En justifiant la décapitation d’un enseignant français à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), par un jeune extrémiste tchétchène, l’ancien député islamiste d’Al Karama, Rached Khiari, a-t-il pris conscience du coup porté à l’image de la Tunisie dans le monde? Certainement pas, car c’est le dernier de ses soucis.
En
effet, Rached Khiari, le sulfureux député islamiste a perdu une bonne
occasion de la boucler. Car, en avouant publiquement le fond de sa pensée, il a
dévoilé sa face hideuse de takfiriste.
Or,
c’est certainement le dernier de ses soucis. Puisque l’indignation est
générale; même le bloc parlementaire du mouvement islamiste Ennahdha a dénoncé
« fermement l’attentat terroriste ». Pourtant, Khiari persiste et signe:
« Il
est possible que je renonce à mon immunité et au parlement. Mais je ne
renoncerai pas à ma condamnation du crime d’insulter le Messager de Dieu, le
prophète Mohamed, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix. »
Puis,
il poursuit: « Mohamed,
le Messager de Dieu, est plus important et plus grand que la gloire, le
parlement, la politique et le monde entier ». C’est ce que souligne en réponse
le député indépendant sur sa page FB.
Car
pour mesurer l’étendue du tort porté à son pays, il faut écouter la réaction
de la députée européenne, Nathalie Loiseau. Ainsi, la présidente de la
sous-commission Sécurité et Défense au sein du Parlement européen publiait une
déclaration. « Voilà
à quoi ressemble le complice d’un assassin. Ne rien laisser passer. Le député
tunisien Rached Khiari justifie le meurtre de l’enseignant français par un
takfiriste
», écrit-elle sur son compte twitter.
Sauver les meubles
Et
c’est pour éteindre le feu et sauver ce qui reste des meubles que, plus tôt
dans la journée de samedi dernier, le ministre des Affaires étrangères, de la
migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi s’empressait d’adresser
un message de compassion à son homologue français Jean-Yves Le Drian, suite à
cette attaque.
De
même, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi exprimait au premier ministre
français, Jean Castex, la solidarité de la Tunisie avec la France. En faisant
part, au nom du peuple tunisien, de sa sympathie et ses sincères condoléances
au peuple français ami. Car, « la Tunisie rejette toutes les formes de
violence, d’intégrisme et de terrorisme. Et qui n’ont aucun lien avec l’islam
et ses valeurs de tolérance. En insistant sur l’importance du respect de la
liberté d’expression et de conscience ». C’est ce qui ressort de ses
propos, lors de son entretien téléphonique avec son homologue français [1].
La justice s’en mêle
À Tunis, le parquet près le
Pôle judiciaire de lutte antiterroriste se saisit d’une enquête, pour lequel le post de député, modérément modéré, « peut constituer
une glorification et un éloge d’un crime terroriste ».
En ce
sens, Mohsen Dali, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis
apportait des précisions. Il indiquait que ce post qui ferait l’apologie de ce
crime « est assimilable à un acte terroriste. Et pourrait être classé
juridiquement comme étant un crime terroriste, selon la loi anti terroriste
tunisienne».
Au
final, reste à savoir si Khiari pourrait être sanctionné pour des propos
assimilables à un acte terroriste. Alors qu’il est protégé par son immunité
parlementaire. That is the question.[2]. Source : l'économiste maghrébin
Boualem Sansal :
Après l’horreur de Conflans, “il est temps de dire qui est vraiment l’ennemi”
Après l’assassinat du professeur Samuel Paty par un
islamiste radical, l’écrivain algérien Boualem Sansal estime qu’il faut que les
démocraties occidentales prennent enfin conscience de la nature de la
menace. Il appelle au sursaut.
Avez-vous
été étonné lorsque vous avez appris qu’un nouvel attentat avait eu lieu en
France, en l’occurrence contre le professeur Samuel Paty ?
J’ai bien sûr été horrifié mais aussi fou de
colère. Le problème, c’est que les démocraties occidentales ne comprennent
pas à quel ennemi elles ont affaire. L’islamisme est conçu comme un courant
religieux. Mais l’islamisme ce n’est pas que cela, c’est aussi une organisation
politique. Son but est d’imposer ses idées et de prendre le pouvoir. Il
faut repenser l’islam non seulement comme une religion mais aussi comme une
civilisation. Et aujourd’hui la France se le refuse.
Selon
vous, nous nous aveuglons ?
Oui, peut-être un peu par peur, parce que les pays occidentaux
ne veulent pas se mettre à dos des pays puissants comme le Qatar et l’Arabie
Saoudite. Mais aussi à cause du “politiquement correct”, les démocraties
sont des sociétés policées. C’est une bonne chose, mais du coup, à table, on ne
dit jamais “merde”. Il est temps de dire qui est vraiment l’ennemi.
C’est du baratin ! Il ne s’agit pas d’un couple qui se sépare, il n’y a ni union ni divorce.
Les islamistes veulent
prendre le pouvoir. Pour eux, il y a deux options : ou je vous impose mes
idées et vous convertis, ou je vous liquide et prends votre place.
Que
peuvent alors faire les démocraties occidentales ?
La France, seule, ne s’en sortira pas. Il faut penser la lutte contre l’islamisme au niveau
transnational, c’est-à-dire européen. Il faudrait créer une
structure composée de politologues, de philosophes, de sociologues, de savants,
qui seraient chargés de répondre à cet islamisme. Et pour commencer, de le
nommer clairement. Souvenez-vous, Camus disait que “mal nommer les choses,
c’est ajouter au malheur du monde”.
Propos recueillis par Anna Sylvestre-Treiner
NOTES de H. Genséric
[1] dans le parlement croupion tunisien, le plus grand groupe est islamiste, et aucun gouvernement ne eut être constitué sans l’accord des islamo-terroristes. Mais, depuis toujours, nous avons été confrontés aux déclarations de ces derniers qui, selon l’adage tunisien, « allument le feu puis semblent se demander : mais d’où sort cette fumée ? ». Ce sont les mêmes qui recrutent des milliers de « djihadistes » pour les envoyer un peu partout : Syrie, Irak, Libye, Azerbaïdjan, etc. Leurs seuls patrons sont le Qatar (pour ses dollars) et la Turquie pour le combat. Mais qui dit Turquie, dit OTAN. Qui dit OTAN, dit aussi la France Ce sont les mêmes terroristes qui, selon l’ex ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, « font du bon boulot » en Syrie.
[2] Comme la Justice et la Police tunisiennes sont aux mains des islamistes, il est plus que probable que les charges contre ce député seront non seulement "oubliées" dès que l'effet sera estompé en France, mais je gage qu’on lui proposera un poste discret et grassement payé, par exemple de diplomate auprès du Qatar, ou de l’Arabie, ces parangons de la démocratie que l’Occident veut imposer aux Arabes.
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Hannibal GENSÉRIC
Ce triste député est un client potentiel de la Cour pénale internationale. Dans ce cas il n'y a pas d'immunité parlementaire à opposer. Selon la loi internationale quiconque directement ou indirectement glorifie ou préconise publiquement des infractions terroristes est poursuivi pour complicité. La CPI est habilitée à s'emparer de cette affaire. Que la France fasse preuve de courage pour saisir cette justice.
RépondreSupprimeroui c'est un acte condamnable, mais moins dangereux que ce que la France a commis comme crime contre l'humanité en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
SupprimerLa CPI devrait balayer devant la porte des pays européens voleurs et escots, qui spolient encore les pays d'Afrique.
Alors de grâce, arrêtez de fumer la moquette, la justice française ne s'applique pas en Tunisie, qui n'est pas un DOM-TOM;
Monsieur Med Hichem Meddeb vous abusez trop de la Chicha. Respectez l'humanité ainsi que la justice internationale et que la Tunisie mette de l'ordre parmi son monde politique. Pour obtenir de l'argent de la France, la Tunisie n'est pas un Dom Tom.
SupprimerCe type d'exaltés mettent le ou les prophètes plus haut que Dieu
RépondreSupprimeret ...que Dieu leur pardonne.