La nouvelle stratégie de guerre d'Ansarallah se concentre, à la fois, sur le Sud de l'Arabie et le Nord du Yémen.
Sur le front du pétrole, l'Arabie voulait " casser les reins, à la fois, de la Russie, de l'Algérie, et des producteurs de pétrole de schiste. Elle a usé d'une très vieille ficelle : inonder le marché pétrolier. Pari perdu: elle va le payer cher.
Les pro-Hadi ne parviennent pas à repousser les séparatistes du Sud, qui, eux, continent à les combattre, quitte à faire d'Aden, leur capitale. Sur fond de ces combats, il y a Al-Qaïda, qui opère, librement, dans le Sud du Yémen, en l'absence de la seule vraie force qui le combattait, à savoir, Ansarallah. Or, cet état de chaos total ne profite, ni à Riyad, ni à Abu Dhabi, qui peinent à ramener le calme, dans le Sud yéménite, qu'ils veulent transformer en un Etat sur lequel règnerait Hadi! Mais en quoi consiste la tactique d'Ansarallah? Le retrait des Houthis du Sud du Yémen s'est soldé par l'avancée de ces mêmes forces, dans le Sud du Yémen, où des dizaines de bases militaires saoudiennes sont tombées. Ansarallah, qui défend, vaillamment le Nord du Yémen, limitrophe du Sud de l'Arabie, entend mettre à profit le chaos, pour reprendre le contrôle de trois provinces saoudiennes, Assir, Najran, Jizane, soit des provinces annexées, en 1934, par Riyad. Depuis cette date, aucun des gouvernements yéménites n'a osé les revendiquer, mais l'agression saoudienne a donné aux tribus du Nord yéménites l'envie de reprendre ces provinces et d'exiger leur restitution. Selon "Al-Akhbar", quelque 250 kilomètres carrés du sol saoudien sont, désormais, aux mains des forces d'Ansarallah. Tout récemment, un groupe, du nom du Front pour la libération de Najrane, d'Assir et de Jizane, a proclamé son existence. Ansarallah n'a joué aucun rôle, dans la naissance de ce mouvement, essayant, surtout, de donner une dimension nationale à la revendication qu'est la rétrocession de ces trois provinces. Pour le journal libanais, la plus grande défaite saoudienne, au Yémen, aura été "le réveil du démon sécessionniste du Sud". Dans le Sud yéménite, Riyad n'a remporté aucune victoire digne de ce nom, dans la mesure où le chaos y règne : aussi bien, à Aden, qu'à Taez, vivent les tribus ismaélites et zaydides, qui sont de la même confession que les Houthis, et cet état de chose empêche le retour au calme tant espéré par L'Arabie. Dans ce contexte, l'Arabie sait, parfaitement, qu'elle n'a d'autres choix que de mettre fin à son agression, car il faut avoir peur de ceux qui n' ont plus rien à perdre....près de cinq mois de bombardements, sans répit, du Yémen, ont laissé un champ de ruines et un bilan de 11.000 morts et blessés. Mais le trône des Al-e Saoud a de quoi s'inquiéter d'une prolongation de la guerre, face à la perspective d'un démembrement du Yémen.
Sur le front du pétrole, l'Arabie voulait " casser les reins, à la fois, de la Russie, de l'Algérie, et des producteurs de pétrole de schiste. Elle a usé d'une très vieille ficelle : inonder le marché pétrolier. Pari perdu: elle va le payer cher.
