Après plus de quatre ans de
Russiagate, nous apprenons enfin
(original payant) d’où proviennent les allégations du dossier Steele sur les
relations néfastes entre Trump et la Russie.
Nous entendons maintenant beaucoup
parler des accords
de corruption de Hunter et Joe Biden avec des entités chinoises.
Une enquête du Wall
Street Journal fournit
une réponse : Olga Galkina, responsable des relations publiques russe âgée de
40 ans, a transmis des notes à un ami et ancien camarade de classe qui
travaillait pour M. Steele. Le journal s'est appuyé sur des entretiens, des
dossiers des forces de l'ordre, documents déclassifiés et identification de Mme
Galkina par un ancien haut responsable de la sécurité nationale américaine.
En
2016, Mme Galkina travaillait à Chypre dans une filiale de XBT
Holding SA, une société
de services Web surtout connue pour son unité d'hébergement Internet Webzilla. XBT appartient à l'entrepreneur Internet russe
Aleksej Gubarev.
Cet
été là, elle a reçu une demande d'un employé de M. Steele pour l'aider à
déterrer des informations potentiellement compromettantes sur les liens du
candidat à la présidence de l'époque, Donald Trump, avec la Russie, selon des
personnes proches du dossier. Mme Galkina était amie avec l'employé Igor
Danchenko, depuis leurs jours d'école à Perm, une ville de province russe près
des montagnes de l'Oural.
Mme Galkina venait souvent ivre au travail et a finalement été renvoyée par son entreprise. Elle s’est vengée en alléguant que l’entreprise et son propriétaire Gubarev étaient impliqués dans le piratage présumé du Comité National Démocrate. Un tas d’autres fausses allégations dans le dossier étaient également fondées sur les fantasmes de Mme Galkina.
Mark
Ames @MarkAmesExiled - 18:39 UTC · 28 octobre 2020
Ainsi,
le dossier Steele qui a lancé 4 ans d'hystérie au Russiagate parmi la classe
dirigeante américaine a été concocté par deux alcooliques russes de Perm. Le
terme «Gogolesque» ne suffit pas à décrire la crédulité et la stupidité
grotesques des élites américaines.
Les contes du dossier étaient une véritable désinformation de la part de Russes, mais pas de la «désinformation russe» du type variante américaine de Novlangue.
Le FBI et d’autres personnes impliquées ont su très tôt que le dossier Steele était un tas de mensonges. Mais le sujet a été maintenu aux yeux du public par des fuites continues d’absurdités supplémentaires. Tout cela pour pousser Trump à prendre de plus en plus de mesures anti-russes, ce qu’il a fait avec une générosité sans précédent. Les accusations concernant une connexion Trump-Russie étaient le récit de la « mauvaise Russie » qui poussait et permettait à Trump de poursuivre la politique anti-russe de l’administration Obama / Biden.
Une série similaire de politiques, lors du «Pivot vers l’Asie» de l’administration Obama / Biden et tout au long des quatre années de Trump est la campagne anti-Chine.
Nous entendons maintenant beaucoup parler des accords de corruption de Hunter et Joe Biden avec des entités chinoises. Ces accusations viennent avec toujours plus de preuves et sont beaucoup plus plausibles que ne le prétend le stupide dossier Steele. Leur importance est à nouveau double. Elles seront utilisées pour faire pression sur le président potentiel Joe Biden pour qu’il agisse contre la Chine, mais elles seront principalement utilisées pour intensifier un discours public anti-Chine qui crée un soutien public pour de telles politiques.
Comme le souligne Caitlin Johnstone :
Je
ne sais pas comment ni à quel niveau, mais nous sommes couillonnés. Un récit
est agressivement enfoncé dans nos gorges sur la Chine exactement de la même manière
qu'il nous a été agressivement enfoncé dans la gorge il y a quatre ans ; deux nations
indociles que le gouvernement américain envisage depuis longtemps d'attaquer et
de saper.
Le
Russiagate n'a jamais vraiment concerné Trump. Il n'a jamais non plus
été question de la réunion de son personnel de campagne avec les Russes, ni
d'une vidéo pipi, ni d'une enquête sur une quelconque forme de loyauté cachée
envers le Kremlin. Russiagate était un récit conduisant
les États-Unis vers une nouvelle guerre froide avec la Russie, la cible ultime
étant son allié bien plus puissant, la Chine, et assurant que Trump suive cet
agenda. ...
Si
Biden arrive, nous pouvons nous attendre à la même chose : un président qui
fait monter la tension contre la Russie et la Chine tout en étant accusé par
les partisans de Trump d'être trop indulgents envers la Chine. Les deux partis
politiques auront le pied sur l'accélérateur pour entrer en collision avec une
nation dotée de l’arme nucléaire, sans que personne ne se trouve à proximité
des freins.
Il est ainsi assuré que les attaques verbales contre la Chine, la recherche de nouveaux alliés anti-chinois comme l’Inde hindou-fasciste et la dangereuse militarisation de Taïwan se poursuivront sous une administration Biden.
Par Moon of Alabama − Le 29 octobre 2020
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