« Tous les peuples de la Terre seront enchaînés au trône d'Israël, à la suite d'une guerre mondiale atroce où les trois quarts des populations seront décimées. Il faudra trois cents ânesses pour porter les clefs du Trésor. »
Le Talmud
dimanche 5 juillet 2020
Les génocides dans l’histoire. Au temps de Gengis Khan et de Tamerlan
Le XXe siècle n’a
pas inventé la barbarie. Du XIIIe au XVe, Gengis Khan puis Tamerlan
semèrent la terreur et la mort de l’Asie jusqu’à l’Europe.
Que
le XXe siècle fut le plus meurtrier de l’histoire est une opinion
communément partagée. L’accumulation des pertes humaines au cours des
deux guerres mondiales — sans même parler de celles qui les ont
précédées et suivies par dizaines -, les crimes de guerre et les crimes
contre l’humanité, culminant avec
l’utilisation d’armes de destruction massive, y compris l’arme atomique,
sur des populations civiles devenues enjeu des conflits, tout semble
contribuer à faire de ce siècle l’« âge des extrêmes (1) ». Au moins en ce qui concerne l’ampleur des dévastations, le nombre des victimes et la barbarie des bourreaux. Or rien n’est moins sûr. Sauf à se référer à une période d’accalmie provisoire sur un territoire limité ou au mythe de la « guerre propre ».
Mais si l’on étend l’observation aux populations de l’ensemble de la
planète, sur toute la durée du deuxième millénaire qui vient de
s’achever, les certitudes vacillent. Pas une année de paix sur terre au cours de ces mille ans, mais
plusieurs milliers de conflits : invasions et conquêtes, guerres
tribales et ethniques, féodales, dynastiques, nationalistes, coloniales
et impérialistes, guerres civiles et guerres de religion, jacqueries,
guérillas, guerres de libération, révoltes et révolutions, razzias et
pirateries… L’immense majorité des quelque 40 milliards d’humains qui
ont vécu pendant ce millénaire ont subi au moins une guerre durant leur
courte vie (2). Misère, ignorance, soumission ont été le sort commun de cette humanité à plus de 90 % paysanne (3),
exploitée par une minorité de prédateurs cupides — féodaux,
propriétaires, usuriers[a]-, écrasée de corvées et d’impôts, subsistant à
la limite de la survie, dans une insécurité permanente, entre deux
conflits meurtriers et destructeurs dont elle fait toujours les frais, à
la fois proie et butin. Sous le joug d’une interminable cohorte de tyrans prospérant sur
l’échiné des peuples : empereurs, rois, sultans, chahs, shoguns,
généralissimes, caudillos, présidents, princes et barons, ministres et
vizirs, papes et califes... Tous assoiffés de gloire, de pouvoir et de
richesse, prêts à toutes les ignominies pour les conquérir ou les
préserver, pétris de haines inexpiables, en guerre permanente les uns
contre les autres au nom de Dieu, de la civilisation, du drapeau ou du
parti. Hier comme aujourd’hui, paix et relative prospérité n’ont jamais été
que le privilège provisoire d’un petit nombre. Celles dont bénéficie
depuis un demi-siècle l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord — un
dixième de la population mondiale — ne sauraient faire illusion. Dans le
même temps, partout ailleurs, les guerres, plus d’une centaine, ont
fait rage, dont les Occidentaux, épargnés, ont été souvent les
instigateurs et les acteurs. Pour les plus meurtrières (4), comme pour celles dites « de faible intensité ».
