De
nombreuses études montrent qu'une nation domine de toutes les autres comme la
source la plus régulière et la plus ancienne de djihadistes: l’Arabie Saoudite.
Elle se distingue aussi pour être le principal exportateur de kamikazes. Mais,
rapporté au nombre d’habitants, c’est la Tunisie qui est est la championne du
monde d’exportation de terroristes, hommes et femmes. Les Tunisiens se
distinguent aussi par leur violence extrême (principaux tortionnaires au
service d’ISIS), et par leurs femmes-esclaves utilisées pour soulager les
terroristes en rut.
Le 15
Juillet 2007 le Los Angeles Times titrait de Bagdad «Description du rôle des Saoudiens dans
l’insurrection en Irak: les extrémistes sunnites
d'Arabie Saoudite constituent la moitié des combattants étrangers et la
majorité des kamikazes en Irak, d’après un officiel américain».
Ned
Parker, y écrit: «ici, le plus grand nombre de terroristes étrangers et des
kamikazes en Irak viennent d'un voisin, l'Arabie Saoudite, selon un officier
supérieur de l'armée américaine et les législateurs irakiens. Environ 45% de tous les
terroristes étrangers ciblant les troupes américaines, les civils et les forces
de sécurité irakiens sont d'Arabie Saoudite; 15% sont de Syrie et du Liban; et
10% sont d'Afrique du Nord, selon les chiffres officiels militaires
américains mis à la disposition du Times par l'officier supérieur. Près de la
moitié des 135 étrangers dans les centres de détention américains en Irak sont
Saoudiens, dit-il ».
Une étude
Décembre 2007 par l'Académie militaire de West Point, «Les combattants étrangers d'Al-Qaïda en Irak», a constaté que, « l'Arabie saoudite
était de loin la nationalité la plus courante chez les terroristes». Dans
l’échantillon étudié, 41% (244) des 595 dossiers qui comprenaient la
nationalité du terroriste ont indiqué qu'ils étaient d'origine saoudienne».
Près de la moitié de ces 41% provenaient de deux villes:.. Riyad, la capitale
politique et la Mecque, la capitale religieuse.
56% des
recrues djihadistes ont été assignées pour être « kamikazes », et 42% ont été assigné à être«
combattants ».
Une étude
Juin 2014, «combattants étrangers en Syrie», par Richard Barrett du Groupe Soufan, a
constaté que, sur la base des estimations officielles des gouvernements en ce
qui concerne le nombre approximatif de leurs citoyens qui avaient quitté pour
combattre à l'étranger comme les djihadistes, la
Tunisie et l'Arabie Saoudite étaient de loin les principaux fournisseurs de
terroristes, comprenant, à peu près également entre les deux,
environ 45% des quelque 11.000 djihadistes étrangers combattant en Syrie. Comme
la Tunisie compte 10 millions d’habitants et que l’Arabie en compte 30, cela
signifie que la Tunisie fournit, proportionnellement, 3 fois plus de
terroristes par habitant que l’Arabie. La Tunisie est donc la super championne en
production et en export de terroristes vers la Syrie.
Une étude
Septembre 2016 par l'Institut Lowy pour la Politique Internationale, «Combattants étrangers en Syrie et en Irak», a été exceptionnelle, en ce qu'elle a rapporté la prédominance des djihadistes tunisiens:
Selon les analyses d’open source des statistiques disponibles de
terroristes étrangères, 12 pays représentent au moins 75 pour cent du
contingent de terroristes étrangers en Syrie. La Tunisie (avec 6000 à 7000 terroristes islamistes),
l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Turquie et la Russie (environ 2500 chacun),
la France et le Maroc (1500 à 1700 chacun). L'Indonésie, l'Égypte, le
Royaume-Uni, l'Allemagne et le Liban sont estimés avoir fourni chacun entre 500
et 1000 terroristes islamistes.
