samedi 3 octobre 2015

L’inexorable déclin de l’empire finira-t’il en 3ème guerre mondiale ?…

Les États-Unis dépassés à la tribune de l’assemblée générale des Nations-Unies Qui est à blâmer ?

L’Assemblée Générale de l’ONU fêtait cette année son 70ème anniversaire, c’est pourquoi bien plus de leaders du monde s’y rendirent qu’à l’accoutumée. Bien que les discours y furent pour la plupart ennuyeux et sans relevance particulière pour les personnes étant déjà bien informées au sujet des affaires du monde, il y a eu néanmoins un point particulier qui fit de cette réunion quelque chose d’intéressant.
Ce ne fut pas un point qui aurait pu être décelé simplement en écoutant les discours se succédant à la tribune de l’AG, mais plutôt se révéla dans la réaction à ces discours par les faiseurs de politique américains sur la toile.
Alors que de manière tout a fait prévisible ils ont raillé le discours fait par le président Vladimir Poutine, ils ont aussi attaqué le président Obama pour avoir été dépassé, étouffé par sa contre-partie russe. Mais ce ne fut pas les approximations d’Obama ni même celles de ceux qui écrivent ses discours qui menèrent à cette apparente humiliation. Ce fut la politique américaine elle-même, politique qui n’est que ce que ces faiseurs de politiques arrogants et dérisoires façonnent.
Contrairement à la croyance populaire, la politique américaine n’est pas créée par les politiciens du bureau ovale de la Maison Blanche ou du Congrès des Etats-Unis. Non, au lieu de cela, la doctrine politique, les plans de guerre, la politique économique intérieure et extérieure, la politique étrangère et les plans stratégiques géopolitiques sont pensés et pondus pour les années à venir, par des think-tanks financés par le milieu industrio-financier, par des universitaires et académiques de l’armée, des leaders de l’industrie, et autres lobbyistes des intérêts spéciaux qui les emploient. Ces think-tanks ou “réservoirs de pensée” et les faiseurs de politique qui travaillent pour eux sont des entités non élues, n’étant redevable à personne du public, transcendant les lignes de partis et des administrations politiques.
Le fait qu’un président américain démocrate ait étendu les guerres de son prédécesseur républicain et provoqué les guerres que ses opposants républicains échouèrent de déclencher durant leurs termes, illustre parfaitement la continuité de l’agenda prévalent dans la politique occidentale. Tout comme les Etats-Unis qui accusent souvent leurs concurrents dans le monde, les US eux-mêmes sont dirigés par une oligarchie d’Intérêts spéciaux qui tout simplement déguise son agenda politique singulier en politique partisane pour maintenir l’illusion d’une gouvernance représentative.
Leurs guerres qui, en fait, ne servent que le seul intérêt et objectif de maintenir une hégémonie géopolitique et socio-économique globale sont déguisées en guerre “de défense de la patrie” sous les républicains et en “interventions humanitaires” sous les démocrates. C’est en suivant la richesse et l’influence quasi sans limite perpétrées par ces guerres, que l’on peut clairement voir pour quel but elles ont été déclenchées.
Ainsi, la critique en provenance des cercles de la politique étrangère américaine dans le sillage de cette dernière AG de l’ONU, révèle précisément où résident les problèmes des Etats-Unis. Ce fut leur politique que le président Obama tenta de présenter au monde à l’AG de l’ONU. Obama ne fut pas dépassé parce qu’il est un piètre orateur ni parce qu’il dépend de bastringues qui écrivent ses discours, mais parce que rien de ce que font réellement les Etats-Uns dans le monde ne pouvait être présenté honnêtement au public, ne laissant en cela que la seule option de la même vieille rhétorique et cette hypocrisie sans bornes que même les moins observateurs d’entre nous on sérieusement commencé à remarquer.
Ceci peut-être le mieux illustré en Syrie, où les Etats-Unis affirment leur implication à vaincre le terrorisme, tout en soutenant de manière transparente des militants terroristes avec pour but ultime de renverser le président Bachar Al-Assad et son gouvernement de Damas. Donc, les points de discours du président Obama durant son intervention à l’AG de l’ONU résonnèrent particulièrement creux. Au contraire, lorsque la Russie a déclaré qu’elle planifiait de vaincre le terrorisme en Syrie, le monde pouvait déjà voir clairement que ce fut la Russie qui soutint la seule force au sein des frontières syriennes confrontant le terrorisme: le gouvernement de Damas.
Les faiseurs de politique américains ne semblent pas comprendre ou du moins refusent d’accepter le fait que ce sont eux et les intérêts spéciaux qu’ils servent, qui sont responsables du déclin des Etats-Unis, de son impopularité et de la montée des concurrents capables de dominer les EU devant l’AG de l’ONU et sur la scène géopolitique mondiale.
Ces faiseurs de politique responsables du cours des évènements pour les Etats-Unis n’admettront jamais qu’ils ne sont pas aussi intelligents qu’ils veulent le laisser paraître ou que leur mauvais jugement, leurs ambitions mesquines, leurs égos et une incompétence crasse ont mené à ce déclin irréparable de la légitimité et de l’influence américaine.
Et c’est parce qu’ils ne l’admettront jamais qu’ils ne peuvent rien faire pour changer quoi que ce soit. Mais peut-être est-ce bien mieux ainsi.

Tony Cartalucci
2 octobre 2015
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~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Note de Résistance 71: Excellente analyse bien sûr de Cartalucci, mais qui semble laisser (à dessein ?) une option hors de l’équation: et si ces faiseurs de politiques ne faisaient que ce qu’on leur dit de faire, à savoir que le déclin, la perte de l’empire américain est programmé par les banksters payeurs afin de déclencher un chaos mondial qu’ils veulent mettre à profit pour établir leur dictature mondiale planétaire sous l’égide structurelle de départ de l’ONU, projet qui est habituellement appelé le Nouvel Ordre Mondial fasciste supranational, puisqu’il verrait la fusion d’une état mondial avec la finance et l’industrie corporatistes transnationales, répondant ainsi parfaitement à la définition mussolinienne du fascisme.