Les autorités israéliennes
auraient dressé une liste interne de centaines d’officiers militaires et de
fonctionnaires de la Défense qui risquent d’être poursuivis par la Cour pénale
internationale de La Haye.
La liste comprend jusqu’à
présent quelque 200-300 personnes qui pourraient être arrêtées à l’étranger
pour des crimes de guerre présumés, alors que la Cour pénale internationale se
dirigerait vers l’ouverture d’une enquête sur les crimes de guerre perpétrés par
des Israéliens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a rapporté Haaretz jeudi.
L’identité
des personnes figurant sur la liste n’est pas connue et certaines
d’entre elles n’ont pas été informées, d’après le rapport non sourcé.
Cependant,
il est probable que certains des principaux dirigeants d’Israël, en
particulier ceux impliqués dans la guerre de 2014 à Gaza, y figurent.
Parmi eux se trouvent le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le
ministre de la Défense Benny Gantz, qui était alors à la tête de l’armée
israélienne, le député Moshe Yaalon, alors ministre de la Défense et
actuel député de l’opposition, et l’actuel chef de l’armée israélienne
Aviv Kohavi, qui était alors à la tête des renseignements militaires.
Les
anciens ministres de la Défense Avigdor Liberman et Naftali Bennett,
chefs des partis d’opposition Yisrael Beytenu et Yamina, respectivement,
peuvent également figurer sur la liste, ainsi que les anciens et
actuels chefs du service de sécurité du Shin Bet et d’autres officiers
de rang inférieur.
L’information n’a pas été confirmée par les responsables israéliens.
Israël
a probablement tenté de garder la liste secrète de crainte qu’elle ne
soit considérée par la CPI comme un aveu de culpabilité, selon le
rapport.
Un panel de trois juges de la CPI
devrait se prononcer dans les prochains jours ou semaines sur la
question de savoir si la Cour a compétence sur les territoires
palestiniens et peut ouvrir une enquête sur les crimes de guerre
présumés commis en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à
Jérusalem-Est.
Selon
des informations diffusées par les médias israéliens en juin, Israël a
nommé une équipe comprenant des fonctionnaires du Conseil national de
sécurité, des ministères de la Justice et des Affaires étrangères, et du
département international du parquet militaire de Tsahal, pour
coordonner la réponse du pays à toute action de la CPI.
Le
20 décembre, concluant un examen préliminaire de cinq ans sur la
« situation en Palestine », la procureure générale de la Cour, Fatou
Bensouda, a déclaré qu’elle avait « des motifs raisonnables de croire
que des crimes de guerre ont été commis » en Cisjordanie, dans la bande
de Gaza et à Jérusalem-Est par l’armée israélienne et le groupe
terroriste Hamas, ainsi que par d’autres « groupes armés palestiniens ».
Cependant, elle a renvoyé la question de la compétence aux juges, retardant l’affaire jusqu’à ce qu’ils se prononcent.
Israël
soutient depuis longtemps que la CPI n’a aucune compétence sur ce
dossier, car il n’y a pas d’État palestinien souverain qui pourrait
déléguer à la Cour la compétence pénale sur son territoire et ses
ressortissants.
Si
la Cour ouvre un tribunal pour les crimes de guerre, il est probable
que les personnes impliquées dans l’opération Bordure protectrice de
2014 seront les premières à être mises sur le banc des accusés. Plus de
2 000 Palestiniens ont été tués pendant les 50 jours de campagne
aérienne et terrestre de Tsahal à Gaza, destinée à endiguer les tirs de
roquettes et à détruire un réseau de tunnels d’attaque souterrains. Des
dizaines d’Israéliens ont également été tués, notamment par d’intenses
tirs de missiles sur des zones résidentielles situées en dehors de
l’enclave palestinienne.
Un certain nombre de fonctionnaires israéliens, dont l’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni,
ont été contraints d’annuler des voyages en Europe dans le passé par
crainte d’être arrêtés par les autorités locales en raison de leur rôle
dans des campagnes militaires et de crimes de guerre présumés contre les
Palestiniens.
Source : Times of Israël 16/07/2020
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Hannibal GENSÉRIC
quand y aura-t- il des personnes courageuses pour mettre fin à la barbarie des états-unis d'amérique et leur complisses ?
RépondreSupprimerje sais qu'il y en a déjà, mais pas assez.
A lire l'article il est question d'Israël, non des Etats-Unis. Malheureusement en politique il faut faire avec la taille du pays et ne pas jouer au boeuf plus gros que la grenouille. Que l'Europe mette déjà de l'ordre dans ses affaires plutôt que de vouloir toujours plus de sanctions contre la Russie.
RépondreSupprimerje vous remercie pour vos remarques pertinentes et j'en prends note.
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