La cote de crédit de l’Iran vient d’augmenter. Je suppose qu’il
s’est retenu longtemps avant d’annoncer cette nouvelle concernant les champs de
pétrole. Et vous pouvez parier que les Chinois le savaient déjà avant de signer
l’engagement de plus de 400 milliards de dollars dans des projets
d’infrastructures en Iran, dont une grande partie en énergie.
En tant que
station clé de la Nouvelle Route de la Soie, les énormes quantités de pétrole
et de gaz iraniens sont des bonus supplémentaires pour quiconque envisage de
tenter un projet de développement de cette taille.
Au fur et à mesure que les lignes de chemin de fer seront
construites, il ne sera pas difficile de s’assurer que les pipelines et les
gazoducs seront en mesure de suivre le même itinéraire, l’efficacité totale
constituant l’un des principaux objectifs de l’ingénierie.
L'Occident n'aura à s'en prendre qu'à lui-même. Le faible taux
d’intérêt rapporté par la dette américaine a découragé les Chinois, qui y ont
beaucoup investi mais gagné très peu. Il a clairement montré qu’un
investissement beaucoup plus rentable pourrait être réalisé à long terme en
investissant dans ces mégaprojets d’infrastructure, qui pourront créer des
emplois pour les travailleurs chinois et d’autres travailleurs de la région pour
plusieurs décennies.
C'est quelque
chose que ni les États-Unis ni l'UE ne semblent capables de faire. On ne peut
pas trouver chez eux un seul projet de développement de 50 milliards de dollars,
qu’il soit en cours ou même au stade de
la planification. Les États-Unis s'endettent pour garder les portes ouvertes et
les lumières allumées, tout en utilisant le chaos mondial et les changements de
régime pour aider à maintenir cette position.
Ce n'est pas une stratégie gagnante à long terme. En fin de compte,
tout ce que les États-Unis vont devoir jouer, suivis par les ilotes
euronouilles, c’est la «carte de la guerre»,
semblable à ce que Roosevelt a fait pour s’engager dans la Seconde Guerre mondiale
lorsque toutes les activités de stimulation qui ont suivi la Grande Dépression
ne produisaient quasiment aucun emploi permanent…
Hannibal GENSERIC
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« Un petit cadeau du gouvernement au
peuple »: le président iranien Hassan Rohani a annoncé ce dimanche 10
novembre la découverte d’un gisement pétrolier susceptible d’accroître
d’un tiers les réserves nationales, une « bonne nouvelle » pour un Iran
confronté aux sanctions économiques américaines.
« Nous avons trouvé un gisement de
pétrole contenant (des réserves estimées à) 53 milliards de barils », a
déclaré Hassan Rohani lors d’un discours à Yazd (centre).
Une telle découverte est susceptible
d’augmenter d’un tiers les réserves prouvées du pays. Celles-ci étaient
de 155,6 milliards de barils fin 2018, selon la dernière édition du «
Bilan statistique de l’énergie mondiale » publié par le groupe BP.
L’Iran y était classé au quatrième rang derrière le Venezuela, l’Arabie
saoudite et le Canada. La nouvelle serait susceptible de lui faire
gagner un rang.
Le pays sous pression américaine
Le gisement, large de 2 400 km² et
profond de 80 mètres, s’étend selon Hassan Rohani « de Bostan à Omidiyeh
», deux villes de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest.
C’est « un petit cadeau du
gouvernement au peuple d’Iran », a déclaré Hassan Rohani, alors que
l’économie du pays souffre des sanctions économiques rétablies contre la
République islamique par les Etats-Unis depuis 2018.
Le PIB iranien devrait ainsi chuter de 9,5% cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI).
« Hostilité et sanctions cruelles »
Au quotidien, les Iraniens sont
confrontés à une inflation à deux chiffres, en reflux progressif
néanmoins, et à une dévaluation du rial qui renchérit fortement le prix
des importations.
Hassan Rohani a profité de l’annonce
de la « bonne nouvelle » pétrolière pour assurer que l’économie
iranienne se stabilisait déjà: « Notre peuple a traversé des jours
difficiles l’an dernier (mais) je pense que l’Amérique désormais n’a
plus d’espoir », a-t-il lancé.
« Nous annonçons aujourd’hui à
l’Amérique que nous sommes une nation riche, et qu’en dépit de votre
hostilité et de vos sanctions cruelles, les ouvriers et les ingénieurs
iraniens du pétrole ont découvert ce champ magnifique », a ajouté le
président iranien.
Débouchés difficiles
Reste à savoir comment le pays pourra
profiter de cette découverte. Conséquence du rétablissement de sanctions
américaines contre la République islamique dans la foulée de la sortie
unilatérale des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien conclu
en 2015 à Vienne, l’Iran a les plus grandes difficultés à écouler son
pétrole à l’étranger.
En mai, Washington a notamment mis fin
aux exemptions qu’il accordait aux huit principaux acheteurs de pétrole
iranien, renforçant la pression sur des pays comme la Chine, l’Inde et
la Turquie pour trouver d’autres fournisseurs de brut que l’Iran.
Téhéran a rétorqué aux sanctions américaines en réduisant progressivement ses engagements sur le nucléaire.
La région sous haute tension
L’Iran a ainsi annoncé jeudi avoir
repris des activités d’enrichissement d’uranium dans son usine
souterraine de Fordo, qui étaient gelées en vertu de l’accord de 2015.
Entre un drone américain abattu en
juin par l’Iran, des saisies croisées de pétroliers, et des attaques
contre des navires étrangers attribuées à l’Iran mais démenties par
Téhéran, la région du Golfe est sous haute tension depuis six mois.
En septembre, l’Iran, bien qu’il s’en
soit défendu, a été accusé d’être derrière une attaque contre des
installations pétrolières majeures en Arabie saoudite. Celle-ci a été
revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par Téhéran.
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