L'une
des figures de contestation contre le régime, Nimr Bager al-Nimr, a
notamment été exécutée pour "désobéissance au souverain". La triste Arabie, donne encore et toujours les preuves qu'elle n'est pas "le phare de l'islam". Tous les jours, elle donne la preuve qu'elle est la lie de l'humanité, malgré les millions de "musulmans" qui la visitent chaque année et y laissent leur honneur et leur fortune. Par leur visite, ces tartuffes se comportent comme les Occidentaux qui cautionnent les roitelets fainéants, pervers et criminels.
L'Arabie
saoudite a exécuté 47 personnes condamnées pour "terrorisme" dont le
dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre
le régime, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur."Désobéissance au souverain".
Son neveu Ali al-Nimr, mineur au moment de son arrestation, ne figure pas parmi les personnes exécutées. Le cheikh Nimr al-Nimr, virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud,
a été la figure de proue d'un mouvement de contestation du gouvernement
qui avait éclaté en 2011 dans l'est de l'Arabie où vit l'essentiel de
la minorité chiite. Cette communauté se plaint d'être marginalisée dans
ce pays majoritairement sunnite. Il avait été condamné à mort en octobre
2014 pour "sédition", "désobéissance au souverain" et "port d'armes"
par un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de terrorisme.
153 exécutions en 2015.
Les Saoudiens adorent assister aux exécutions publiques |
Parmi
les personnes exécutées figurent aussi des sunnites condamnés pour leur
implication dans des attentats meurtriers revendiqués par le groupe
djihadiste Al-Qaïda en 2003 et 2004, ainsi qu'un Egyptien et un
Tchadien. Il s'agit des premières exécutions de l'année 2016 dans ce
royaume ultra-conservateur qui avait exécuté 153 personnes l'année
dernière, selon un décompte basé sur des chiffres officiels.
Source
Stephen Lendman, théoricien américain, s’est attardé sur l’exécution du Cheikh Al-Nimr, et les raisons du mutisme, observé par les protecteurs occidentaux du régime saoudien, avant de poursuivre: "A mon avis, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, accompagnés par leurs masses médias, ont fermé les yeux sur les crimes les plus abominables de Riyad".
«Les protecteurs de l’Arabie saoudite ont observé un silence de marbre, face aux soutiens de Riyad à Daech et à d’autres groupes terroristes. L’Arabie saoudite apporte ses soutiens généraux aux terroristes, ce qui n’émeut, en aucune façon, ses protecteurs occidentaux», a-t-il regretté.
Plus loin, dans ses propos, ce théoricien américain a indiqué : «Ils ont fermé les yeux sur l’agression flagrante de l’Arabie saoudite contre le Yémen, effectuée avec le feu vert de Washington».
En France, à part un communiqué de trois lignes du Quai d'Orsay, on n’entend pas tellement de réaction officielle à ce qui constitue la « plus importante exécution de masse » en Arabie saoudite depuis 1980, selon l’ONG Human Rights Watch. C’est en tout cas ce que dénonce le documentariste et essayiste Raphaël Glucksmann, interrogé ce lundi sur France Inter. « Ce n’est pas du droit-de-l’hommisme de dire ça, c’est juste du réalisme », estime-t-il. « On ne peut pas s’aligner, s’aplatir devant le régime saoudien. C’est un régime médiéval en Arabie saoudite, mais c’est aussi le principal sponsor à travers le monde de l’idéologie intégriste, fondamentaliste, qui nous attaque. »
Une idéologie qu’il ne faut pas hésiter à nommer, selon Raphaël Glucksmann : « Quand il y a un attentat terroriste en France, que font les leaders politiques ? Ils disent : ce sont des barbares, ce sont des criminels, nous allons les combattre. Mais pourquoi laisser à Marine Le Pen le monopole du nom de l’idéologie qui nous attaque ? », déplore-t-il.
Pour Raphaël Glucksmann, la France doit revoir sa politique étrangère, et notamment son alliance avec l’Arabie saoudite et les monarchies du Golfe. « On évite par exemple, quand on est François Hollande, d’aller poser avec un sabre, applaudi par une ribambelle de salutistes wahhabites saoudiens. On évite aussi, quand on est ancien président de la République, d’aller toucher de l’argent à Doha au Qatar. » Une pique clairement dirigée contre Nicolas Sarkozy, qui a donné plusieurs conférences rémunérées dans la région, notamment à Abou Dhabi, ou encore à Doha en décembre 2014.