Mais qu’est-ce qu’un conflit de faible intensité pour celui dont la
moitié de la famille a été massacrée et l’autre, après un interminable
exode meurtrier, croupit dans un camp de réfugiés sans espoir de retour
au pays réduit en cendres ? Environ deux cents guerres, 200 millions de morts, 2 % de la population du siècle (5) :
le XXe est dans la norme moyenne de ceux qui l’ont précédé. autant
que, tout au long du millénaire, se retrouve tout ce que nous croyons
être les caractéristiques des persécutions du siècle dernier : massacres
de populations entières, déportations et marches de la mort, camps
d’extermination, liquidation systématique de Prisonniers, viols,
tortures et exécutions sommaires, terreur contre toute velléité de
résistance [b], asservissement et mise en esclavage des rescapés. Mais aussi
pillages, destruction par le feu et anéantissement des villes,
villages, cultures et moyens de production. Crimes de guerre et contre
l’humanité entraînant l’exode misérable des populations survivantes,
livrées au brigandage et à la guerre civile, victimes d’épouvantables
famines et bientôt décimées par la propagation d’épidémies plus
dévastatrices que les carnages. Le tout au nom d’idéologies le plus
souvent messianiques et racistes. A commencer par celle véhiculée par la
sainte Bible, dont le Dieu génocidaire de l’Ancien testament serait
aujourd’hui passible du Tribunal pénal international (6). Guerres et massacres n’ont cessé d’ensanglanter le monde : à toute
époque et en tout lieu, c’est le dénominateur le plus commun d’une
histoire inhumaine qui n’a pas attendu le siècle dernier, la guerre
industrielle, les technologies des armes de destruction massive et des
usines de la mort pour commettre le pire. Au reste, avec 900.000 morts
en quatre-vingt-dix jours, d’avril à juin 1994, soit une moyenne
de 10.000 par jour, le dernier génocide du millénaire, celui des Tutsis
rwandais, vient nous rappeler que la machette peut se révéler aussi « performante » que la chambre à gaz. Dans l’interminable litanie des persécutions précédant celles du
XXe siècle, deux séries, pour le moins, méritent une mention
particulière par leur durée, leur étendue et leur sauvagerie, perpétrant
pendant des siècles d’indicibles apocalypses.
Empire de Gengis Khan
- La première concerne les
terrifiants ravages propagés par les gengiskhanides puis par les
timourides, du XIIIe au XVe siècles, dans toute l’Eurasie, du Pacifique
au Danube, en Chine, en Inde, au Proche-Orient, où se concentrent la
majorité de la population humaine et les civilisations les plus
avancées. Presque ignorés en Occident, ils ont laissé dans la mémoire
des peuples d’Orient des traces indélébiles dont ont rendu compte
chroniqueurs et historiens chinois, hindous, persans, arabes, slaves (7)… - La seconde, tout aussi dévastatrice, a accompagné, du XVIe au
XXe siècles, la conquête du monde par les puissances européennes. Il avait fallu près de trente ans à Gengis Khan pour unifier par la
force sous sa poigne de fer les multiples tribus mongoles qui
s’entre-déchiraient. Il a suffi d’une vingtaine d’années, de 1205
à 1227, pour que les équipées sauvages de quelque 150.000 cavaliers
mettent l’Asie à feu et à sang, faisant des dizaines de millions de
victimes, du Pacifique à la mer Noire, avant que la mort du Grand Khan
n’épargne in extremis l’Europe occidentale. L’invasion commença par le
génocide du peuple Tangut du royaume Sihia, en Chine du Nord-Ouest. Des
dizaines de villes prospères furent entièrement détruites, les provinces
ruinées, définitivement transformées en steppe aride, au cours d’une
guerre acharnée qui fit des centaines de milliers de victimes et se
termina dans une immense hécatombe de 600.000 Tanguts : « Jusqu’au dernier homme, ils sont exterminés. Le Khan a anéanti leur peuple. » Puis ce fut le tour de l’empire Kin de la Chine du Nord-Est. Après
avoir, au printemps 1211, au nord de la Grande Muraille, écrasé une
armée de 500.000 hommes dont on pouvait encore, dix ans plus tard,
contempler à l’infini les ossements blanchis par le soleil, les Mongols
déferlent sur le pays, massacrant entre autres toute la population de la
capitale, chassant devant eux dans un gigantesque exode les populations
terrifiées, ravageant villages et cultures, affamant les villes,
incendiant, pillant, violant, tuant tout ce qu’ils rencontrent.
