Israël a affirmé avoir détruit plusieurs milliers de missiles qui étaient prêts à être lancés sur Israël. Cette affirmation exagérée d’Israël a été faite pour dissimuler l’échec militaire israélien à protéger ses habitants du nord, qui ont subi des maisons détruites, des pertes de revenus et un chaos général à cause des décisions erronées du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et de ses ministres d’extrême droite religieux, Ithmar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich.
L’armée israélienne tente d’entraîner le Hezbollah dans une guerre régionale à grande échelle, par des frappes aériennes massives et continues dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa. Seul Netanyahou bénéficie de ce plan pour pouvoir rester au pouvoir et éviter d’être emprisonné pour corruption. C’est la même raison pour laquelle Netanyahou continue de refuser un cessez-le-feu à Gaza, malgré les pertes massives de personnel militaire israélien, d’équipement et d’économie.
Netanyahou a ignoré la pression intérieure des familles des otages israéliens à Gaza et la pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza, ce qui mettrait fin aux attaques du Hezbollah depuis le Liban.
La réponse du Hezbollah à l’assassinat israélien de Fouad Shoukr, qui a été perpétré par une attaque ciblée à Beyrouth le 30 juillet, était calculée et audacieuse. Ils ont choisi des cibles spécifiquement conçues pour empêcher Netanyahou de déclencher une guerre régionale. Netanyahou espérait que le Hezbollah serait assez imprudent pour frapper des infrastructures stratégiques israéliennes et des civils, ce qui permettrait à Netanyahou de justifier une attaque à grande échelle contre Beyrouth.
Les cibles du Hezbollah étaient et sont toujours des bases militaires et non des civils.
Les États-Unis ont envoyé en Méditerranée orientale de nombreux navires et équipements militaires et ont envoyé Amos Hochstein, comme envoyé spécial américain au Liban à plusieurs reprises pour menacer le gouvernement libanais et les organisations de résistance.
Netanyahou sait qu’il ne peut pas mener seul une guerre régionale, et il a besoin de l’armée américaine pour remporter les victoires militaires qu’il recherche. Les États-Unis ont continué à soutenir aveuglément la guerre israélienne d’extermination à Gaza qualifiée de génocide par l’ONU et d’autres organisations.
Netanyahou ne peut pas être arrêté. Ses citoyens, ses critiques, l’ONU, les groupes humanitaires et l’administration américaine n’ont pas réussi à persuader Netanyahou de se concentrer sur un cessez-le-feu et la libération des otages. Les États-Unis sont la seule force qui peut arrêter Netanyahou, mais ils ne l’arrêteront pas parce que le complexe militaire américain profite de la guerre de Gaza et maintient la région dans le chaos.
Les États-Unis ont envoyé plus de 50.000 tonnes d’armes et de munitions à Israël depuis le 7 octobre 2023. Plus de 500 avions cargo et plus de 107 navires ont livré le matériel militaire pour maintenir Netanyahou en guerre à Gaza, contre le Hezbollah et d’autres alliés de la résistance, qui sont solidaires du peuple palestinien vivant sous occupation militaire à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.
Deux scénarios possibles pourraient se jouer au Moyen-Orient. Premièrement, une guerre régionale pourrait éclater avec l’axe de résistance uni d’un côté, contre Israël et les États-Unis de l’autre côté. Deuxièmement, la tension se poursuivra dans la région comme elle l’est actuellement jusqu’après les élections américaines de novembre.
À mon avis, les États-Unis ont tenté de mettre fin à la guerre à Gaza le jour où Biden a décidé de retirer sa candidature à la réélection. Biden a vu dans la mise en place d’un cessez-le-feu à Gaza un coup de pouce électoral le jour du scrutin. Netanyahou s’est coordonné avec l’AIPAC pour renforcer l’image de Biden comme un homme vieux et sénile, ce qui a conduit Biden à se retirer de la course. Netanyahou parie sur la victoire de la vice-présidente Kamala Harris, après quoi elle poursuivra le plan Netanyahou.
Le plan Netanyahou consiste à annexer Gaza, les territoires occupés de Cisjordanie et Jérusalem-Est. Cette action permettrait de clore le livre de la solution à deux États et le désir de liberté dans le cœur des Palestiniens et de tous ceux qui rejettent le colonialisme.
La solution à deux États reste une solution internationalement reconnue après 70 ans de conflit au Moyen-Orient et le seul espoir de liberté du peuple palestinien.
Par
Steven Sahiounie est un journaliste deux fois primé.
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