Un historien de l'astronomie a déchiffré les inscriptions de quatre tablettes.
Entre
l'an 350 et 50 avant JC, les scientifiques babyloniens utilisaient déjà
des calculs géométriques pour déterminer la position de Jupiter, près
de quatorze siècles avant les savants européens.
C'est un historien de l'astronomie, Mathieu Ossendrijver, qui a fait cette découverte en examinant plusieurs tablettes babyloniennes en argile, rapporte le Washington Post. Les résultats de son étude, publiée dans la revue Science,
montrent que les scientifiques de Mésopotamie, l'actuel Irak,
utilisaient des calculs géométriques pour décrire la position de la
planète à soixante et cent vingt jours.
À l'écoute du dieu Marduk
Jusqu'ici, on pensait que des savants européens à Oxford et Paris avaient découvert cette technique au XIVe siècle, mais le travail d'Ossendrijver montre que les Babyloniens avaient été précurseurs.
Comme
le rapporte le site de la radio NPR, ces savants babyloniens voulaient
connaître les mouvements de Jupiter pour comprendre les volontés de leur dieu Marduk, afin de prévoir des événements comme les récoltes à venir. [Note d'H. Genseric. Dans mon village tunisien, on égorge un veau, et on distribue la viande aux pauvres, pour quémander la pluie à Allah. Ce qui n'est guère différent de ce que faisaient les babyloniens].
Cela
faisait plusieurs années qu'Ossendrijver, qui est historien à
l'université Humboldt à Berlin, essayait de comprendre les inscriptions
sur quatre tablettes recouvertes d'écriture cunéiforme exposées au
British Museum de Londres.
«Un espace complètement abstrait»
Il
voyait qu'il s'agissait de géométrie –les inscriptions évoquaient des
trapézoïdes– mais les stèles demeuraient incompréhensibles. Lorsqu'un
archéologue à la retraite lui a donné des photos d'autres stèles,
Ossendrijver en a remarqué une avec des abréviations de calcul qu'il a
immédiatement reconnues, et cela lui a permis de faire le lien avec les
autres, et de confirmer qu'il s'agissait des positions de Jupiter.
«C'est
de la géométrie, ce qui en soi est très ancien, mais c'est appliqué
d'une façon complètement différente, pas à des champs, ou à quelque
chose de réel dans l'espace, mais à quelque chose qui existe dans un
espace complètement abstrait.»
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