En 1215, ils assiègent et prennent l’immense cité de Pékin. Pour
échapper aux vainqueurs, 60.000 femmes se jettent du haut des murailles
qui, sur 43 kilomètres, entourent la ville. Des dizaines de milliers de
personnes, déjà affaiblies par la famine et réduites au cannibalisme,
sont massacrées. Des épidémies, en particulier de typhus, font d’autres
dizaines de milliers de victimes, forçant les envahisseurs à quitter la
ville, surchargés de leurs butins de femmes et de jeunes garçons, d’or,
de pierreries, de soieries… après avoir tout pillé et brûlé. La
population rescapée tente de survivre, sans abri, sans nourriture, sans
eau, au milieu des décombres où les cadavres se décomposent pendant des
mois. Bientôt, la famine s’étend à d’autres provinces, chassant sur les
routes des millions de Chinois se mêlant dans leur exode à ceux qui
fuient les Mongols, dans un immense désordre où prospèrent concussion,
brigandage, guérillas et jacqueries, telle la « révolte des manteaux rouges »,
réprimée comme toujours avec une sauvagerie inouïe. Partout et pour des
décennies, les terres cultivées reculent, villes et villages ruinés
périclitent, insécurité et force brutale dominent les rapports sociaux.
Un scénario déjà bien rodé qui allait se répéter dans toute l’Asie et
dans l’ensemble du monde jusqu’à nos jours. La troisième invasion, la pire de toutes, frappa l’immense empire
turco-iranien du Khawarezm couvrant l’Iran, la Transoxiane et
l’Afghanistan. Berceau d’une civilisation millénaire avec ses brillantes
cités : Samarkand, Bukhara, Gurgendj, Balkh, Merv, Nichapur, Bamyan,
Hérat, Gazni… Deux ans suffirent aux Mongols, de 1220 à 1222, pour
anéantir un des espaces les plus avancés de la planète, ravager les
campagnes et les irrigations, piller et réduire en cendres les cités les
plus florissantes, ruiner le commerce et l’artisanat, réduire en
esclavage et à la déportation des populations entières et massacrer des
millions d’êtres humains. On ne fait pas de prisonniers : les vaincus des armées et garnisons
qui n’ont pas été tués sur les champs de bataille sont systématiquement
décapités, de même que tous les êtres vivants des villes assiégées qui
ont trop longtemps résisté, enfermés pendant des mois « comme des pourceaux à l’enclos avant l’abattoir »
exécutés par dizaines de milliers, dans des flots de sang, les corps
abandonnés aux charognards, les têtes empilées en d’immenses pyramides,
les hommes d’un côté, les femmes et les enfants de l’autre, une pratique
qui allait se perpétuer pendant des siècles jusque dans l’Empire
ottoman et les Balkans. A Nichapur comme à Hérat, « pas une tête ne fut laissée sur un corps, pas un corps ne conserva sa tête », tout fut massacré « y compris les chiens et les chats ». Dans le même temps, une autre équipée sauvage se poursuit à l’ouest,
ravage l’Azerbaïdjan, brûlant, pillant, tuant tout sur son passage,
rayant de la carte Qum, Zendjan, Qazvin, égorgeant toute la population
d’Hamadan, puis fait subir le même sort à la Géorgie, taillant en pièces
les armées chrétiennes, avant d’aller écraser une coalition des princes
russes à la bataille de la Kalka, le 31 mai 1222. Tous les prisonniers
vaincus sont exécutés, et les princes couchés sous des planches foulées
par les chevaux mongols. De ce jour de deuil de l’histoire russe date le
début de leur asservissement aux Mongols de la future « Horde d’or », qui durera plus de deux siècles. Car les héritiers de Gengis Khan qui se partagent l’Empire vont
poursuivre son expansion avec les mêmes méthodes. Avant d’asseoir leur
implacable domination, pendant un siècle et demi, sur les peuples
asservis, prospérant sur la misère des masses paysannes écrasées
d’énormes tributs fiscaux, restés sous la botte des féodaux locaux,
collaborateurs empressés de servir les nouveaux maîtres invincibles. En Europe centrale, tout fut dévasté en quatre ans, de 1237 à 1241.
Rois et princes bulgares, hongrois, russes, polonais, allemands, leurs
chevaliers d’élite et leurs formidables armées furent massacrés.