« Au lieu de changer la Constitution, peut-être ferait-on bien de réviser un tout peut peu notre politique moyen-orientale », insiste Raphaël Glucksmann, opposé à l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution. « Au lieu de discréditer toute critique de la déchéance de nationalité au nom de la prise en compte du contexte (…), on ferait mieux d’arrêter de tapiner à Doha et à Ryad », affirme l’essayiste. Pour lui, « quand on est face à des évènements aussi graves que les attentats terroristes que la France a connus en 2015, il ne faut pas changer ce que nous sommes, il faut changer ce que nous faisons. Or, la Constitution, c’est ce que nous sommes. »
Stephen Lendman, théoricien américain, s’est attardé sur l’exécution du Cheikh Al-Nimr, et les raisons du mutisme, observé par les protecteurs occidentaux du régime saoudien, avant de poursuivre: "A mon avis, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, accompagnés par leurs masses médias, ont fermé les yeux sur les crimes les plus abominables de Riyad".
«Les protecteurs de l’Arabie saoudite ont observé un silence de marbre, face aux soutiens de Riyad à Daech et à d’autres groupes terroristes. L’Arabie saoudite apporte ses soutiens généraux aux terroristes, ce qui n’émeut, en aucune façon, ses protecteurs occidentaux», a-t-il regretté.
Plus loin, dans ses propos, ce théoricien américain a indiqué : «Ils ont fermé les yeux sur l’agression flagrante de l’Arabie saoudite contre le Yémen, effectuée avec le feu vert de Washington».
Indignation mondiale |
Raphaël Glucksmann : "l’Arabie saoudite est le principal sponsor de l’idéologie qui nous attaque"
Pour
l’essayiste : « on ferait mieux
d’arrêter de tapiner à Doha et à Ryad » plutôt que de changer la
Constitution.
En France, à part un communiqué de trois lignes du Quai d'Orsay, on n’entend pas tellement de réaction officielle à ce qui constitue la « plus importante exécution de masse » en Arabie saoudite depuis 1980, selon l’ONG Human Rights Watch. C’est en tout cas ce que dénonce le documentariste et essayiste Raphaël Glucksmann, interrogé ce lundi sur France Inter. « Ce n’est pas du droit-de-l’hommisme de dire ça, c’est juste du réalisme », estime-t-il. « On ne peut pas s’aligner, s’aplatir devant le régime saoudien. C’est un régime médiéval en Arabie saoudite, mais c’est aussi le principal sponsor à travers le monde de l’idéologie intégriste, fondamentaliste, qui nous attaque. »
Une idéologie qu’il ne faut pas hésiter à nommer, selon Raphaël Glucksmann : « Quand il y a un attentat terroriste en France, que font les leaders politiques ? Ils disent : ce sont des barbares, ce sont des criminels, nous allons les combattre. Mais pourquoi laisser à Marine Le Pen le monopole du nom de l’idéologie qui nous attaque ? », déplore-t-il.
Pour Raphaël Glucksmann, la France doit revoir sa politique étrangère, et notamment son alliance avec l’Arabie saoudite et les monarchies du Golfe. « On évite par exemple, quand on est François Hollande, d’aller poser avec un sabre, applaudi par une ribambelle de salutistes wahhabites saoudiens. On évite aussi, quand on est ancien président de la République, d’aller toucher de l’argent à Doha au Qatar. » Une pique clairement dirigée contre Nicolas Sarkozy, qui a donné plusieurs conférences rémunérées dans la région, notamment à Abou Dhabi, ou encore à Doha en décembre 2014.
« Au lieu de changer la Constitution, peut-être ferait-on bien de réviser un tout peut peu notre politique moyen-orientale », insiste Raphaël Glucksmann, opposé à l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution. « Au lieu de discréditer toute critique de la déchéance de nationalité au nom de la prise en compte du contexte (…), on ferait mieux d’arrêter de tapiner à Doha et à Ryad », affirme l’essayiste. Pour lui, « quand on est face à des évènements aussi graves que les attentats terroristes que la France a connus en 2015, il ne faut pas changer ce que nous sommes, il faut changer ce que nous faisons. Or, la Constitution, c’est ce que nous sommes. »
Hannibal GENSERIC