Il faut être doté d’un culot extraordinairement élevé pour oser s’ingérer dans les affaires internes du Venezuela en proposant de valider un politicien autoproclamé président sans aucune élection et en imposant un ultimatum de 8 jours comme l’a fait Emmanuel Macron ! D’autant que ce dernier patauge dans une crise politique et sociale profonde depuis près de trois mois maintenant et qu’il essaye de mater par des violences policières de plus en plus nombreuses.

L’ambassadeur russe répondait à une remarque de son homologue allemand, qui expliquait qu’il existait « une menace potentielle à la paix » au Venezuela, et qu’il incombait de faire « de la diplomatie préventive ».
« La diplomatie préventive, c’est très beau… », a répondu Vassily Nebenzia, le représentant de Moscou. « Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des « Gilets jaunes » qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ? »
« Mêlez-vous de vos affaires ! »
« Je rassure la représentante de la France [l’ambassadrice adjointe Anne Gueguen, qui était présente], nous n’avons pas l’intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation », a aussitôt précisé l’ambassadeur russe.
En revanche, Vassily Nebenzia a demandé « de respecter les autorités légitimes, de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays, de ne pas imposer des solutions de l’extérieur ».
Plus tard, lors de la même réunion, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a lui aussi évoqué les « gilets jaunes » pour critiquer la France : « Macron, au lieu de se pencher sur les ‘gilets jaunes’, vient parler du Venezuela (…) Mêlez-vous de vos affaires ! » a-t-il lancé.

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