Ce n’est pas le Hamas qui s’effondre, mais Israël, déclare un général israélien

Un ancien officier supérieur des Forces de défense israéliennes a critiqué la guerre en cours contre les Palestiniens à Gaza, affirmant que la stratégie actuelle conduit Israël vers un effondrement potentiel plutôt que vers une victoire. Le général de division à la retraite Yitzhak Brik a fait ses commentaires dans un récent article d’opinion publié dans Haaretz.

Selon l’officier à la retraite, la guerre cause un préjudice important à Tsahal et à la stabilité plus large d’Israël. Il a également contesté l’idée répandue parmi les dirigeants politiques et militaires israéliens selon laquelle le retrait des forces de Gaza après un accord sur les otages avec le Hamas signifierait une défaite. Brik a décrit cela comme une « incompréhension fondamentale » de la situation, affirmant qu’elle est utilisée pour justifier un effort de guerre continu et finalement inefficace.

La stratégie actuelle, a-t-il écrit, qui comprend des raids répétés sur Gaza, n’a pas atteint ses objectifs. Il a averti que l’armée israélienne s’affaiblit et que la poursuite des opérations aggrave la situation. « Si nous continuons à nous battre à Gaza en attaquant et en ré-attaquant les mêmes cibles, non seulement nous ne provoquerons pas l’effondrement du Hamas, mais nous nous effondrerons nous-mêmes. »

L’armée d’occupation israélienne a lancé une offensive brutale sur la bande de Gaza depuis une incursion transfrontalière menée par le Hamas le 7 octobre. L’offensive israélienne a tué près de 41.000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 94.300 autres. L’attaque a déclenché des mois d’attaques transfrontalières entre le Hezbollah au Liban et Israël, dans un contexte de craintes d’une guerre totale entre les deux pays.

Le général à la retraite a également souligné la pression exercée sur l’armée et l’économie d’Israël et ses répercussions sociétales plus larges. « Les réservistes de Tsahal votent déjà pour l’action, et beaucoup ne consentent plus à être ré-enrôlés encore et encore », a-t-il noté. « Les objectifs de la guerre – « faire s’effondrer le Hamas » et « libérer tous les otages par la pression militaire » – n’ont pas été atteints. »

Brik a en outre soutenu que l’incapacité de Tsahal à contrôler totalement Gaza, y compris le réseau de tunnels souterrains utilisé par le Hamas, signifie la futilité de l’approche militaire actuelle. « Le nombre de tunnels détruits par Tsahal ne représente que quelques pour cent », a-t-il souligné, soulignant que les efforts de Tsahal ont été largement inefficaces. Il a proposé qu’Israël négocie un accord pour la libération des otages et mette fin aux opérations militaires à Gaza.

Appelant à une refonte complète de la direction politique et militaire actuelle, qu’il décrit comme complice des échecs actuels, Brik a déclaré : « Nous devons arrêter la guerre à Gaza, ce qui pourrait très bien entraîner une cessation des combats avec le Hezbollah, ainsi que réduire les risques d’une guerre régionale sur plusieurs fronts, à laquelle nous ne sommes absolument pas préparés. »

Dans un autre article du 22 août, le général, Yitzhak Brik, a averti qu'Israël pourrait être confronté à « un effondrement d'ici un an » si sa guerre actuelle contre le groupe palestinien, le Hamas, et le mouvement libanais, le Hezbollah, se poursuit, rapporte l'agence Anadolu.

« Le pays galope vraiment vers le bord d'un abîme », a déclaré Brik dans un article d'opinion publié par le quotidien israélien Haaretz.

« Si la guerre d'usure contre le Hamas et le Hezbollah se poursuit, Israël s'effondrera d'ici un an au plus. »

En conclusion, il a déclaré que cette approche est la seule voie viable pour assurer la sécurité et la stabilité à long terme d’Israël.

Israël a poursuivi son offensive brutale sur la bande de Gaza malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Le blocus israélien de Gaza a entraîné de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, laissant une grande partie de l’enclave en ruines. L’État d’apartheid est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice.

Source : Middle East Monitor

4 septembre 2024