En ces fêtes de fin d'année, vous aurez peut-être, chers lecteurs,
l'occasion de discuter entre la poire et le fromage de la guerre en Syrie qui
entre dans sa phase terminale. Vous me dites souvent qu'il est difficile
d'expliquer la situation à des gens qui se contentent des
"informations" dégurgitées par BFM-WC ou l'imMonde. Pour répondre à
cette demande, voici un résumé schématique et clair de ces huit années qui ont
bouleversé le Moyen-Orient et changé la donne mondiale.
La
problématique centrale du conflit est l'arc chiite Iran-Irak-Syrie-Hezbollah :
Cet arc est, pour diverses raisons, la bête noire des Etats clients/alliés de l'empire américain au Moyen-Orient.
Pour les pétromonarchies du Golfe,
Arabie saoudite et Qatar en tête, il empêche de faire passer leurs
pipelines vers la Turquie et l'Europe. Cela se double, pour Riyad, d'une
véritable obsession religieuse vis-à-vis de l'"hérésie" chiite.
Pour Israël, l'arc, qui se nomme lui-même axe de la Résistance
et soutient la cause palestinienne (les sunnites ont depuis longtemps
abandonné la lutte), est l'ennemi à abattre. Il est synonyme de
continuum stratégique qui ravitaille le Hezbollah au Liban.
La Turquie a une position géographique
exceptionnelle et prétend devenir l'interface énergétique par laquelle
passeraient les gazoducs et oléoducs des pétromonarchies. De plus,
Erdogan a engagé une ambitieuse politique néo-ottomane sunnite qui
lorgne vers le Sud.
Pour les Américains, outre le fait de
plaire à leurs protégés (c'est le rôle de tout empire) et de mettre des
bâtons dans les roues de l'Iran, leur ennemi depuis 1979, cela
permettrait de squizzer énergétiquement la Russie et de la remplacer,
sur le marché européen, par les hydrocarbures du Golfe.
Ainsi, tout concourt à ce que "quelque chose se passe". Dès 2007, dans un article prémonitoire intitulé The redirection,
Seymour Hersh indicait que la "guerre contre le terrorisme" avait
laissé place à la guerre contre les chiites, pourtant ennemis mortels
des terroristes sunnites qui mettaient l'Occident et le monde à feu et à
sang. Rien d'étonnant à cela, les Américains avaient déjà profité de
l'émotion du 11 septembre pour régler leurs petits comptes géopolitiques
et attaquer Saddam, pourtant adversaire d'Al Qaïda...
Quelque chose se prépare donc, mais où ?
Attaquer l'Iran de front est impossible après les fiascos irakien et
afghan. Ré-attaquer l'Irak "libéré" quelques années auparavant est
invendable auprès de l'opinion publique. Quant au Hezbollah libanais, il
est par trop excentré et Israël s'y est d'ailleurs cassé les dents en
2006. Le maillon faible est la Syrie. C'est là que les efforts vont se
porter.
Dès la fin des années 2000, le plan est prêt, comme l'expliquera
Roland Dumas. La vague des "Printemps arabes" de 2011 est un prétexte
idéal. Qu'une partie des Syriens se soulève réellement, sans
arrière-pensées, contre Assad ne peut être nié. Que d'autres groupes
aient été préparés et financés en amont, faisant partie d'une manœuvre
élaborée dans des capitales étrangères pour faire tomber Assad, c'est
une évidence.
- Plan A (2011-2014) : le renversement d'Assad
Le plan est simple : faire tomber Assad
et le remplacer par un régime sunnite favorable aux intérêts de l'empire
US et de ses clients.
L'arc chiite serait coupé, le Hezbollah
isolé au Liban et les pipelines pétromonarchiques pourraient passer, via
la Jordanie alliée et la Syrie nouvellement conquise, vers la Turquie
et l'Europe.
La "rébellion" va bon train et le
gouvernement a déjà perdu tout l'Est du pays en juin 2013. Peu importe
que le Front al-Nusra (la branche syrienne d'Al Qaïda) soit le fer de
lance de la révolte, les rebelles continueront à être qualifiés de
"modérés" dans notre bonne presse. Pour les parrains de la "révolution",
la chute d'Assad n'est qu'une question de temps...
Cependant, quelques grains de sable
enrayent la machine. En Syrie utile, à l'Ouest, les loyalistes
résistent, soutenus en bloc par les minorités religieuses (Alaouites,
chrétiens) ainsi que par la bourgeoisie sunnite, effrayés par le
djihadisme des "rebelles". Le Hezbollah, lui, vole au secours d'Assad et
envoie ses bataillons. C'est dans ce contexte qu'intervient le premier false flag
chimique, celui de la Ghouta, qui doit servir de prétexte au
bombardement massif des loyalistes par les Américains, ouvrant une voie
royale aux rebelles modérément modérés. Mais Poutine est là, qui
désamorce la crise, on s'en rappelle.
- Plan B (2014-2015) : Daech et le corridor sunnite
La probabilité de voir le renversement
d'Assad et la prise de contrôle de toute la Syrie ayant du plomb dans
l'aile, une autre idée se fait jour, un plan à minima en quelque sorte :
créer un sunnistan de part et d'autre de la ligne Sykes-Picot,
frontière artificielle séparant l'Irak et la Syrie. C'est à cela que
servira Daech.
