"La
paix mondiale ne sera pas garantie tant que les États-Unis continueront
à vendre des armes et à déclencher des guerres", estime l’ancien
ambassadeur américain Dan Simpson.
"Compte
tenu de l'attitude de la communauté internationale envers la politique
adoptée par les Etats-Unis en 2015, j'en viens à croire que nous sommes
considérés comme une nation d'assassins aussi bien à l'étranger que dans
notre propre pays", a relevé M. Simpson dans un article du journal Pittsburgh Post-Gazette en date du 1er janvier.
Et
d'ajouter: "Telle est notre réputation, que cela nous plaise ou non. La
plupart des étrangers avec qui je fais connaissance nous tiennent pour
des cinglés. Nombreux sont ceux qui jugent que nous représentons un vrai
danger pour la communauté internationale".
Certains
pays, poursuit-il, n'ont d'autre choix que de prier leur ou leurs
dieux, s'il y en a plusieurs, afin que la Maison Blanche ne s'ingère pas
dans leurs affaires intérieures, soit par le biais d'une transition
politique vers un régime qu'elle juge plus appropriée, soit par le biais
de bombes larguées sur leur territoire ou de drones chargés d'éliminer
leurs leaders sous prétexte des ignobles délits qu'ils auraient
perpétrés.
Preuves
à l'appui, M. Simpson donne de nombreux exemples évocateurs: l'Irak,
l'Afghanistan, la Libye, le Yémen, pour n'en citer que quelques-uns.
"Certains de nos prétendus alliés, notamment la Grande-Bretagne,
s'allient à notre cause dans une tentative de limiter nos pulsions
homicides", a-t-il souligné.
Il
n'est pas étonnant, ajoute-t-il, que d'autres pays comme l'Inde, que
Washington incite depuis tant d'années à rejoindre la short-list de ses
meilleurs clients en matière de livraison d'armes, préfèrent avoir
affaire avec la Russie, et pas avec les États-Unis.
Quant
à la politique intérieure du gouvernement américain, M. Simpson déplore
la libre circulation des armes à feu dans le pays, dont la population
civile subit les conséquences: ces derniers temps, plusieurs Américains
ont trouvé la mort dans des fusillades, perpétrées entre autres dans des
églises et des écoles.
Selon
M. Simpson, la responsabilité de cette situation incombe
essentiellement à l'industrie militaire américaine, soutenue d'ailleurs
par un lobby très puissant.
En guise de conclusion, l'ancien ambassadeur a appelé le gouvernement américain à "retirer ses troupes".
"Il n'y aura pas de paix sur cette planète tant que nous ne le ferons pas. Ne soyons plus des assassins", a-t-il exhorté.
L'article
en question a été bien accueilli par l'ancien ambassadeur américain à
Moscou, Jack Matlock, qui a souligné que "malheureusement, ce texte
contient plus de vérité que certains d'entre nous voudraient
l'admettre".