans la détruire ? » demandait Hamdan. En fait, ce fut une véritable extermination culturelle. (commentaire d'H. G. mais pas uniquement [1])
La commission d’enquête met ici les points sur les i : « Nous apportions à ces peuples les bienfaits de la civilisation, et de nos mains s’échappaient les turpitudes d’un ordre social usé. Nous avons débordé en barbarie les Barbares qu’on venait civiliser. ».  La discipline turque leur apparut sous nos pouvoirs comme une nostalgique oasis. 

Rovigo est aussi brutal : « Notre seule supériorité sur eux, c’est notre artillerie, et ils le savent. Ils ont plus d’esprit et de sens que les Européens, et on trouvera un jour d’immenses ressources chez ces gens-là, qui savent ce qu’ils ont été et qui se croient destinés à jouer un rôle ». 

«Ce qu’il faut, dit Tocqueville, c’est donner des livres à ce peuple curieux et intelligent. Ils savent tous lire. Et ils ont cette finesse et cette aptitude à comprendre qui les rend si supérieurs à nos paysans de France. »”
Source : Michel Habart, “Histoire d’un parjure”, pp. 137-139

« … Un plein baril d’oreilles… Les oreilles indigènes valurent longtemps dix francs la paire et leurs femmes, demeurèrent comme eux d’ailleurs, un gibier parfait… » (1). C’est en ces termes choisis qu’un général français racontait les exploits de ses troupes pendant la guerre de conquête de l’Algérie (2).
 «… Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune distinction d’âge, ni de sexe… En revenant de cette funeste expédition plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances… ».
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 « … J’ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés… Il est impossible de se figurer à quelle extrémité nous avons réduit ces malheureuses populations ; nous leur avons enlevé pendant quatre mois, toutes leurs ressources en blé et en orge. Nous leur avons pris leurs troupeaux, leurs tentes, leurs tapis, tous leurs objets de ménage, en un mot toute leur fortune… ».
 
C'est ainsi que, il y a environ deux siècles, la France civilisait l'Algérie....selon les chroniqueurs français . 
 
De nos jours, grâce à leurs harkis islamistes (Frères Musulmans, Al-Qaïda, Daech, Al-Nosra, etc.), les Occidentaux (France et USA en tête) sont en train d'imposer leur civilisation et leur sens de la démocratie aux barbares syriens, irakiens, libyens, tunisiens, égyptiens .... et autres. Il est vrai que ces arabo-barbares n'ont inventé ni bombe atomique, ni OGM, ni guerre bactériologue. Ils n'ont même pas les bases les plus élémentaires de la Civilisation Moderne : le mariage homosexuel, le commerce de fœtus et le commerce de bébés. Des sauvages incultes.
Hannibal GENSERIC