Après la révolution de la brouette de 2011 en Tunisie, les plus motivé(e)s des
islamistes fondamentalistes sunnites (appelés «wahhabites» en Arabie Saoudite,
et «Salafistes» partout ailleurs), ont été embrigadés et formés dans les
officines du parti islamiste au pouvoir alors, le parti Ennahdha. Contre des sommes avoisinant les
30.000$ sont versés à leurs familles en cas de mort sur le terrain, en plus d’un salaire mensuel de 1000$ une fois
arrivés en Syrie. Naturellement, toute la chaîne d’intermédiaires se sucre au
passage : le parti islamistes Ennahdha, les agents de sécurité qui
« ferment les yeux », les imams et les mosquées émettrices de djihadistes,
sans parler des hautes sphères de l'Oligarchie qui se sucrent directement sur des comptes dans des paradis fiscaux, grâce au Qatar. Des milliers de jeunes garçons et des centaines de filles (pour le djihad
du sexe)
ont été attirés par la Syrie et l'Irak, afin de vivre et d'y mourir de
la façon dont ils auraient voulu faire vivre et surtout faire mourir tous les
Tunisiens. Ils veulent établir dans ces pays la dictature islamique, en les
nettoyant ethniquement de tous ceux qui ne leur ressemblent pas. Les
candidat(e)s sont envoyé(e)s en Libye pour parfaire leur formation théorique
(à base de wahhabisme) par une
formation pratique au maniement des armes, aux techniques du terrorisme et de la torture les plus
abjectes et par les forces spéciales américaines et israéliennes. En
effet, les exécutions de masse, les viols et les vols, les tortures, etc. sont
confiés par l’Etat Islamique, aux terroristes arabes étrangers, et en
particulier aux Maghrébins. Plus libres que les recrues locales qui ne veulent
pas brutaliser des parents ou des voisins, les Maghrébins (dont l’écrasante
majorité sont Tunisiens) sont systématiquement utilisés pour contrôler les
populations locales en leur appliquant une extrême violence.
Si l'on considère une longue période, l'Arabie Saoudite a été
la plus grande source régulière d'islamistes terroristes, depuis au moins
1979, quand l'Américain Zbigniew
Brzezinski et le prince saoudien Bandar ben Sultan, ont conçu l'idée
que les États-Unis et les gouvernements saoudiens doivent parrainer al-Qaïda et
d'autres organisations djihadistes afin d'infiltrer et de prendre en charge
l'Afghanistan et d'autres pays que l'élite américaine et la famille royale
saoudienne, veulent à contrôler. Cette tactique a ensuite été considérée comme
étant le moyen le moins coûteux
de la conquête des pays étrangers, parce que les djihadistes islamistes
deviennent facilement des bombes humaines qui peuvent faire sauter des
objectifs précis qui seraient autrement coûteux à détruire au moyen d'une
invasion traditionnelle armée ou d’un bombardement aérien. En effet, un
djihadiste, dont la durée de vie peut être estimée par ses maîtres à un an
maximum, coûte (30000+12x1000 = 42.000$) de 40 à 50.000$ avec son équipement et
sa formation, payés par les sponsors connus : Arabie et Qatar. Alors qu’une
cartouche pour un fusil d’assaut coûte entre 2 dollars et 4 dollars, une
kalachnikov coûte entre 1.000 dollars et 2.000 dollars et une grenade 500 $. Pour
un conseiller américain ou israélien, armer une équipe de cinq djihadistes
(trois tireurs, un soldat à la mitraillette et un autre au lance-roquette)
coûte 10.000 dollars sans compter les munitions. Mais c’est toujours
infiniment moins cher qu’un missile Tomahawk, un char ou un avion.
Tunisie et Arabie saoudite : le retour de boomerang
Une étude
du Lowy Institute a estimé que la fin d’ISIS est proche en Syrak et en
Libye. Elle met en garde les pays émetteurs de djihadistes, en particulier la
Tunisie et l’Arabie, : «il va y avoir une nouvelle génération de combattants
djihadistes provenant des zones de fin de combat. Ces combattants commencent
maintenant à délaisser ces zones de conflits, un processus qui va probablement s’accélérer
dans les mois et les années à venir, emportant avec eux les compétences létales
et les connexions douteuses forgées en Syrie et en Irak ».
Le terme
usuel pour cela est «blowback», qu’on
pourrait traduire par « retour de boomerang ».
Le blowback se produit lorsque des terroristes qui ont été ainsi nourris par
les pays émetteurs et par les sponsors, tournent casaque et attaquent la nation
parraine ou émettrice. Donc, la tactique de parrainage (Arabie, Qatar) ou de
recrutement (Tunisie, Arabie) de djihadistes terroristes peut devenir hors de
contrôle et produire des conséquences imprévisibles.
La capacité de ces terroristes aguerris à
encadrer et former de nouvelles recrues sera également plus importante que les
précédentes générations de terroristes. Certains auront une expérience de
commandement. D'autres ont contribué et appris les techniques de tortures, et de la machine de
propagande et les capacités des médias.
Ces personnes représentent une énorme menace pour la sécurité de tous, et
pourraient agir comme recruteurs passifs ou actifs, de planificateurs
opérationnels, de formateurs et prosélytes djihadistes pour une autre
génération de combattants et de terroristes domestiques. Ces islamo-terroristes qui reviennent de la
guerre en Syrie et en Irak, plus désabusés amers car défaits par la Résistance syrienne et irakienne,
auront de la difficulté se réinsérer dans la société. Ils sauront également
toujours transporter avec eux les compétences létales et les connaissances des
réseaux qui pourraient être mises à des fins malveillantes, du terrorisme à des
activités criminelles violentes.
VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC