mercredi 28 octobre 2015

Que cherche Israël au Yémen?

Depuis que Riyad a lancé une offensive sauvage contre le Yémen,  une chose ne fait plus de doute : Israël est l'allié de Riyad. Des informations fiables attestent la présence des chasseurs israéliens qui bombardent les villes yéménites avec  la même atrocité qu'ils bombarderaient Gaza. Les autres alliés de l'Arabie sont donc, de fait, les alliés d'Israël : EAU, Maroc, Qatar, Koweït... 
Alors, messieurs dames les "arabo-musulmans" sunnites : arrêtez d'utiliser la Palestine comme prétexte! 
- Qui assure la sécurité du Hajj à la Mecque ? Israël [1]
- Qui coopère avec Israël pour détruire la Syrie et l'Irak ? Toujours les mêmes : Jordanie, Arabie, Qatar, Koweït,  EAU, Turquie, OTAN. Et, à un moindre degré, la Tunisie sous la férule islamiste et le Maroc.
Mais que cherche donc Israël au Yémen? 
- contrôler les voies du pétrole du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et,
- contrôler l'accès au Canal de Suez.
L'île  de Miyon occupe une position stratégique car elle relie le détroit d'Hormuz au canal de Suez  .
En outre, la mer rouge, la mer arabe et le golfe d'Aden sont reliés à l'océan indien via cette île. D'importance stratégique, cette ile ressemble au détroit de Gibraltar au nord ouest africain, détroit qui attache le continent africain représenté par le Maroc à l 'Europe représenté par l'Espagne. L'ile de Miyon est ainsi un maillon de connexion entre l'est et l'ouest. Cette île est montagneuse ce qui constitue un atout pour tout corps militaire cherchant à se mettre à l'abri en cours de combat. Cette région est un district de Al-moala situé dans la province d'Aden. En ce sens, outre le Yémen et l'Arabie saoudite , cette île revêt une importance particulière pour l’Égypte et les pays du Golfe Persique ainsi que pour les pays de la corme de l'Afrique. L'une des régions que convoite l'Arabie saoudite depuis qu'elle a sauvagement pris d'assaut le Yémen est l'île de Miyon. 
Des analystes politiques soulignent la place prépondérante de Miyon située au cœur de la région de Bab el Mandeb, l'une des principales voies de passage maritimes du monde.
45% du pétrole du monde transite par Bab el Mandeb et 55 % transite par le canal de Suez.  
Mais l'importance de l''ile de Miyon n'est pas uniquement de nature stratégique, il est aussi militaire. La guerre de 1973 contre Israël qui s' est traduite, entre autres, par la fermeture du détroit de Bab el mandeb, ce qui avait  coûté cher à Israël . C'est partant de cette expérience que les Saoudiens et leurs alliés juifs et arabes cherchent à s' emparer de l'ile de Miyon. Cet objectif a même poussé Riyad à s' allier à Israël. Selon des sources bien informées une délégation de militaires saoudiens aurait rencontré à Djibouti des militaires israéliens et discuté des modalités des coopérations plus étroites. Les deux parties auraient décidé de créer une cellule d'opérations conjointe a Djibouti. Des opérations qui devront être dirigées depuis cette cellule de guerre viseront à s' emparer de l'ile de Miyon et du détroit de Bab el Mandeb. Cette île devrait par la suite abriter une base militaire israélo saoudienne, histoire de contrôler près de 60 pourcent du trafic pétrolier du monde .

Sauve-qui-peut : 500 membres Daechiens transférés de Syrie au Yémen dans des avions turcs

Plus de 500 membres de Daech  ont été transférés de Syrie vers le Yémen par des avions turcs, a déclaré le général syrien de brigade Ali Mayhub.
"Selon les données des services de renseignement, le 26 octobre, quatre avions en provenance de Turquie et après avoir fait escale en Syrie sont arrivés au Yémen, dont deux appartiennent à Turkish Airlines, un au Qatar et un aux Emirats Arabes Unis. Il y avait plus de 500 combattants de l'organisation terroriste Etat islamique à bord des avions, ils ont été transférés de Syrie afin d'échapper aux frappes russes", a précisé M. Mayhub.

Selon lui, des officiers de la coalition saoudienne ont rencontré les djihado-sionistes à l'aéroport et les ont été transférés en trois groupes dans les villes d'Al-Bab, de Maarib et dans les provinces saoudiennes de Jizan et d'Asir.
Ces mercenaires de l'Oncle Sam et d'Isaël doivent participer aux opérations de la coalition israélo-saoudienne qui a essuyé de grandes pertes dans la lutte contre les houthis, a-t-il précisé.
Le général syrien a dit s’attendre à ce que ces opérations visant à transférer des miliciens takfiriste se poursuivent de plus en plus vite, compte tenu de la débandade des terroristes en Syrie.
A noter qu’il est également question de mercenaires colombiens qui doivent eux aussi prendre part aux combats aux côtés de la coalition arabo-sioniste, selon le journal colombien El Tiempe, selon lequel leur nombre s'élève à près de 800. Des journalistes yéménites soupçonnent qu'ils appartiennent à la milice mercenaire américaine Black Wtarer, - rebaptisée Xe Services-. 
Malgré sa supériorité en armements militaires, la coalition arabo-sioniste peine a réaliser des exploits sur le terrain, face à l’armée yéménite (pro Saleh) et à l’organisation houthie Ansarullah. 

Annexe : Importance stratégique de Bab-El-Mandeb

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The importance and a description of the Bab el-Mandeb Strait was summarized in a report from the U.S. Energy Information Administration in November. 

It said in part:
The Bab el-Mandeb Strait is a chokepoint between the Horn of Africa and the Middle East, and it is a strategic link between the Mediterranean Sea and the Indian Ocean. The strait is located between Yemen, Djibouti, and Eritrea, and connects the Red Sea with the Gulf of Aden and the Arabian Sea. Most exports from the Persian Gulf that transit the Suez Canal and SUMED Pipeline also pass through Bab el-Mandeb.
An estimated 3.8 million bbl/d of crude oil and refined petroleum products flowed through this waterway in 2013 toward Europe, the United States, and Asia, an increase from 2.9 million bbl/d in 2009.
The Bab el-Mandeb Strait is 18 miles wide at its narrowest point, limiting tanker traffic to two 2-mile-wide channels for inbound and outbound shipments. Closure of the Bab el-Mandeb could keep tankers from the Persian Gulf from reaching the Suez Canal or SUMED Pipeline, diverting them around the southern tip of Africa, adding to transit time and cost. In addition, European and North African southbound oil flows could no longer take the most direct route to Asian markets via the Suez Canal and Bab el-Mandeb.
[1] La sécurité de la Mecque confiée aux Israéliens - la cause ...