Cette pénurie survient alors que Tel-Aviv échoue dans son opération terrestre au Sud-Liban, où les pertes ont été considérables depuis le début du mois d'octobre - ainsi que dans la bande de Gaza.
Environ 33 % des hommes appelés à s'engager ne se sont pas présentés aux bureaux de recrutement en Israël ces dernières années.
L'armée israélienne traverse toujours une grave crise d'enrôlement et a actuellement un besoin urgent de 7.000 recrues, a rapporté le journal hébreu Yedioth Ahronoth le 4 novembre.
Le journal a déclaré qu'Israël est confronté à une “énorme pénurie” de soldats. Selon l'article, le nombre total de soldats masculins a diminué d'un pour cent par an.
Environ 33 % des hommes ayant reçu l'ordre d'enrôlement ne se sont pas présentés aux bureaux de recrutement ces dernières années, tandis que 15 % ont abandonné le service et ne se sont pas engagés dans les forces de réserve.
Le taux d'exemption pour raisons médicales et psychologiques a également augmenté, passant de 4 à 8 %. Le rapport indique qu'il s'agit de la raison la plus fréquente de renvoi pendant le service.
“Il y a 18.000 soldats de réserve de combat et 20.000 soldats de soutien au combat enregistrés comme faisant partie de la force de réserve des unités de Tsahal, et ils ne s'engagent pas lorsqu'on les appelle”,
a déclaré la division des effectifs de l'armée.
Les commandants de brigade et de bataillon chargés de gérer la situation ont expliqué qu'il s'agit de “désertions en série” et que les recrues “ne peuvent pas être intégrées de force”.
“La situation sur le terrain est difficile, car l'armée israélienne a besoin de 7 000 recrues de toute urgence”, poursuit l’article.
L'armée prétendait pouvoir recruter 3.000 Haredim [ultra-orthodoxes] (en août dernier), mais au cours de la dernière année de recrutement, “seuls 1.200 ont été recrutés sur environ 13.000 aspirants au service”.
Le recrutement d'Israéliens ultra-orthodoxes dans l'armée est devenu une question très controversée en Israël ces derniers temps.
Depuis des années, les membres de la communauté ultra-orthodoxe d'Israël poursuivant des études religieuses sont exemptés du service militaire grâce à des reports d'un an. Dans la pratique, l'exemption s'étend même aux hommes haredi qui ne sont pas activement engagés dans des études religieuses.
Des tensions ont éclaté au sein de la classe politique et entre les laïcs et religieux de la société israélienne, beaucoup estimant que les Juifs haredi doivent partager les obligations du service militaire. Les membres religieux d'extrême droite de la coalition de Benjamin Netanyahu - qui détiennent le plus grand nombre de sièges - sont favorables à une loi codifiant les exemptions.
Les partis haredi de la Knesset ont menacé de bloquer l'adoption de lois courantes, y compris le budget général, jusqu'à ce que la loi exemptant les Haredim du service militaire soit promulguée.
Moins de 4 % des 3 000 Israéliens haredi à avoir reçu depuis juillet l'ordre de s'engager dans l'armée se sont exécutés, a rapporté la radio de l'armée israélienne le 28 octobre.
Cette pénurie survient alors que Tel-Aviv a échoué dans son opération terrestre au Sud-Liban, où les pertes ont été considérables depuis le début du mois d'octobre. Les troupes israéliennes ont été chassées du village de Khiam samedi par les combattants du Hezbollah après plusieurs jours sans progression et ni prise de contrôle du bourg.
Le groupe de résistance libanais affirme avoir éliminé près de 100 soldats israéliens depuis le 2 octobre.
L'armée israélienne continue également de subir des pertes dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord, où elle mène une campagne de nettoyage ethnique et d'extermination de la population civile.
https://thecradle.co/articles/huge-shortage-plagues-israeli-army-as-losses-mount-in-lebanon-gaza
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Liban: Le bilan des victimes de l’agression israélienne, depuis le 8 octobre 2023, grimpe à 3.013 morts
- Au moins 13 553 personnes ont été blessées par les frappes israéliennes, selon le ministère libanais de la Santé
Par Wassim Samih Seifeddine (revue de presse: Onadolu – 5 novembre 2024)*
Le ministère libanais de la Santé a annoncé, ce mardi, que 11 personnes ont été tuées et 61 autres blessées dans les raids israéliens menés la veille (lundi) au Liban.
‘’Les raids israéliens sur le Liban, menés lundi, ont fait 11 morts et 61 blessés’’, a fait savoir le ministère de la Santé dans un communiqué.
Ce nouveau bilan porte à ‘’3 013 morts et 13 553 blessés’’, le nombre total des victimes, côté libanais, depuis le début des hostilités entre le Hezbollah et l’État hébreu le 8 octobre 2023, soit au lendemain de l’opération ‘’Déluge d’Al-Aqsa’’, selon la même source.
Tel Aviv mène depuis le 23 septembre des frappes meurtrières sur la capitale Beyrouth et sa banlieue sud, bastion du Hezbollah, ainsi qu'une incursion au sol dans le sud du Liban, faisant peu de cas des avertissements internationaux et des résolutions de l'Onu.
Le Hezbollah riposte quotidiennement avec des missiles, des drones et des obus d’artillerie ciblant des sites militaires et des colonies, alors qu’Israël annonce en partie ses pertes humaines et matérielles, la censure militaire imposant un black-out strict sur la plupart des pertes, selon des observateurs.
L’agression israélienne a provoqué le déplacement forcé d'au moins 1 400 000 personnes, dont plus de 400 000 enfants, selon un décompte d’Anadolu basé sur plusieurs communiqués des autorités libanaises et l’Unicef.
Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
*Source : Anadolu
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