Déferlant par le nord sur la Russie, les Mongols prirent Riazan, où la
moitié de la population fut égorgée, l’autre brûlée vive. Tour à tour,
toutes les villes tombèrent et connurent un sort comparable : Bielgorod,
Moscou, Vladimir, Sousdal, Rostov, Iaroslav… L’Europe occidentale, restée indifférente à tous les génocides
précédents, soudain menacée, envahie de flots de réfugiés propageant la
terreur d’« une race d’hommes monstrueux et cruels sortie des extrémités de la terre »,
arme pour les arrêter 40.000 croisés et chevaliers teutoniques. Ils
sont exterminés, près de Liegnitz, par des Mongols deux fois plus
nombreux, qui promènent la tête du chef de guerre Henri de Silésie au
bout d’une pique et envoient au Khan Ogodeï 500 sacs d’oreilles [c]. En trois semaines, le pays est désertifié, entièrement pillé et détruit, toute la population massacrée « depuis les vieux jusqu’aux jeunes et nouveau-nés ».
Même sort pour les 100.000 guerriers de Bela IV et toute la Hongrie
dont la moitié de la population périt en quelques mois. A portée du
Rhin, de Vienne, de Venise, les Mongols se replient pour préparer la
dernière offensive. La mort d’Ogodeï et les querelles dynastiques qui
s’ensuivirent en décidèrent autrement. En Asie, les Mongols ravagent complètement l’Anatolie du puissant
royaume des Seldjoukides et, depuis le Khawarezm déjà conquis et anéanti,
lancent, pendant un quart de siècles, des expéditions dévastatrices sur
le Cachemire et le Penjab. Sans réussir à vaincre durablement le
sultanat de Delhi. Restait le califat abbasside de Bagdad. Il subit le même sort que les
autres. Ses armées écrasées, en 1258, la ville de près de un million
d’habitants fut assiégée et prise d’assaut, puis durant huit jours,
entièrement pillée, la population massacrée, le calife, commandeur des
croyants et descendant de Mahomet, supplicié, à la grande joie de toute
la chrétienté, qui voyait l’islam anéanti. Puis ce fut le tour,
en 1259-1260, de la Syrie des Ayyoubides, pillée et ravagée d’Alep à
Gaza, en passant par Damas et sa Grande Mosquée, avec le concours
empressé des troupes chrétiennes d’Arménie et la complicité des croisés
du littoral. Seule l’Égypte des Mamelouks, dernier bastion de l’islam,
où saint Louis avait capitulé dix ans plus tôt [d], échappa aux Mongols. Ils eurent moins de succès dans le Sud-Est asiatique, dans l’empire
birman, au royaume Khmer, au Tchampa et en Annam, où ils ne purent se
maintenir malgré leurs expéditions destructrices. En Corée, après avoir
ecrasé une armée de 300 000 hommes mobilisant tous les Coréens âgés de
seize à soixante ans, il fallut dix ans de massacres et les pires
exactions pour réduire guérillas et résistance nationale. Après l’effondrement en 1234 de la dynastie des Kin, en Chine du
Nord, ravagée par la famine et la peste qui fit plus de un million de
morts, les Mongols se lancent à l’assaut du sud, l’empire des Song, le
plus peuplé de la planète, berceau du nationalisme et de la culture
chinois. Il leur fallut des décennies pour réduire une à une, avec leurs
méthodes habituelles, la multitude des grandes cités, unifier toute la
Chine sous leur poigne de fer et y fonder la dynastie des Yuan, qui se
maintint moins d’un siècle (1279-1367). Sans jamais être acceptée par un peuple qui, bien que réduit de 100 à
60 millions d’habitants en soixante-quinze ans de guerre, resta en
constante rébellion. Jusqu’à ce que l’une d’elles, partie du sud, sous
la conduite d’un petit moine défroqué gardien de troupeaux, Zhu
Yuanzhang, les en chasse, après des années de guérillas sanglantes. Se
proclamant empereur, il fondait pour trois siècles la dynastie des Ming,
qu’il inaugura par trente ans de l’un des règnes les plus tyranniques
et sanglants de l’histoire chinoise. Les gengiskhanaïdes, empêtrés dans leurs perpétuelles querelles,
trahisons et meurtres dynastiques, étaient en pleine décadence lorsque
déferlèrent sur l’Asie, à partir de 1370, les hordes de cavaliers
nomades turcs de Timor Leng, Timour le boiteux, Tamerlan[e], nouveau
cavalier de l’apocalypse, dans la foulée d’un autre fléau qui venait de
le précéder : la grande peste. Parties des steppes au nord de la Crimée
en 1347, elles avaient gagné par la mer Noire tout le Bassin méditerranéen,
Byzance, la Syrie, l’Égypte, l’Afrique du Nord, l’Europe occidentale,
Espagne, Italie, France, en pleine guerre de Cent Ans… En deux ans,
entre un tiers et la moitié des populations touchées disparut.
Empire timouride
En
trente-cinq ans, Tamerlan, grand maître en fourberies et trahisons,
arriva à des résultats comparables, surpassant dans les tueries et les
dévastations les Mongols, dont il se prétendait le descendant. Même si les musulmans — ce n’étaient sans doute pas les bons —
furent ses plus nombreuses victimes, par millions. Tour à tour, l’Iran,
le Caucase et la Russie, l’Inde, la Syrie, l’Empire ottoman de Bajazet (« Un petit prince comme toi peut-il se mesurer avec nous ? »)
furent méthodiquement ravagés : populations massacrées, villes
incendiées, campagnes, cultures, irrigations désertifiées. Sans aucun
souci d’occuper ni d’exploiter les territoires conquis. Seulement
détruire après un combat mortel entre nomades et sédentaires, cavaliers
et fantassins. Mais « que peut un troupeau de poulains et de génisses contre des tigres et une bande de loups ? ». Et les timourides utilisent contre les populations civiles les mêmes
méthodes que les Mongols. Les uns et les autres n’ont-ils pas reçu la
mission divine d’établir, par la guerre, la paix universelle sous leur
seule autorité ? [f] On traîne derrière soi des dizaines de milliers de captifs, vendus
comme du bétail aux marchands d’esclaves, massacrés à l’occasion quand
ils deviennent trop encombrants (100.000 d’un coup aux portes de Delhi
par Tamerlan), ou utilisés à grande échelle comme boucliers humains
sacrifiés. Poussés désarmés à l’avant des troupes pour subir le premier
choc de l’ennemi ou à l’assaut des murailles des villes assiégées, par
vagues successives, passant les unes sur les corps des autres. On
déporte par dizaines de milliers, artisans, femmes et jeunes garçons qui
font partie du butin dans d’interminables marches de la mort jonchées
de cadavres. Et l’on répand ainsi partout une terreur indicible, enflée
de mille rumeurs que les envahisseurs entretiennent, sur leur
bestialité, leur invincibilité, leur absence totale d’humanité, jusqu’à
annihiler toute volonté de résistance. « Un jour raconte l’historien Ibn al-Athir, un
cavalier mongol entra seul dans un village et se mit à occire tous les
habitants les uns après les autres, sans que nul ne songeât à se
défendre. Un autre jour, un Mongol désarmé fit coucher par terre un
individu qui s’était rendu à lui, lui interdit de bouger, alla chercher
un sabre et le tua (8). » Faut-il réciter à nouveau la litanie des massacres des « hommes et femmes, jeunes et vieux, depuis les vieillards de cent ans jusqu’aux enfants au berceau », les semaines d’orgies dans les villes pillées, puis incendiées, les butins « d’or, d’argent, de rubis et de perles, de jeunes garçons et filles tous d’une grande beauté »
à Hérat, Sebzewar, Zarendj, Khandahar, Chiraz, Ispahan, Bagdad, Moscou,
Vladimir, Mojaïsk, Astrakhan, Saraï, Lahore, Moultan, Delhi, Alep,
Homs, Balbek, Damas, Brousse, Smyrne... ? Ou s’en tenir aux spécialités timourides, des plus communes :
pyramides et tours bâties avec des têtes (90.000 à Bagdad, 70.000 à
Ispahan, 100.000 à Delhi, pour les meilleurs scores...) ;
aux plus ciblées sur les infidèles — milliers d’hindous écorchés vifs,
chrétiens aux pieds et mains coupés avant la décapitation, enterrés
vivants (4.000 Arméniens en Anatolie), brûlés vifs dans leurs églises. On voudrait se persuader que toutes ces abominations n’ont pu être
commises que par des peuples barbares et primitifs d’un autre temps. Ce
serait d’abord oublier qu’à l’époque des invasions gengiskhanides, les
très chrétiens et preux chevaliers des croisades ne se comportaient pas
différemment. Le bon Richard Cœur de Lion, par exemple, vrai héros de
bande dessinée de notre imagerie populaire, ne répugnait pas à faire
porter à son cheval un collier de têtes ennemies, et supervisa sans
broncher, à Acre, le massacre de 5.000 prisonniers sarrasins, qu’il fit
décapiter en violation des engagements pris. Ce serait surtout fermer les yeux sur le fait que toute la chrétienté
européenne n’allait pas tarder à prendre le relais, avec des méthodes
et des résultats aussi terrifiants. Du XVIe au XXe siècles, tout en se
déchirant dans d’inexpiables guerres de religion, dynastiques et
nationalistes, elle allait ravager l’ensemble de la planète, massacrer,
déporter, réduire en esclavage, soumettre et exploiter les peuples, en
Amérique, Afrique, Asie et Océanie. Mission et fardeau de l’homme blanc,
au nom de Dieu et de la civilisation.
(7) Sur cette période, on peut lire : René Grousset, L’Empire des steppes, Payot, Paris, rééd. 2001 ; et Jean-Paul Roux, Histoire de l’empire mongol, Fayard, Paris, 1993.
(8) Cité par Jean-Paul Roux, op. cit. --------------------------------------------------------------- NOTES de H. Genséric [a] La religion
juive permet l'usure, qui est interdite aux chrétiens (car le temps
n'appartient qu'à Dieu). Ainsi, depuis la nuit des temps, « le juif » deviendra progressivement
« l'usurier », et toute personne vivant dans la misère ou la précarité
pourra, sa vie durant, l'associer à son malheur, et y voir la cause de
sa ruine en même temps que l'incarnation du péché.
Voici ce qu'écrivait un observateur français de l'époque :
« … Un
plein baril d’oreilles… Les oreilles indigènes valurent longtemps dix
francs la paire et leurs femmes, demeurèrent comme eux d’ailleurs, un
gibier
parfait…» (1).C’est en ces termes choisis qu’un général français racontait les
exploits de ses troupes pendant la guerre de conquête de l’Algérie (2).
«… Tout ce qui vivait fut voué à la mort… On ne fit aucune
distinction d’âge, ni de sexe… En revenant de cette funeste expédition
plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au
bout de leurs lances… ».
[d]Selon une croyance populaire
tunisienne, lors de son escale à Tunis, Saint-Louis ne serait pas mort de la peste, mais, converti à l’Islam, il
aurait vécu comme un marabout, toujours vénéré jusqu’à aujourd’hui sous le nom
de Sidi Bou Saïd.
Son mausolée, près de Carthage, a
été brûlé par les islamistes lors du sinistre « Printemps Arabe » qui
a renversé le régime républicain et laïc de la Tunisie. Il est remarquable que les
autres marabouts de Tunis n’aient pas été ciblés par les islamo-terroristes, car
ces derniers soupçonnent que Saint-Louis est resté chrétien.
[f] On retrouve ici la mission de la "Nation Exceptionnelle" qu'est l'Amérique. Après avoir "civilisé" les peaux-rouges en les liquidant jusqu'au dernier, elle s'est attaquée depuis 2001 aux "barbares" du Moyen-Orient, afin de leur imposer la démocratie occidentale à coup de bombes, de tomahawk et de drones, sans oublier de brûler les champs de blé.
Durer : le programme de la caste dirigeante mondiale, à travers l’opération préliminaire dite « Covide », ou faire le vide par le virus. Communication de Michel Dakar, Villequier France, le 5 juillet 2020. http://aredam.net/durer.html
Documentation : 1984 d’Abner Dean (Epstein). Pour info : http://aredam.net/life-in-orwells-1984.pdf
Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.
Durer : le programme de la caste dirigeante mondiale, à travers l’opération préliminaire dite « Covide », ou faire le vide par le virus. Communication de Michel Dakar, Villequier France, le 5 juillet 2020.
RépondreSupprimerhttp://aredam.net/durer.html
Documentation :
1984 d’Abner Dean (Epstein).
Pour info :
http://aredam.net/life-in-orwells-1984.pdf
BON ET RICHE RAPPEL
RépondreSupprimerPropagande islamo-gauchiste
SupprimerTiens, Christian de Brie est un islamiste gauchiste ? C'est la première fois que j'entends parler de cette nouvelle catégorie d'islamistes.
Supprimerhttps://www.monde-diplomatique.fr/mav/76/BRIE/56235