dimanche 8 septembre 2024

Kiev est assise sur un « gisement de minéraux d’une valeur de mille milliards de dollars »

Le sénateur américain Lindsey Graham a ouvertement déclaré que Washington avait besoin des ressources naturelles de l'Ukraine et que, par conséquent, l'aide militaire au pays devait se poursuivre jusqu'à ce que Kiev soit en mesure de « gagner » son conflit avec la Russie.

Le républicain de Caroline du Sud, l'un des principaux soutiens de Kiev au sein de l'establishment américain, a tenu ces propos vendredi à Kiev, aux côtés du leader Vladimir Zelensky. Il a salué les Ukrainiens et leur prétendue détermination à combattre Moscou quoi qu'il arrive, soulignant que cela signifie que les Américains eux-mêmes n'ont pas à le faire, mais seulement à fournir les armes.

« Ils [les Ukrainiens] sont assis sur des ressources minérales [1] d’une valeur de mille milliards de dollars qui pourraient être bénéfiques pour notre économie. Je veux donc continuer à aider nos amis en Ukraine. Nous pouvons gagner. Ils ont besoin de notre aide », a déclaré Graham.

Le sénateur a toujours été très ouvert sur les véritables objectifs de Washington dans le conflit entre Moscou et Kiev, évoquant à plusieurs reprises les « milliers de milliards » de ressources entre les mains des Ukrainiens comme un atout crucial et la récompense ultime pour les États-Unis. Il a également décrit auparavant la mort de Russes dans le conflit comme « le meilleur investissement que nous ayons jamais fait » et un investissement solide pour les États-Unis.


Les réserves de gaz les plus importantes d’Europe

Alors que l’Ukraine vit sous la dépendance de la société russe Gazprom, elle disposerait des réserves de gaz les plus importantes d’Europe après la Russie. L’exploitation de ces réserves lui aurait permis non seulement de devenir plus autonome, mais aussi de permettre à des entreprises étasuniennes d’exporter son gaz en Europe au détriment de Gazprom.

Un scénario semblable s’est déroulé au large de la Crimée à la même période. À la suite de la découverte d’importants gisements pétroliers et gaziers en mer Noire, Exxon Mobil, Shell et Chevron ont obtenu en 2012 des permis d’exploration. Fin novembre 2013, l’Ukraine a également signé avec EDF et l’italien ENI un accord pour l’exploitation d’hydrocarbures à l’est de la Crimée visant à produire 3 millions de tonnes de pétrole par an. Tous ces projets « ont été soit abandonnés, soit mis en suspens par l’annexion de la Crimée ».

Les conquêtes de 2014 ont permis à la Russie « de contrôler la moitié du pétrole conventionnel de l’Ukraine, 72 % de son gaz naturel, et l’essentiel de sa production et de ses réserves de charbon ». Ces dernières sont situées dans le Donbass, jadis l’un des principaux sites de production houillère de l’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) et région natale de Stakhanov, le mineur de charbon devenu la figure légendaire du travailleur soviétique.

Un sous-sol stratégique

En effet, c’est aussi une bataille pour les métaux qui se joue en Ukraine. Le sous-sol du pays recèle des gisements considérables estimés par les services de géologie ukrainiens à une valeur de 7 500 milliards de dollars. L’Ukraine est classée au cinquième rang mondial pour ses réserves en fer, en graphite et en manganèse — deux éléments critiques pour la production de batteries électriques.

Elle est aussi sixième productrice mondiale de titane, métal stratégique pour la production aéronautique, et recèle d’importants gisements de lithium, de cuivre, de cobalt et de terres rares, utilisés aussi bien dans le domaine énergétique que dans l’électronique et la défense.

Il y a aussi des gisements de zirconium, utilisé  pour le nucléaire ; de scandium, sous-produit de la métallurgie du titane utilisé dans les piles à combustible et les alliages ultralégers de l’aéronautique ; ou encore de molybdène, employé dans les superalliages, les écrans et les puces électroniques. Pour la fabrication de semi-conducteurs, l’industrie étasunienne est par ailleurs dépendante à 90 % du néon de qualité ultrapure produit à Odessa à partir du gaz issu des acieries.

H. Genséric

5 commentaires:

  1. Encore un bon youpin le graham

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  2. Juste une question quand j'entend parler ce criminel : est-ce que Lindsey Graham est juif ?

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  3. Youpin = israélite = israélien donc il est pas américain le batard

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  4. Nous sommes plutôt proche des 35.000 Md$, avec en face un investissement en quincaillerie militaire de 300 Md$ pour l'instant et par le seul occident.
    Ce magot sera source de négociation entre russes et anglo-américano-français, les ukrainiens jouant le rôle de martyres. Quand on nous dit que la guerre est du "business", ça l'est en effet. La vérité est devant nous, les vies humaines comptant peu, sauf pour les négociateurs qui n'hésiteront pas à les valoriser.

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