lundi 5 octobre 2015

SYRIE. La guerre de la Russie contre l'armée de la CIA (1ère partie)



Dès le début des bombardements russes en Syrie, Fox News a déclaré que le Pentagone recherche une stratégie pour bloquer cette campagne de bombardements russes autour d’Idlib, près de la frontière syro-turque. En effet, les Américains sont abattus, non parce que les «rebelles modérés» sont visés, mais parce que les djihadistes visés sont des mercenaires  travaillant essentiellement pour les Américains : ils sont recrutés, payés et formés pour abattre le régime du président Assad.
Les hauts dirigeants militaires américains et des responsables de la défense se demandent actuellement si la force militaire doit être utilisée pour protéger ces « rebelles  syriens ».
Associated Press rapporte que la question faisait partie d'un large débat au sein du Pentagone sur le problème plus général de la façon dont l'Administration doit répondre à ce que la Maison Blanche décrit comme des "opérations militaires aveugles contre l'opposition syrienne."
Le problème est que, ces «agents actifs» américains sont des djihadistes d’al-Qaïda, en l’occurrence le groupe Jabat al-Nosra, qui contrôle totalement cette région de la Syrie et même une partie frontalière de la Turquie, car il a vaincu et  défait les «rebelles modérés» et d’autres groupes  dissidents (d’Al-Qaïda) début  2015.
La campagne de bombardement de l'Amérique et de ses alliés en Syrie a soigneusement évité Al-Nosra, sauf quand il s'agit de leur larguer des armes et diverses fournitures pour le combat et lesabotage à grande échelle. Bien que la presse mainstream en parle rarement, les djihadistes d’Al-Nosra sont responsables du plus grand nombre de morts syriennes que n’importe quel autre groupe, y compris Daech.  Les morts civiles syriennes qu’on leur attribue dépassent les 150.000. Il y a une raison pour cela. En effet, Al-Nosra bombarde villes syriennes assiégées en utilisant des obus au gaz Sarin [4], fournis par leurs employeurs américains par l'intermédiaire des Turcs et des Israéliens.
AQIS, alias Al-Qaïda en Syrie, alias Al-Nosra, est essentiellement composée des mercenaires étrangers recrutés par la CIA, transférés et entraînés en Turquie, financés et formés par l'Arabie saoudite et le Qatar, avec l’appui logistique continu du  régime islamiste de M. Erdogan. Par exemple, la plupart des djihado-sionistes tunisiens (3000 à 5000 selon les sources), recrutés par les officines d’Ennahdha (branche tunisienne des Frères Musulmans) et envoyés en Syrie passent par cette filière, qui continue toujours à fonctionner, au vu et au su des "autorités, qui, sous la pression US, font semblant de ne rien voir. 
Selon les unités de reconnaissance syriennes dans la région d'Idlib, les attaques russes actuelles tuent peu de dirigeants d'Al-Nosra. Elles tuent beaucoup plus des officiers turcs, saoudiens et qataris qui s’occupent de l’encadrement des mercenaires d’Al-Nosra / Al-Qaïda.
Les postes de commandement sont  frappés par des avions SU24 et SU34 qui envoient des bombes anti-bunker perforantes. Ces bunkers ont été construits par des ingénieurs turcs depuis 2013, sous 40 pieds de roche-mère, et peuvent abriter jusqu'à 300 mercenaires étrangers et leurs commandants turcs.
Les Russes sont de sacrés farceurs : ils bombardent les mercenaires d’Al-Nosra en les qualifiant de Daech, alors qu’Al-Nosra est dix fois pire que Daech. Avec de l'artillerie lourde, des tanks américains Abrams, et des mortiers, une réserve inépuisable de munitions en provenance de Turquie et d'Israël, des gros camions modernes américains, des missiles Stinger et TOW, des bases de replis protégées en Turquie et un financement illimité provenant d'Arabie saoudite et du Qatar, Al-Nosra a été créé spécifiquement pour tuer un maximum de Syriens.
L'intérêt de la Russie à combattre  al-Nosra est basé sur le fait qu’Al-Nosra agit en partenariat avec des groupes extrémistes d’extrême droite pro nazie d’Ukraine. Plus de 3000 djihadistes d'Al-Nosra sont actuellement en service en Ukraine et sont responsables de la plupart des violations des accords de paix de Minsk. Le régime de Kiev a ouvertement pris parti pour Al-Qaïda et, ce faisant, il bénéficie des financements illimités de la CIA et de conteneurs de trésorerie utilisée pour soutenir le régime de Kiev, tout en achetant les gouvernements croupions et corrompus de Roumanie, de Bulgarie, de Géorgie et d'Azerbaïdjan, qui ont tous des grandes bases d'accueil pour les groupes terroristes d'Al-Qaïda destinés à agir en Europe occidentale dans une prochaine étape.

Nous sommes donc bien dans une opération de type  "Gladio-2"

Gladio-2 a pour objectif de faire exploser de la Zone Euro pour la la mise en place de gouvernements d’extrême droite « néo-nationalistes » à travers l'Europe. 
Pour Gladio-1, voir [2] ci-dessous.

Tous les réfugiés qui arrivent en Europe proviennent des zones de la Syrie sous le contrôle conjoint  turc et Al-Nosra. 