Les Yéménites portent la guerre en Arabie
A peine une semaine après le retrait, les Saoudiens commencent à comprendre les ressorts du jeu des Houthis. bien que les pro-Hadi maintiennent, désormais, une forte présence, à Taez, à Ma'rib et à Aden, ces trois provinces du Sud sont loin de connaître l'accalmie. La réalité est que les trois forces en présence, à savoir, les pro-Hadi, les Qaïdistes et le front du Sud sont incapables de se neutraliser les uns les autres, ce qui a conduit à une équation à somme nulle, en termes sécuritaires, où les parties s' entre-tuent, sans pouvoir remporter aucune bataille.Les pro-Hadi ne parviennent pas à repousser les séparatistes du Sud, qui, eux, continent à les combattre, quitte à faire d'Aden, leur capitale. Sur fond de ces combats, il y a Al-Qaïda, qui opère, librement, dans le Sud du Yémen, en l'absence de la seule vraie force qui le combattait, à savoir, Ansarallah. Or, cet état de chaos total ne profite, ni à Riyad, ni à Abu Dhabi, qui peinent à ramener le calme, dans le Sud yéménite, qu'ils veulent transformer en un Etat sur lequel règnerait Hadi! Mais en quoi consiste la tactique d'Ansarallah? Le retrait des Houthis du Sud du Yémen s'est soldé par l'avancée de ces mêmes forces, dans le Sud du Yémen, où des dizaines de bases militaires saoudiennes sont tombées. Ansarallah, qui défend, vaillamment le Nord du Yémen, limitrophe du Sud de l'Arabie, entend mettre à profit le chaos, pour reprendre le contrôle de trois provinces saoudiennes, Assir, Najran, Jizane, soit des provinces annexées, en 1934, par Riyad. Depuis cette date, aucun des gouvernements yéménites n'a osé les revendiquer, mais l'agression saoudienne a donné aux tribus du Nord yéménites l'envie de reprendre ces provinces et d'exiger leur restitution. Selon "Al-Akhbar", quelque 250 kilomètres carrés du sol saoudien sont, désormais, aux mains des forces d'Ansarallah. Tout récemment, un groupe, du nom du Front pour la libération de Najrane, d'Assir et de Jizane, a proclamé son existence. Ansarallah n'a joué aucun rôle, dans la naissance de ce mouvement, essayant, surtout, de donner une dimension nationale à la revendication qu'est la rétrocession de ces trois provinces. Pour le journal libanais, la plus grande défaite saoudienne, au Yémen, aura été "le réveil du démon sécessionniste du Sud". Dans le Sud yéménite, Riyad n'a remporté aucune victoire digne de ce nom, dans la mesure où le chaos y règne : aussi bien, à Aden, qu'à Taez, vivent les tribus ismaélites et zaydides, qui sont de la même confession que les Houthis, et cet état de chose empêche le retour au calme tant espéré par L'Arabie. Dans ce contexte, l'Arabie sait, parfaitement, qu'elle n'a d'autres choix que de mettre fin à son agression, car il faut avoir peur de ceux qui n' ont plus rien à perdre....près de cinq mois de bombardements, sans répit, du Yémen, ont laissé un champ de ruines et un bilan de 11.000 morts et blessés. Mais le trône des Al-e Saoud a de quoi s'inquiéter d'une prolongation de la guerre, face à la perspective d'un démembrement du Yémen.
Justement, de très violents combats opposent les forces yéménites aux militaires saoudiens en plein cœur d'Arabie.
Selon Al Mayadeen, les combattants de l'armée yéménite et les
forces populaires ont déplacé les combats en plein sol saoudien en
réponse à la campagne de bombardement saoudienne contre les différentes régions au Yémen. De très violents combats se poursuivent en ce moment à
Najran. D'après Russia Today, les forces d'Ansarallah ont pris le
contrôle de plusieurs bases militaires à Najran où des dizaines de
soldats saoudiens auraient été tués. "Les batteries de missiles
yéménites sont intactes. Si Riyad continue à poursuivre ses raids il
devra s'attendre à de nouvelles surprises", a affirmé Ahmad Hamed, le responsable médiatique d'Ansarallah. Pétrole : échec et mat pour l’Arabie Saoudite
La déroute des tarifs pétroliers dépasse en amplitude celle de la crise
financière globale de 2008 et de la crise asiatique de 1998. En gravité
aussi. En cette fin d’été 2015, l’OPEP n’est plus que l’ombre d’elle
même: c’est simple, elle est de facto dissoute et ce cartel ferait mieux
de fermer ses bureaux viennois afin de réaliser quelques économies… De
même est-il aisé de constater que la tactique saoudienne consistant à
inonder le marché du pétrole s’est retournée contre elle. D’ores et déjà
en déclin et très fragile du fait de recettes ne provenant
d’exportations que d’un seul et unique produit (le pétrole), l’Arabie
chavire pour avoir mené une guerre avec des armes appartenant au passé!
Loin des modèles de production traditionnels, le fracking autorise aujourd’hui d’exploiter un puits avec aussi peu que 1 million de dollars tout en assurant des revenus immédiats. En outre, les techniques s’améliorent quasiment au jour le jour et permettent d’exploiter jusqu’à dix zones en même temps, pendant que la sophistication des programmes informatiques détecte des craquelures couvrant de vastes étendues. En somme, l’évolution fulgurante de la technique du fracking -qui permettra de réduire les coûts associés à l’extraction de près de 45% sur la seule année 2015- révolutionne le monde du pétrole jusque là chasse gardée et apanage de certains États, car exigeant naguère des investissements préalables massifs. Extrêmement réactifs et flexibles, les exploitants du pétrole de schiste seraient du reste bénéficiaires même en cas de remontée des prix: hypothèse qui autoriserait du coup l’ouverture de zones d’exploitation encore plus nombreuses…agissant à leur tour en comprimant les prix du fait de l’augmentation de l’offre.
