jeudi 15 mars 2018

Pour diriger la CIA, Trump choisit une tortionnaire sadique



Gina Haspel a été nommée directrice de la CIA par Donald Trump. Ancien agent spécialisé dans les opérations secrètes, elle est la première femme à occuper ce poste, en remplacement de Mike Pompeo, nouveau secrétaire d'Etat. Elle supervisait et participait à des séances de torture contre des prisonniers illégalement arrêtés et emprisonnés dans des prisons secrètes de la CIA, un peu partout dans le monde. Une organisation européenne des Droits de l'Homme demande l'arrestation et le jugement de cette tortionnaire.
De numéro deux à numéro un en un peu plus d'un an. Ce mardi, Donald Trump a annoncé le renvoi de Rex Tillerson, secrétaire d'Etat remplacé par Mike Pompeo. Et pour combler le départ de l'actuel directeur de la CIA, le président américain a opté pour la directrice adjointe de l'agence de renseignements, Gina Haspel. Elle est la première femme nommée à ce poste, comme l'a souligné le milliardaire dans son tweet conclu par un «Félicitations à tous!»
Abou Zoubayda
En février 2017, à l'occasion de sa promotion, le «New York Times» lui avait consacré un portrait et rappelé sa participation à la direction de la torture de deux suspects incarcérés dans une prison secrète qu'elle dirigeait en Thaïlande. Elle avait ensuite signé l'ordre de la destruction des vidéos, enregistrées dans le cadre du programme «RDI» pour «rendition, detention and interrogation» («transfert, détention et interrogation»), dans le cadre duquel la torture était pratiquée par la CIA, ou par les pays auxquels l'agence livrait des suspects.
Au cours d'un cycle d'un mois d'interrogatoires particulièrement violents, le Saoudien Abou Zoubayda a été «waterboardé» (une torture par simulation de noyade) 83 fois, battu, enfermé dans une boîte à peine plus grande qu'un cercueil et privé de sommeil. Les images le prouvant ont été détruites. Au bord de la mort, il avait été réanimé et avait fini par perdre la vue de son œil gauche. Il se trouve toujours à Guantanamo et les dossiers ont fini par démontrer qu'il avait accepté de livrer des informations avant d'être torturé.
Prison de Guentanamo dans lequel les rescapés des tortures sont ensuite transférés
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Pays ayant abrité des prisons secrètes de la CIA dans lesquelles on torturait les suspects pour qu'ils avouent ce que la CIA veut entendre [1]
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Le retour en grâce des partisans de la torture? 
La promotion de Gina Haspel au poste de numéro 2 marquait, notait le quotidien américain, la preuve du retour en grâce des membres de la CIA ayant contribué au développement de la torture comme méthode d'interrogatoire, des pratiques désavouées par l'administration Obama. En 2009, Barack Obama avait même ordonné la fermeture de ces sites secrets, situés à travers le monde. «L'agence fait un doigt d'honneur à tous ceux qui ont un jour critiqué le programme», avait déclaré au «New Yorker» un ancien responsable. Le directeur adjoint du bureau de Washington de l'ACLU avait alors fait part de ses inquiétudes : «Pompeo doit expliquer au peuple américain comment la promotion d'une personne mêlée à la gestion d'un site de torture coïncide avec sa promesse faite devant le Congrès de rejeter toute forme de torture et d'abus», avait déclaré Christopher Anders, cité par CBS News. Mardi, la consternation semblait l'emporter. «C'était déjà assez troublant qu'elle ait été nommée directrice adjointe», a déploré Laura Pitter, de Human Rights Watch. «Une personne avec un tel passé ne peut pas être nommée à la tête d'une organisation avec autant de pouvoir et de responsabilité, souvent menées en secret, comme la CIA.»
Gina Haspel doit être arrêtée si elle se rend en Europe
Le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l'homme (ECCHR) est une organisation non gouvernementale indépendante qui se consacre aux droits de l'homme.
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Gina la tortionnaire hilare devant l'une de ses victimes
"Nous avons demandé à davantage de pays européens de mener une enquête conjointe sur la CIA et le programme de torture de l'armée américaine de 2002 et 2006", a écrit Andreas Schüller, coordinateur du programme international sur les crimes de la ECCHR.
L'organisation des droits a demandé, en été 2017, un mandat d'arrêt contre le chef adjoint de la CIA, Gina Haspel, maintenant la favorite du président Trump pour le poste le plus élevé du bureau d'espionnage.
L'ECCHR aurait des documents prouvant  que Haspel a joué un rôle direct dans la prison secrète de la CIA en Thaïlande en 2002, où des suspects d'Al-Qaïda ont été soumis à un interrogatoire brutal.
«Le bureau du procureur fédéral allemand a déposé une plainte concernant l'enquête préliminaire sur Gina Haspel sur la torture de la CIA, qui a eu lieu depuis le Comité du Sénat américain en décembre 2014, a publié son résumé du traitement des prisonniers de la CIA», écrit Schüller.
La notification a été transmise aux autorités de poursuite allemandes en 2017
En 2002, un an après les attaques terroristes contre les États-Unis, le 11 septembre 2001, Haspel a été envoyé en Thaïlande pour diriger une prison secrète de la CIA. Elle avait le nom de code "Cat's Eye" et c’était le début de ses liens étroits avec les opérations antiterroristes de la CIA et le programme de RDI;
Haspel a joué un rôle bien plus direct que ce que l'on savait auparavant, comme l'a indiqué une revue de l'organisation Grabard Journalism, publiée en février 2017.
"(...) Elle a regardé pendant que Zubaydah vomissait, s'évanouissait et urinait pendant qu'il était torturé. (...) Haspel a permis que les audiences se poursuivent même si le suspect ne donnait aucune information", écrit ProPublica.
En décembre 2014, le comité du renseignement du Sénat américain a publié le résumé rétrogradé du rapport de capture et d'interrogatoire de la CIA.
Les méthodes de torture incluaient:
• Les positions de stress où les prisonniers devaient être attachés à un mur pendant 40 heures, de sorte que le poids du prisonnier ne reposait que sur un ou deux muscles.
• Waterboard simulé, où le prisonnier est attaché à une dalle à une dalle, des tissus sont enroulés autour du visage et l'eau est versée.
• Être enfermé dans une boîte étanche, éventuellement couverte d'insectes (cafards, punaises, fourmis, etc.).
• L’empêcher de dormir pendant une semaine complète.
• L’accrocher durement contre un mur au moyen de sangles autour du cou.
• Etc..



