vendredi 6 septembre 2024

Biden-Zuckerberg, Macron-Durov : ce dont nous parlons quand nous parlons de démocratie

Le débat qui se développe sur les médias sociaux à propos des derniers choix politiques d’Emmanuel Macron est intéressant. Il y a ceux qui parlent, sic et simpliciter, de coup d’État. Et il y a ceux qui rétorquent : tout est régulier, la Constitution française le dit. Avant de plonger dans le débat, faisons un petit récapitulatif des épisodes précédents.

8-9 juin, élections européennes : avec 31,3% des voix, le mouvement de Marine Le Pen et Jordan Bardella dépasse tout le monde et obtient 31 sièges. Besoin d’Europe, la coalition dont Renaissance, le parti de Macron, est également membre, s’arrête à 14,6 % des voix et 13 sièges. Autant que Réveiller l’Europe, la petite coalition menée par le Parti socialiste.

30 juin, élections législatives anticipées. Prenant acte du mauvais résultat, le président Macron convoque des élections législatives anticipées. Le résultat, conforme à la proposition du "front républicain" contre la droite, change la donne : la droite de Le Pen-Bardella n’obtient "que" 142 sièges, dépassée par la coalition de gauche Nouveau Front populaire (178) et par Ensemble (150), la coalition des partis "macroniens".

En fait, avec ce vote, trois blocs mutuellement irréconciliables se sont formés.

Aussi parce qu’il était clair que, malgré la dissemblance des résultats, tant le vote européen que le vote politique avaient une caractéristique très visible : être un vote de protestation contre Macron et ses politiques. Nous avions alors déclaré dans un commentaire que Macron avait sacrifié la France, la condamnant à l’ingouvernabilité, pour se sauver lui-même. C’est lui qui aurait dû partir, et non le Parlement.

Et en effet, aujourd’hui, la France ne peut en aucun cas former un gouvernement. Pour une raison simple : le Nouveau Front Populaire (PFN) déteste Macron tout autant que Le Pen et son peuple. Et Macron, qui devrait former un gouvernement avec le NFP pour écarter les droites, déteste à son tour ses alliés potentiels.

C’est là qu’intervient le débat. Le NFP, dont l’actionnaire majoritaire est le parti de gauche radicale La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a désigné Lucie Castets, une économiste proche du Parti socialiste, comme première candidate. Et Macron a dit non. Pourquoi ? Essentiellement parce que non. Parce que politiquement, il n’aime pas ça. Il ignore la voix du peuple qui s’adresse à lui, comme le veut la démocratie, par la médiation de la formation politique qui a remporté le plus de suffrages lors des élections.

S’agit-il d’un coup d’État ? La Constitution française ne dit pas grand-chose à ce sujet. Elle dit (article 8) : "Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement". Il nomme. Pas "choisit". Et vraisemblablement, il nomme en fonction du résultat du vote populaire (sinon, à quoi bon voter ?), et non en fonction de ses goûts. Sinon, comme on l’a dit, il n’est plus le président de la République (c’est-à-dire de tous les Français) mais le chef d’une des coalitions en lice.

D’autre part, comment peut-on parler de coup d’État ? Macron n’a pas nommé Castets, comme la Constitution le lui permet puisque l’acte de nomination d’un premier ministre lui revient à lui et à lui seul. Et le jugement politique (que nous confirmons : Macron sacrifie sciemment la France et ignore la volonté du peuple français pour se maintenir au pouvoir) n’a rien à voir avec le processus institutionnel.

Tout cela pour dire qu’à notre époque, se retrancher derrière le mot "démocratie" n’est peut-être plus suffisant. Et que nous devrions nous contenter de moins. Démocratie signifie "pouvoir du peuple", rien d’autre. Un pouvoir qui, dans nos sociétés, s’exerce par la médiation de corps intermédiaires : partis, syndicats, associations, etc. Sommes-nous bien sûrs que ce qui se passe en France ces dernières semaines est un exemple parfait de "démocratie" ? Ce n’est pas que tout ce qui n’est pas Poutine ou Xi Jinping soit parfait, même si c’est ce que l’on veut nous faire croire. Et il n’est pas vrai que si nous nous montrons un peu plus critiques envers nous-mêmes, nous risquons d’être colonisés par les méchants susmentionnés. C’est même le contraire.

