Après les destructions systématiques des sites
historiques de l'Irak et de la Syrie, le patrimoine culturel du Yémen
est pris pour cible. À croire que les buts des islamistes takfiristes et autres wahhabites sionistes ne
visent qu'un seul objectif : raser la mémoire plusieurs fois millénaire
de cette partie du monde, pour ne garder qu'une terre témoin de sang et
d'horreur. Autant les juifs se créent un passé mythique sur cette terre qui n'a jamais été la leur (ils viennent à 99% d'Europe et d'ailleurs), autant les islamistes s'acharnent à détruire tout patrimoine des peuples du Moyen-Orient. Seule l’Égypte a échappé par miracle à ces destructions systématiques, grâce à son armée nationale.
Dans "Islamisme et bédouinisme", nous écrivions : De nos jours, l’ancienne demeure d’Aïcha,
l’épouse préférée du Prophète, a été transformée en toilettes publiques ! La maison
où le Prophète était né a été transformée en bibliothèque, sans qu’aucune
référence au Prophète ne soit indiquée. C’est cette secte qui gouverne la
plupart des pays arabes de nos jours. Aucun arabe, aucun musulman ne réagit ni
ne proteste !!.
Hannibal Genséric
Les pillages et les destructions des sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent
Selon un
rapport de l'Organisation des Nations unies basé sur des images
satellites, près de 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été
détruits, endommagés ou pillés. En Irak, la liste n'en finit pas de
s'allonger : Mossoul, Assour, la cité antique de Hatra, les ruines de
Nimrud (XIIIe siècle avant J.-C.), la citadelle de Tal Afar, ou encore
Samarra, la capitale du califat abbasside, sont saccagées au
marteau-piqueur ou à coups de bulldozers et d'explosifs. Et depuis des
mois, l'héritage historique de l'Arabia Felix (Arabie heureuse, surnom
qui n'est plus d'actualité, évidemment...) est ravagé par la violence du
conflit armé opposant les houthis à la coalition arabe menée par
l'Arabie saoudite.
Les informations reçues par l'Unesco à Beyrouth
font état d'importants dommages affectant des zones inscrites au
patrimoine mondial de l'humanité, notamment à Sanaa, Shibam, Saada et
Zabid, ainsi que le site archéologique de la ville préislamique de
Baraqish.
Un musée à ciel ouvert en péril
Considérée comme
un des plus anciens joyaux du paysage urbain islamique, la vieille ville
de la capitale Sanaa n'a pas été épargnée. Les raids aériens ont
atteint de plein fouet le quartier al-Qassimi, dont les célèbres
maisons-tours en pisé, richement festonnées de motifs géométriques en
brique et en blanc de chaux, sont « un témoignage unique de
l'architecture d'avant le XIe siècle ». Plusieurs de ces habitations se
sont effondrées. De même, le secteur historique d'al-Owrdhi, abritant
des hammams et des caravansérails, une centaine de minarets et de
coupoles datant de l'ère ottomane, a subi « des dégâts irréparables ».
L'organisation onusienne a inscrit la vieille ville de Sanaa sur la
liste du patrimoine en péril.
La Manhattan du désert
La sonnette d'alarme a été
tirée pour un autre site inscrit au patrimoine mondial depuis 1982 : la
vieille ville fortifiée de Shibam, surnommée la « Manhattan du
désert », en raison de ses impressionnants bâtiments en brique crue,
élancés sur sept étages. Édifiée sur un éperon rocheux dans la vallée de
Hadramaout, elle est restée identique depuis sa fondation au XVIe
siècle. « D'une valeur universelle exceptionnelle », selon les termes de
l'Unesco, elle offre « l'un des plus anciens et des meilleurs exemples
d'un urbanisme rigoureux fondé sur le principe de la construction en
hauteur ».
Le plus grand barrage de l'antiquité
Par
ailleurs, les photos postées sur le web par les bloggeurs et l'Institut
allemand d'archéologie montrent le barrage de Marib, construit au VIIIe
siècle avant J.-C., quasi pulvérisé par un bombardement. Ancienne
capitale du royaume de Saba, Marib est un des sites antiques majeurs du
Yémen et de la péninsule Arabique. Outre les monuments culturels, tels
la colonie de Wadi Ghufaina et le temple Awam et sa nécropole, la cité
renferme les vestiges du plus grand barrage de l'antiquité. Avec ses
vannes monumentales en forme de tours de vingt mètres de haut sur cent
de large, il est considéré comme l'une des merveilles de l'ingénierie.
Rien que de la poussière...
Scène de dévastation
aussi à Dhamar, capitale d'un des gouvernorats au sud de Sanaa, où une
explosion a causé la destruction du Musée national et réduit en
poussière plus de 10 000 objets archéologiques de la civilisation
himyarite. Des centaines de stèles, de brûle-encens et d'éléments
d'architecture portant des inscriptions en sabatéen sont à jamais
perdus. Ces pièces avaient été documentées et archivées par des
spécialistes italiens de l'université de Pise.
De Zabid à Saada, les stigmates de la guerre
D'une
valeur historique inestimable, Zabid, capitale du Yémen du XIIIe au XVe
siècle, a également subi les dommages collatéraux du conflit armé.
Classé au patrimoine mondial en 1993, le site qui offre un ensemble
homogène d'architecture domestique et militaire, de minarets et un
réseau de rues étroites, porte aujourd'hui les stigmates de l'éprouvante
guerre.
À
Taez, la troisième ville du Yémen, occupée par les combattants, la
forteresse médiévale d'al-Qahira (Le Caire) a été bombardée par les
frappes de la coalition militaire. Et à Wadi Farda, au nord-ouest du
Yémen, les vestiges de Baraqish, ancienne cité minéenne préchrétienne,
ont été également touchés. Non loin de la frontière d'Arabie saoudite, à
Saada, base principale et bastion des houtis, les maisons millénaires
en pisé, finement décorées à la chaux, et les minarets centenaires ont
été sérieusement endommagés par des bombardements.
Au-delà des dégâts collatéraux, la destruction intentionnelle de tombes anciennes a été également signalée pour la première fois dans la région de Hadramaout, en juillet.
En bref, ce tableau désespérant donne la mesure de la menace qui plane sur un patrimoine qui a livré « un témoignage exceptionnel de la grandeur de la civilisation islamique » et qui est « dépositaire de l'identité, de l'histoire et de la mémoire de la population yéménite », a affirmé la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. Mais les appels qu'elle a lancés à toutes les parties pour tenir cet héritage hors de portée des conflits sont restés lettre morte.
Au-delà des dégâts collatéraux, la destruction intentionnelle de tombes anciennes a été également signalée pour la première fois dans la région de Hadramaout, en juillet.
En bref, ce tableau désespérant donne la mesure de la menace qui plane sur un patrimoine qui a livré « un témoignage exceptionnel de la grandeur de la civilisation islamique » et qui est « dépositaire de l'identité, de l'histoire et de la mémoire de la population yéménite », a affirmé la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. Mais les appels qu'elle a lancés à toutes les parties pour tenir cet héritage hors de portée des conflits sont restés lettre morte.
20/08/2015
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