Au cours des dernières années, les États-Unis et leurs chiots européens ont augmenté leur pression sur la Russie. Ils semblent croire qu’ils peuvent contraindre la Russie à suivre leurs diktats. Ils ne peuvent pas. Mais l’illusion que la Russie finira par se briser, si seulement quelques sanctions supplémentaires sont appliquées ou si quelques maisons de plus dans le voisinage de la Russie sont incendiées, ne disparaît jamais.
Voici comment Gilbert
Doctorow décrit
la situation :
Les incendies qui brûlent
aux frontières de la Russie dans le Caucase s'ajoutent au désordre et au
conflit à sa frontière occidentale dans la Biélorussie voisine, où du carburant
est déversé quotidiennement par des pyromanes à la tête de l'Union européenne
agissant sûrement de concert avec Washington.
Hier, nous avons appris la décision du Conseil européen d'imposer des sanctions
au président Loukachenko, une action presque sans précédent dirigée contre le
chef d'État d'une nation souveraine. ...
Il est assez facile de voir que la véritable intention des sanctions est de
faire pression sur le Kremlin, qui est le garant de Loukachenko au pouvoir,
pour aggraver les autres mesures mises en œuvre simultanément dans l'espoir que Poutine et son
entourage finiront par craquer et se soumettre à l'hégémonie mondiale
américaine comme l'Europe l'a fait il y a
longtemps. ...
La politique anti-russe à outrance décrite ci-dessus se poursuit dans le
contexte des campagnes électorales présidentielles américaines. Les démocrates
continuent d'essayer de dépeindre Donald Trump comme le «caniche de Poutine», comme
si le président avait été gentil avec son collègue autocrate pendant son
mandat. Bien sûr, sous les diktats de la Chambre
des représentants, contrôlée par les Démocrates, avec la complicité
du personnel anti-russe du département d'État, au Pentagone, la politique
américaine à l'égard de la Russie pendant toute la période de la présidence de
Trump a été celle d'une montée en puissance sans fin de pressions militaires,
médiatiques, économiques et autres dans l'espoir que Vladimir Poutine ou son
entourage se fissureraient. S'il
n'y avait pas les nerfs d'acier de Poutine et de ses proches conseillers,
les politiques de pression irresponsables décrites ci-dessus pourraient
entraîner un comportement agressif et une prise de risque de la part de la Russie
qui feraient passer la crise des missiles à Cuba pour un jeu d'enfant.
Le lobby de l’industrie de l’armement américaine, sous la forme de l’Atlantic Council, confirme
la stratégie « occidentale »
décrite par Doctorow. Il appelle à « intensifier
la pression sur la Russe » avec encore plus de
sanctions :
La clé pour augmenter les coûts pour la Russie est une stratégie
transatlantique plus proactive de sanctions contre l’économie russe et la base
du pouvoir de Poutine, ainsi que d’autres mesures visant à réduire le levier
énergétique et les recettes d’exportation de la Russie. Une nouvelle politique
OTAN-Russie devrait être poursuivie en tandem avec l'Union européenne (UE), qui
définit la politique européenne de sanctions et fait face aux mêmes menaces
liées aux cyberattaques et à la désinformation russes. Au minimum, les
sanctions de l'UE résultant des hostilités en Ukraine devraient être prorogées,
comme les sanctions contre la Crimée, d'un an plutôt que tous les six mois.
Mieux encore, les alliés et les membres de l'UE devraient resserrer davantage
les sanctions et les prolonger indéfiniment jusqu'à ce que la Russie mette fin
à son agression et prenne des mesures concrètes vers la désescalade.
Il veut également que l’Europe paie les armes en Ukraine et en
Géorgie :
Une stratégie de l'OTAN plus dynamique pour la Russie devrait aller de pair
avec une politique plus proactive à l'égard de l'Ukraine et de la Géorgie dans
le cadre d'une stratégie renforcée pour la mer Noire. L’objectif devrait être
de renforcer la capacité de dissuasion des deux partenaires et de réduire la
capacité de Moscou de saper leur souveraineté alors même que l’adhésion à
l’OTAN reste en suspens pour le moment.
Dans le cadre de cet effort accru, les alliés européens devraient faire
davantage pour renforcer les capacités terrestres, aériennes et navales de
l’Ukraine et de la Géorgie, en complément des efforts des États-Unis et du
Canada qui ont débuté en 2014.
Le but de toute la campagne contre la Russie, explique l’auteur de l’Atlantic Council, est de la
subordonner aux demandes américaines :
Les relations entre l’Occident et Moscou avaient commencé à se détériorer
avant même l’invasion russe du bassin versant de l’Ukraine, principalement en
raison de la crainte de Poutine que les valeurs occidentales et leur potentiel
ne sapent son régime. Avec la possibilité de seize années supplémentaires de
règne de Poutine, la plupart des experts estiment que les relations resteront
probablement conflictuelles pour les années à venir. Ils soutiennent que le
mieux que les États-Unis et leurs alliés peuvent faire est de gérer cette
concurrence et de décourager les actions agressives de Moscou. Cependant, en repoussant
plus vigoureusement la Russie à court et moyen terme, les alliés finiront plus probablement par
convaincre Moscou de revenir au respect des règles de l'ordre international
libéral et à une coopération mutuellement avantageuse comme
l'envisageait l'acte fondateur du partenariat OTAN-Russie de 1997.