Prenons, pour rester en France, l’exemple de l’arrestation de Pavel Durov. Macron a fait ce que même Poutine n’avait pas osé faire : arrêter le créateur du réseau social le plus utilisé, parce qu’il est sûr, par ceux qui, dans d’innombrables pays, ont des problèmes avec le pouvoir. Nous avons aussi mené d’énormes guerres pour apporter la liberté, celle de Durov serait une affaire de prix Nobel, n’est-ce pas ? Malheureusement, pour les mêmes raisons (vie privée, sécurité...), Telegram est également très apprécié par ceux qui ont des crimes à cacher. Mais accuser Durov d’être complice du trafiquant de drogue qui utilise Telegram pour organiser son trafic, est-ce vraiment démocratique ? Si je disais que ma voiture est à la disposition de tous ceux qui en ont besoin et que l’un d’entre eux l’utilisait pour braquer une banque, serais-je son complice ? Et pourquoi ne serais-je pas, au contraire, "récompensé" si ma voiture a permis, par exemple, de sauver une vie ?

Il ne nous échappe pas que la figure de Durov, Télégramme ou pas, est entourée d’une myriade de côtés sombres qui ne nous laissent pas tout à fait indifférents. Mais soyons honnêtes : une fois Telegram mis sous contrôle, nous pourrions peut-être déjouer quelques crimes mais aussi exposer des milliers de dissidents de toutes couleurs qui utilisent le réseau social pour communiquer et survivre. Et qu’on ne vienne pas nous dire, s’il vous plaît, qu’un contrôle exercé par les pays démocratiques ne les exposerait pas au péril de leur vie : on ne compte plus les saloperies commises par les pays démocratiques entre les guerres, les coups d’État, et les différents systèmes par lesquels le monde libre se maintient libre. Pourquoi les Saoudiens qui ont massacré le journaliste (et citoyen américain) Kashoggi n’ont-ils pas été bannis ? Et ce n’est qu’un exemple parmi mille autres.

Ayant un brin de paille d’un kilomètre de long, Macron a fait une déclaration disant que l’arrestation de Durov n’était liée qu’à des questions judiciaires et non politiques. Il est tout de même curieux que tout cela se produise alors que dans de nombreux pays (Russie mais aussi Ukraine, sans parler des pays de l’UE qui viennent d’adopter la loi sur les services numériques), on tente de mettre sous contrôle, voire d’interdire, l’incontrôlable Telegram. Ou en tout cas là où l’intention louable de construire un "environnement numérique sûr et responsable" (dixit l’UE) ne dissipe pas les doutes d’une volonté parallèle de contrôle et de censure.

À cet égard, il nous semble incroyable, à nous personnes soupçonneuses, de constater le peu d’importance accordée en Italie (et ailleurs) à la "confession" de Mark Zuckerberg, patron de Meta, qui, dans une lettre adressée au président de la commission de la justice de la Chambre des représentants des États-Unis (donc pas n’importe quel Pincopallo), a admis avoir censuré Facebook et Instagram sur Covid et Hunter Biden à la demande de la Maison-Blanche, c’est-à-dire de Joe Biden et de Kamala Harris. Souvenez-vous de la polémique plus ou moins justifiée sur le travail des hackers russes pour le compte de Trump en 2016. Et cette censure de Zuckerberg au profit de Biden n’est-elle pas une sorte de gigantesque piratage préventif ? Et pourquoi en parle-t-on si peu ? Peut-être est-ce là l’environnement numérique sûr et responsable que nous voulons créer ?

29 août 2024

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Bernard Cazeneuve : portrait d’un ennemi du peuple

Macron a déclenché une dissolution de l’Assemblée et des élections en urgence à la veille de l’été en espérant que cela lui permettrait de terminer son mandat en gouvernant avec le RN. Le plan ne s’est pas déroulé comme prévu, et depuis deux mois, il fait tout pour effacer son échec et se maintenir au pouvoir.

Pour « tester » l’opinion, toute une série de noms détestables ont été diffusés durant l’été en tant que possibles Premiers Ministres : l’extrême droite Wauquiez, le politicien aérophage Xavier Bertrand, la bourgeoise illuminée Valérie Pécresse et même Ségolène Royal. Rien ne nous a été épargné. Des figures qui ne représentent qu’elles-mêmes mais sont détestées par quasiment tout le monde.

C’est finalement Bernard Cazeneuve qui semble décrocher le poste. Visage d’huissier, vêtements des années 1940 et idées fétides. Il a été Ministre de l’Intérieur, Ministre du Budget et Premier Ministre sous François Hollande. Il est reçu ce lundi par Macron, dans un ultime round de “négociations”, avant les deux anciens présidents de la République François Hollande et Nicolas Sarkozy.

Le système fait déjà bloc derrière Bernard Cazeneuve : le porte-parole du Rassemblement National déclare qu’« il n’y aura pas une censure de principe » s’il est Premier Ministre. Bayrou, sorti d’une réalité parallèle, déclare qu’il est « expérimenté et qu’il a un crédit dans l’opinion ». Yaël Braun-Pivet, figure de l’aile droitière du macronisme valide sa nomination. La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo estime qu’il « saura rassembler ». L’ancien Ministre Luc Ferry lui conseille même « d’intégrer le RN » dans son gouvernement.

La classe politique et médiatique veut rendre légitime un individu qui représentait jadis une fraction du Parti Socialiste. Parti qui pèse désormais moins de 2% aux élections. Autrement dit, Cazeneuve est insignifiant. Sans commune mesure avec les 30% d’électeurs du Front Populaire et les 22% de la France Insoumise qui ont été balayés d’un revers de la main. Mais puisque Cazeneuve sera probablement le prochain chef du gouvernement, revenons sur sa carrière tâchée de sang, de larmes et de destructions :

Rémi Fraisse

2014, Cazeneuve est Ministre de l’Intérieur. À la tête de la police, il mène une répression féroce, en particulier contre les luttes écologistes. Rétrospectivement, Darmanin n’est qu’un modeste continuateur des violences de ce prédécesseur.

Cette année-là, une lutte s’enracine à Sivens, dans le sud-ouest de la France, contre un projet de barrage destiné à une poignée d’agriculteurs productivistes. Décidément, l’histoire bégaye.

Face aux contestataires, Cazeneuve déploie une violence maximale, plusieurs personnes sont mutilées par les gendarmes. Et la répression atteint son paroxysme le 25 octobre. Sur une esplanade déboisée, le Ministre fait déployer des centaines d’hommes armés avec la consigne d’utiliser tout leur arsenal. Des dizaines de grenades explosives sont tirées. L’une d’elle, tirée en pleine nuit, au milieu d’une foule, arrache la colonne vertébrale de Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans.

Plutôt que de prévenir les secours, les gendarmes traînent le corps inanimé et le dissimulent toute la nuit. Le lendemain, les médias parlent d’un cadavre « retrouvé » à Sivens, comme s’il était mort tout seul. Les autorités tentent de faire croire que des explosifs contenus dans le sac de la victime l’auraient tué. Mensonge macabre. La vérité finit par être révélée : pour la première fois depuis des décennies, un manifestant a été tué par l’État.

Plutôt que de provoquer un choc politique, le PS choisit de soutenir sans réserve les gendarmes responsables. Pire : ils interdisent toutes les manifestations pour Rémi Fraisse, qui sont à leur tour durement réprimées. C’est un tournant majeur de l’histoire politique française : les forces de l’ordre savent qu’elles peuvent tuer un opposant sans réaction d’ampleur, et avec le soutien de leurs supérieurs. Bernard Cazeneuve, ira jusqu’à déclarer cyniquement quelques années plus tard : « ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens ».

La justice a depuis classé sans suite l’enquête sur la mort de Rémi Fraisse.

État d’urgence

Novembre 2015. Le gouvernement socialiste profite honteusement des attentats du Bataclan pour décréter l’État d’urgence et abolir toutes les libertés publiques.

Dès les premières heures, 3579 perquisitions administratives sont lancées dans tout le pays par Cazeneuve, frappant dans leur grande majorité des musulmans et des musulmanes. Des enfants sont placés en garde à vue pour des propos considérés comme suspects, des portes volent en éclat et la police terrifie des familles. Il n’y aura aucune suite à cette vague sans précédent de perquisitions.

L’état d’urgence permet l’assignation à résidence de toute personne dont il existe « des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics ». Bernard Cazeneuve va ainsi interner arbitrairement à domicile 404 personnes, parfois pour plusieurs mois. Alors que la COP 21, sommet sur le climat, est prévue à Paris, il utilise sans complexe l’arsenal anti-terroriste pour frapper des écologistes. « J’assume totalement cette fermeté », se vantera le ministre de l’Intérieur. Fier d’utiliser les morts d’un attentat pour interdire des manifestations pour l’environnement.

Loi travail

En 2016, le gouvernement socialiste lance une « Loi Travail », qui précarise les salariés. Un grand mouvement qui dure du mois de mars à juin.

La répression ordonnée par Bernard Cazeneuve est militarisée. L’usage des LBD est alors généralisé, la BAC et les compagnies d’intervention sont envoyées pour choquer les cortèges. Plusieurs manifestants sont éborgnés. Les arrestations pleuvent. C’est devenu habituel, mais à l’époque, c’était relativement nouveau.

La violence déployée contre un mouvement social et syndical par un gouvernement « de gauche » est sans précédent, et préfigure celles qui suivront : notamment contre les Gilets Jaunes ou sur les retraites.

Et à nouveau, Bernard Cazeneuve utilise l’État d’urgence pour prononcer des « interdictions de paraître », un dispositif anti-terroriste d’exception qui est dirigé contre des manifestants. Il permet d’interdire, sans décision judiciaire, à une personne d’être présente dans une ville lors d’une manifestation, sur la seule base des souhaits de la police. Un précédent gravissime.

Mesures racistes

En 2016, la loi Cazeneuve sur l’asile et l’immigration va plus loin que celles votées par Sarkozy, et prépare le terrain aux mesures de Darmanin. Elle brutalise le sort des personnes exilées, permet d’enfermer des enfants en centres de rétention et instaure la fin du secret médical pour les malades étrangers.

Cazeneuve propose le nom de Fabrice Leggeri à la tête de FRONTEX, l’agence européenne de surveillance des frontières. Leggeri est depuis accusé de graves violations des droits humains et de crimes contre l’humanité lors de son passage à FRONTEX. Il est désormais membre du Rassemblement National, et eurodéputé sous cette étiquette.

Enfin, Cazeneuve a lancé une immense opération d’expulsion de migrants à Calais, pour démanteler de façon inhumaine la « jungle ». Les tentes sont gazées, l’eau potable également, les tirs de grenades ont lieu chaque nuit, un véritable enfer.

Cadeaux au patronat

Avant cela, en 2013 et 2014, Bernard Cazeneuve avait été ministre du budget. C’est lui qui a défendu le CICE : le « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » qui était un immense cadeau aux entreprises. Une réduction d’impôts massive, prétendument pour « aider à la création d’emplois ».