Pendant encore combien de temps l’Arabie Saoudite sera-t-elle en mesure de défendre son Riyal indexé au dollar au cours de 3.75 ? Ayant impérieusement besoin d’un pétrole à 106 $ (le baril) afin d’équilibrer son budget, elle n’est pas près de revoir de tels prix en présence d’une industrie du fracking tout aussi dynamique qu’innovante et ayant allègrement su éviter son comportement de prédateur. Avis de grosse tempête de sable à venir pour le Royaume Wahhabite.
Une posture caduque
Les marchés pétroliers ont en effet fondamentalement changé depuis l’époque où les investissements n’étaient rentables qu’après une décennie. Les Saoudiens étaient certes les maîtres incontestés dès lors qu’il s’agissait de consacrer des sommes très substantielles pour exploiter des puits qui ne produiraient que de longues années plus tard. Voilà pourquoi ils usèrent de ces grosses ficelles lors qu’ils décidèrent, en novembre 2014, de faire baisser les prix afin d’étouffer les producteurs américains de pétrole de schiste qu’ils pensaient rayer de la carte. Quant au manque à gagner du fait de la chute des tarifs pétroliers, il serait récupéré par eux lors de la remontée des prix, inéluctable à mesure de la disparition des producteurs US. Pourtant, cette posture consistant à faire baisser des prix afin de nuire à ses compétiteurs avant de les remonter pour mieux profiter de son monopole est désormais caduque.Une méconnaissance profonde du « fracking »
Aussi, le pari fou de l’Arabie Saoudite d’augmenter sa propre production à 10.6 millions de barils/jours à l’hiver dernier au climax de la baisse des prix était-il perdu d’avance car il dévoile une méconnaissance profonde du « fracking » qui n’est pas une méthode d’extraction classique des ressources, qui n’exige pas d’investissement conséquent et qui ne requiert donc pas de prix élevés du pétrole pour être rentable.Loin des modèles de production traditionnels, le fracking autorise aujourd’hui d’exploiter un puits avec aussi peu que 1 million de dollars tout en assurant des revenus immédiats. En outre, les techniques s’améliorent quasiment au jour le jour et permettent d’exploiter jusqu’à dix zones en même temps, pendant que la sophistication des programmes informatiques détecte des craquelures couvrant de vastes étendues. En somme, l’évolution fulgurante de la technique du fracking -qui permettra de réduire les coûts associés à l’extraction de près de 45% sur la seule année 2015- révolutionne le monde du pétrole jusque là chasse gardée et apanage de certains États, car exigeant naguère des investissements préalables massifs. Extrêmement réactifs et flexibles, les exploitants du pétrole de schiste seraient du reste bénéficiaires même en cas de remontée des prix: hypothèse qui autoriserait du coup l’ouverture de zones d’exploitation encore plus nombreuses…agissant à leur tour en comprimant les prix du fait de l’augmentation de l’offre.
Incapable d’influer sur les tarifs pétroliers
L’Arabie Saoudite n’est donc plus aujourd’hui le producteur de référence, comme elle est désormais tout bonnement incapable d’influer sur les tarifs pétroliers. Ayant largement ouvert ses vannes afin de massacrer l’industrie du fracking, elle se rend compte que leurs coûts d’extraction sont ridicules et que toute tentative de manipulation des prix de sa part afin de laisser remonter les tarifs sera saisie par les frackeurs qui ouvriront aussitôt encore plus de puits pour profiter de cette manne.Un déficit budgétaire!
Bref, l’Arabie Saoudite aura de gros ennuis dans environ deux ans et sera confrontée à une crise existentielle dans cinq! L’effondrement des prix du pétrole de près de 55% en un an fait en effet fondre les réserves monétaires de ce pays qui subit les affres et les humiliations du déficit budgétaire, et qui en est réduit à émettre un emprunt public (de plus de 5 milliards de dollars) afin de subvenir à ses besoins.Pendant encore combien de temps l’Arabie Saoudite sera-t-elle en mesure de défendre son Riyal indexé au dollar au cours de 3.75 ? Ayant impérieusement besoin d’un pétrole à 106 $ (le baril) afin d’équilibrer son budget, elle n’est pas près de revoir de tels prix en présence d’une industrie du fracking tout aussi dynamique qu’innovante et ayant allègrement su éviter son comportement de prédateur. Avis de grosse tempête de sable à venir pour le Royaume Wahhabite.