Les « règles de l’ordre
international libéral » sont, bien sûr, édictées par les
États-Unis. Elles peuvent changer à tout moment et sans préavis pour de
nouvelles règles plus pratiques pour la politique étrangère américaine.
Mais comme l’a dit Doctorow ci-dessus, Poutine et ses conseillers restent
calmes et ignorent ces saloperies, malgré toute l’hostilité exprimée à leur
encontre.
L’un des proches conseillers de Poutine est bien sûr le ministre russe des
Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Dans une longue interview avec des stations
de radio russes, il a récemment abordé
de nombreuses questions que Doctorow mentionne également. En ce qui concerne la
stratégie américaine envers la Russie, Lavrov diagnostique :
Sergueï Lavrov :
[...] Vous avez mentionné dans l'une de vos questions précédentes que quoi que nous fassions, l'Occident
essaiera de nous entraver et de nous retenir, et de saper nos efforts dans
l'économie, la politique et la technologie. Ce sont tous des éléments d'une
même approche.
Question:
Leur stratégie de sécurité
nationale stipule qu'ils le feront.
Sergueï Lavrov :
Bien sûr que oui, mais cela est articulé d'une manière telle que des gens
honnêtes peuvent encore se laisser berner, mais la mise en œuvre est tout
simplement scandaleuse.
Question :
Vous aussi, vous pouvez
articuler les choses d'une manière différente de ce que vous aimeriez vraiment
dire, n'est-ce pas ?
Sergey Lavrov :
C’est l’inverse. Je peux utiliser le langage que je n’utilise pas
habituellement pour faire passer le message. Cependant, ils veulent clairement nous éliminer de
la scène, et pas seulement par des attaques directes contre
la Russie dans tous les domaines possibles et imaginables au moyen d'une
concurrence sans scrupules, de sanctions illégitimes, etc., mais aussi en
déséquilibrant la situation près de nos frontières, nous empêchant ainsi de
nous concentrer sur les activités créatives. Néanmoins, indépendamment des
réflexe humains naturels [de défense] et des tentations de réagir dans le même
esprit, je suis convaincu que nous devons respecter le droit international.
La Russie n’accepte pas les «règles fluctuantes de l’ordre international libéral». La Russie s’en tient à la loi, ce qui est, à mon avis, une position beaucoup plus forte. Oui, le droit international est souvent enfreint. Mais comme Lavrov l’a dit ailleurs, on n’abandonne pas le code de la route uniquement à cause des accidents de la route.
La Russie reste calme, quelles que soient les absurdités scandaleuses que les
États-Unis et l’UE éructent. Elle peut le faire parce qu’elle sait qu’elle a
non seulement une supériorité morale en s’en tenant à la loi, mais qu’elle a
également la capacité de gagner le combat. À un moment donné, l’intervieweur plaisante
même à ce sujet :
Question :
Comme on dit, si vous n'écoutez
pas Lavrov, vous écouterez [le ministre de la Défense] Shoigu.
Sergueï Lavrov
: J'ai vu un T-shirt avec ça écrit dessus. Oui, c'est à peu près ça.
Oui, c’est exactement ça. La Russie est militairement assurée et «l’Occident» le sait. C’est
une des raisons de la frénésie anti-russe. La Russie n’a pas besoin de
s’inquiéter de l’hostilité sans précédent venant de Bruxelles et de Washington.
Elle peut l’ignorer tout en prenant soin de ses intérêts.
Puisque cela est si évident, il faut se demander quelle est la vraie raison de
la campagne de pression anti-russe.
Qu’est-ce
que ceux qui plaident pour cela ont comme objectif ?
Moon of Alabama Le 17 octobre 2020
Via le Saker
Francophone
VOIR AUSSI :
Il faut attendre le 3 novembre pour voir la suite de la politique Américaine envers la Russie. Trump élu, il n'aura plus les mains liées pour une détente envers la Russie. Il voulait déjà éliminer les 3M à savoir Macron, Merkel et May. Pour celle-ci c'est fait. Reste les deux autres, ce qui ne saurait tarder après le 3 novembre. De plus Trump a dans son collimateur l'UE de Bruxelles. Que cette organisation de criminels puisse enfin exploser. Plutôt que de mettre le feu aux portes de la Russie, l'Europe ferait bien de voir le chaudron qui chauffe économiquement chez elle avec le désastre économique en cours actuellement.
RépondreSupprimertrump est un sioniste talmudiste les juifs l'ont sauve d'une faillite generale , INFORMES-TOI mieux avant de soutenir ce grand bandit le plus grand aux usa
RépondreSupprimerBien dit ....! vivons dans cet espoir
RépondreSupprimerBien dit !... rien à ajouter (pour le moment?)
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