10 ans plus tard, ce dispositif a coûté 100 milliards d’euros. Et n’a pas créé d’emplois. Cet argent aurait pu financer les services publics et protéger les retraites. Et si une telle somme avait été directement redistribuée à des travailleurs, cela aurait représenté des centaines de milliers d’emplois.

Permis de tuer

En 2017, c’est Bernard Cazeneuve qui porte la loi qui « assouplit » la possibilité de tirer à balles réelles pour les forces de l’ordre. Durant la campagne présidentielle de 2012, les policiers avaient manifesté, en armes pour réclamer une « présomption de légitime défense » – autrement dit, un permis de tuer. La revendication avait été reprise par les candidats du FN et de l’UMP.

En 2017, c’est ainsi le PS qui modifie le cadre de la légitime défense et étend l’usage des armes à feu. Les policiers obtiennent le droit de tirer non seulement pour se défendre, mais aussi pour « défendre un lieu sous leur responsabilité » – on devine les interprétations qui peuvent être faites dans le cas de luttes contre des grands projets –, « lorsqu’ils doivent empêcher un détenu de s’échapper » mais aussi « pour empêcher une voiture de se soustraire à un contrôle ». Depuis, le nombre de tirs et de morts a explosé. La mort de Nahel par exemple, est le résultat direct de la mesure de Cazeneuve.

Rwanda

En 1998, Cazeneuve est rapporteur d’une « Mission d’information parlementaire sur le rôle de la France au Rwanda ». Il contribue à cacher la responsabilité écrasante de la France dans le génocide commis en 1994, et en particulier le rôle de l’Élysée du côté des criminels.

En 2021, une commission d’historiens présidée par Vincent Duclert rend ses conclusions sur la responsabilité de l’Élysée, et Cazeneuve tente à nouveau d’empêcher le PS de reconnaître l’évidence, c’est-à-dire l’implication du gouvernement socialiste de l’époque dans le carnage.

Le plan de transition avec le Pen

Pour finir, Cazeneuve a été un éphémère Premier Ministre à la fin du mandat crépusculaire d’Hollande, juste avant l’élection de Macron.

En mai 2017, alors que l’extrême droite est au second tour face à Emmanuel Macron, Bernard Cazeneuve élabore un « plan pour préserver la paix civile ». Il ne s’agit pas de s’opposer à une éventuelle arrivée au pouvoir de Marine Le Pen mais au contraire de réprimer plus efficacement les mobilisations qui pourraient s’opposer à l’extrême droite.

« Les pouvoirs publics ont anticipé des violences de militants de l’ultra-gauche en cas d’élection de Marine Le Pen à l’Élysée » explique alors Le Figaro. À l’époque, Cazeneuve envisage de « rester en poste pour gérer la crise » car il anticipe « une vague de violences consécutives à l’élection de la candidate du Front national ».

Au ministère, on ne craint pas l’arrivée du fascisme, mais « des mouvements d’extrême-gauche » qui « chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux » poursuit Le Figaro, séduit par Cazeneuve.

L’idée du Ministre est donc, dans un tel scénario, de « rester en poste jusqu’aux élections législatives, après l’élection de la nouvelle présidente », « une pratique contraire à la tradition républicaine, mais conforme à la constitution ». Il s’agirait d’une « cohabitation forcée » entre le PS et le FN pour « gérer la crise » et « assurer la sécurité de l’État », avec la crainte « qu’un nouveau ministre de l’Intérieur, éventuellement inexpérimenté, prenne ses fonctions dans un tel contexte ». Dès 2017, le PS et en particulier Cazeneuve envisageaient donc déjà de livrer le pays à l’extrême-droite tout en écrasant les possibles résistances par la force. Glaçant.

En retraçant ce pédigrée, la nomination par Macron d’un tel individu à la tête d’un gouvernement autoritaire bafouant le résultat d’une élection eût été parfaitement cohérente et logique. Mais on ne réécrit pas l’histoire d’une aussi médiocre tambouille.

   

2 septembre 2024

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Hannibal Genséric

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