Là encore, il ne faut pas être un génie pour  deviner pourquoi.
Des milliers de mercenaires "djihadistes" se sont déjà infiltrés en Europe, et surtout en Allemagne. Comme pour Gladio-1, le MI6 et la CIA mènent la danse.
Alors comment se fait-il que Hollande, Merkel et consorts font tout leur possible pour protéger Al-Qaïda/Al-Nosra et ses commandos en Syrie et en Europe ? [3]
Sont-ils partie prenante dans ce fameux Gladio-II ? 
C’est bien possible. 
image non affichée 

En somme, la Russie, en frappant Al-Nosra, rend service aux peuples européens en les protégeant contre les terroristes et contre l’arrivée au pouvoir planifiée de l’extrême droite, à l’image de ce qui s’est produit en Ukraine. 
Cela nous rappelle la période précédant l’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne. 
Les Russes en ont payé le prix le plus fort (20 millions de morts). Ils essayent aujourd’hui de barrer la route à une pareille catastrophe.

[2] Gladio : quand l’OTAN et la CIA insufflaient la subversion et le terrorisme en Europe de l’Ouest

Le 03 aout 1990, Giulio Andreotti, Premier Ministre Italien, révèle à Rome devant le Sénat médusé l'existence, en Italie mais aussi dans toute l'Europe de l'Ouest, d'une armée secrète, dite stay-behind, créée par l'OTAN, et dont les origines remontent à la sortie de la seconde guerre mondiale. Dans quel but ? Lutter contre le communisme. L'onde de choc se propage sur tout le Vieux Continent. Elle embarrasse sur le fond mais choque encore davantage sur la forme, parfois hyper violente. Tous les moyens étaient bons, des actions subversives aux assassinats ciblés, et dans le pire des cas, dans certains pays, le recours à des actes de terrorisme aveugle. [0]
Or, dans le contexte actuel, il est extrêmement intéressant de se replonger dans - ou de découvrir - les motivations et manœuvres du bloc occidental conduit par l'OTAN dans l'immédiate après-guerre et jusqu'à la chute de l'URSS. De réaliser le rôle majeur, également, de "l'Agence" de renseignement américaine, la CIA, dans la fabrication et le recrutement de criminels notoires avec pour finalité la lutte contre le bloc soviétique.

[3] Au moment où je termine cet article, Fabius vient de démentir son supposé patron Hollande, en confirmant que la Russie peut bombarder Daech ET Al-Qaïda, alors que Hollande avait déclaré que la Russie ne devait viser que Daech (sous-entendu, Hollande veut protéger Al-Nosra/Al-Qaïda).

[4] Un rapport du MIT devrait conduire Laurent Fabius devant la CPI à La Haye et devant la Haute Cour en France.

Une étude du MIT, le prestigieux Massachussets Institute of Technology, publiée le 14 janvier 2015, affirme que le massacre chimique du 21 août 2013 sur la Goutha orientale syrienne, a été perpétré depuis une zone rebelle. Rédigé par Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, le document de 23 pages prouve que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains ont étudié des « centaines » de photos et de vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet. Cela leur a permis d’établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l’endroit d’où ils ont été tirés.
Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie.
Ce chiffre de 2 à 5 km remet totalement en cause le rapport américain, dont John Kerry, le secrétaire d’état américain, a fait la pierre angulaire de la politique américaine. C’est la nouvelle fiole de Colin Pauwels brandit à la veille de l’attaque sur l’Irak. Ce rapport met en effet, l’origine de l’attaque au cœur de la zone encore contrôlée par le régime légal de Syrie, à plus de… dix kilomètres. C’est donc techniquement impossible.
Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius. Sans le coup de maître de la diplomatie russe, et l’intelligence du pouvoir syrien qui accepta immédiatement de confier ses armes chimiques à l’ONU, la Hollandie menait l’Europe dans une nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait son ancien protectorat sous les bombes. Les avions de l’armée de l’air avaient déjà décollé, quand les USA ont sifflé a fin de la partie…
Dans un état de droit, l’enquête du M.I.T aurait dû faire la une de toute la presse hexagonale. Quand la diplomatie d’un pays est prise en flagrant délit de manipulation et de mensonge à ce point, nous sommes dans une affaire d’état. Ce n’est pas une démission de Laurent Fabius qui serait en jeu, mais bel et bien un procès pour haute-trahison et complicité de meurtres. Il est certain que les services français savaient que les auteurs des attaques à l’arme chimique étaient du côté rebelle.
La Turquie avait arrêté sur son sol des cellules terroristes avec des futs de gaz sarin. Un journaliste enlevé par les Djihadistes, Pierre Piccinin, avait averti, dès sa libération en septembre 2013, que ses geôliers revendiquaient la responsabilité du massacre. L’armée syrienne a maintes fois rendu public les témoignages de rebelles arrêtés, avouant avoir transporté des cargaisons suspectes. Mais rien, rien n’a filtré dans la presse française. Aujourd’hui encore, il n’y a que le Point qui publie le rapport du MIT. Pour autant, le seul a osé le remettre en cause n’est autre que… Laurent Fabius. C’est celui qui a le plus à perdre. La Cour Pénale Internationale a autorité pour juger de sa culpabilité. Avec les princes saoudiens et qataris, il est comptable de chaque mort causée par les rebelles islamistes en Syrie, par l’appui financier, technique et politique qu’il a apporté à la pseudo-rébellion syrienne. Une enquête internationale devrait faire toute la lumière sur les raisons qui ont motivé ce soutien inconditionnel à des assassins de masse clairement identifiés. Et si l’une de ses raisons est une action sur ordre d’un pays tiers ou par proximité intellectuelle avec lui, alors la France devra elle-même le juger pour haute trahison. Il serait en effet temps que la France juge ces hommes politiques qui ont d’autres allégeances que les seuls intérêts du peuple français. Elle retrouverait ainsi sa place, au premier rang du concert des Nations.
Prorussia, 24/02/2014
Hannibal GENSERIC