Au moyen-âge, le système féodal, connu pour sa grande humanité vis-à-vis des manants et « voleurs de poules », pour obtenir les aveux du « présumé coupable », avait le droit de passer celui-ci à … « la question » .
 « La question » était en fait la torture, une procédure qui permettait d’obtenir les aveux du présumé coupable, en le passant par des phases de torture physiques (Roue, pinces, écartèlement etc…). Observons que le « passage à la question » était réservé au « non nobles ». Les nobles (qu’on appelle aujourd’hui oligarques de la finance, de la politique, des médias, etc.), classe supérieure de « sang bleue », ne pouvaient en aucun cas y subir les souffrances de « la question ». Ils étaient, et le restent aujourd’hui, innocents car au-dessus des lois, qu’ils ont faites pour juger les  manants.
 
 Hannibal GENSERIC
[1]  Prisons secrètes : 54 pays ont collaboré avec la CIA

Italie, Grèce, Irlande, Portugal... Au total, 54 pays ont collaboré avec la CIA dans son programme de détention secrète et de tortures de suspects de terrorisme après les attentats du 11-Septembre, d'après un rapport de l'organisation Open Society Justice Initiative. Tous ces gouvernement étaient impliqués à diverses échelles, qu'ils aient accueilli les prisons secrètes sur leur sol, aidé à la capture et au transport des détenus, interrogé et torturé selon le programme d'interrogatoires renforcés, fourni des renseignements ou encore ouvert leur espace aérien pour permettre le transfert illégal de personnes d'un pays à un autre.
"En participant à ces opérations, ces gouvernements ont violé aussi le droit intérieur et international et ont sapé les règles contre la torture", qui est "non seulement illégale et immorale mais aussi inefficace pour réunir des renseignements fiables", dénonce ce rapport intitulé "De la mondialisation de la torture". Jusqu'à 25 pays d'Europe sont concernés, comme l'Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Finlande, l'Allemagne, la Roumanie, la Pologne la Lituanie. et le Royaume-Uni. L'Australie y est aussi mentionnée ainsi que la Thaïlande, et l'Iran, qui a remis dix personnes aux États-Unis malgré ses mauvaises relations avec Washington.
L'Italie est le seul pays où un tribunal a condamné des responsables pour leur implication dans ces opérations, le Canada l'unique gouvernement à avoir présenté des excuses à une victime de ce programme et à avoir, comme l'Australie, la Suède et le Royaume-Uni, versé des indemnités de compensation à des victimes.
En 2013, le directeur de la CIA, John Brennan, doit être auditionné jeudi devant le Sénat pour confirmer sa nomination. La CIA n'a pas souhaité faire de commentaires.
"La torture associée aux opérations de détention secrètes et de transfert illégal d'individus continueront de coller à la peau des États-Unis et de leurs partenaires tant qu'ils ne diront pas la vérité et ne poursuivront pas les responsables, souligne encore le rapport. L'impunité dont les responsables jouissent aujourd'hui ouvre la voie à d'autres abus dans des opérations de contre-terrorisme."
Apparemment, Trump et sa nouvelle coqueluche sadique n’en ont rein à cirer.

3 commentaires:

  1. cette sinistre tortionnaire obligeait , même, ses victimes à la sodomiser

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  2. pour anéantir moralement ses prisonniers surtout les islamistes , elle les obligeait à l'enculer et le tout était filmé ,les empêchant ainsi de dénoncer les tortures qu'ils subissaient en cas de libération,s'ils le faisaient les vidéos seront diffusées à travers tout le monde

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    1. Je préfère que la vérité se révèle, même la victime doit refuser et il est volontiers à se sacrifier pour prouver que les tortionnaires ont fait illégalement.

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