Les mails piratés de Clinton le montrent, les généraux américains (Wesley Clark, Michael Flynn)
le confirment : les alliés des Etats-Unis ont financé et aidé Daech
pendant que Washington regardait opportunément ailleurs. On parle ici
des éternels suspects saoudiens et qataris bien sûr. Quant à la Turquie,
ses liens avec l'Etat Islamique sont connus de tous. A Kobané, pendant
que les Kurdes résistaient aux furieux assauts de Daech, l'artillerie
turque les bombardait dans le dos. Plus localement (Golan), sans que
cela ait d'ailleurs une grande portée stratégique, Israël a tissé de
bonnes relations avec l'EI ; ses responsables et sa presse ne s'en cachent pas.
Fin 2014, le sunnistan est une réalité :
Néanmoins, rien ne va plus. Le 29 juin
2014, l'Etat Islamique proclame le Califat sur les territoires qu'il
contrôle. Pour l'Arabie, gardienne des lieux saint de l'islam, c'est un
casus belli, non pas idéologique (les décapitations saoudiennes n'ont
rien à envier à celle de l'EI), mais religieux. Comment ?! Nos créatures nous échappent, une fois de plus...
Les exactions mises en scène par Daech
entraînent la réprobation internationale et le retournement de certains
pays. Le roi de Jordanie, horrifié de voir un de ses pilotes brûlé vif
dans une cage, sent le vent tourner et se rapproche de Moscou, donc de
Damas. Les Etats-Unis, qui avaient longtemps fermé les yeux, se
réveillent soudain devant les caméras et se retournent contre le monstre
qu'ils avaient paternellement laissé proliférer. Surtout que, depuis septembre 2015, les Russes se sont invités dans la partie et, eux, ne font pas de détails...
- Plan C (2015-2018) : la carte kurde
C'est en quelque sorte un plan B bis, encore plus réduit et comportant bien des complications.
Daech étant décidément insoutenable, le dernier jeu en vogue est intitulé Qui prendra la place du Califat ?
Créer, de la main gauche, un monstre qui fait le sale boulot pour finir
par le combattre, de la main droite, afin de prendre sa place : la
ficelle est vieille comme le monde. C'est ce qu'ont fait les
pompiers-pyromane américains, avec les Kurdes dans le rôle de
l'extincteur.
Premier problème : ces Kurdes vivent
dans l'extrême nord syrien et sont les frères d'armes et la base arrière
du PKK, la bête noire de la Turquie, membre de l'OTAN. Washington est
bien embêtée : seuls les Kurdes sont capables de reprendre le territoire
daéchique et couper l'arc chiite, mais les utiliser et les armer
provoque la fureur d'Ankara. Le tour de passe-passe consistant à y
adjoindre quelques combattants arabes et à rebaptiser le tout "Forces Démocratiques Syriennes" (FDS) ne trompe personne et surtout pas Erdogan.
Dès lors, le sultan se retourne lui aussi contre Daech et envahit
une partie du Nord syrien (Al Bab) pour prendre de vitesse les Kurdes
et empêcher leur jonction avec Afrin. Il passe ensuite son temps à
recycler les barbus d'Idlib pour les lancer contre le Rojava des Kurdes,
à menacer régulièrement ces derniers et à grogner contre leur
protecteur américain.
Cela n'empêche pas les FDS cornaquées
par les forces spéciales US d'avancer vers le Sud, bien loin de leur
zone de peuplement. Commence alors une folle course-poursuite entre
Kurdo-Américains d'un côté, Syro-Irano-Russes de l'autre, sur les
décombres du califat de Daech, en direction de la frontière
syro-irakienne. Pour les premiers, il s'agit de couper l'arc chiite,
pour les seconds de le reconstituer.
Les "chiites" marquent un point précieux en juin 2017 quand ils doublent la base américaine d'Al Tanaf dans le Sud et parviennent
à la frontière. Ils continuent vers le noeud stratégique d'Al Bukamal,
que visent également, de l'autre côté de l'Euphrate, les FDS qui
descendent à toute allure. En Irak, les milices chiites pro-iraniennes
font de même tandis que le califat de l'EI est laminé de tout côté.
La bataille finale n'aura finalement pas lieu malgré les tensions et les escarmouches, Russes et Américains ayant trouvé un modus operandi,
se partageant les rives de l'Euphrate. Mis à part quelques poches
isolées, l'EI est fini, y compris de l'autre côté de la frontière, en
Irak. Quant à l'arc chiite, il est partiellement reconstitué, mais
enserré entre la zone contrôlée par les FDS et la poche
américano-"rebelle" d'Al Tanaf.
C'est dans ce contexte qu'intervient la bombe lancée en ce mois de décembre 2018 par Trump sur le retrait américain de Syrie.
Voilà, chers lecteurs, le conflit syrien
résumé schématiquement en quelques minutes. Vous avez maintenant tous
les éléments pour briller dans les dîners en ville ou, plus simplement,
expliquer à votre entourage ce qui sous-tendait cette guerre. Vous
pouvez aussi tout simplement donner le lien vers cet article. Quant à
nous, continuons sur les derniers rebondissements...
*** Dernières nouvelles ***
Les prédictions de notre dernier billet se révèlent exactes. L'armée syrienne entre massivement
dans la région de Manbij, en coordination avec les FDS face aux
rebelles et à leur parrain turc. Les Kurdes ne savent plus quoi faire
pour caresser les loyalistes, un porte-parole déclarant
même que FDS et armée syrienne sont les membres d'une même famille. Le
retournement de veste kurde prête à sourire, mais nous avons toujours
souligné ici que, depuis toutes ces années, les deux parties avaient
bien pris soin de ne jamais couper les ponts.
Pour le système impérial, le sénateur Lindsay Graham en tête, l'appel des Kurdes à Assad est "un désastre majeur", rien que ça. Et le faucon néo-con de continuer : "C'est un cauchemar pour la Turquie et peut-être Israël. Les grands vainqueurs sont l'Iran, Assad et l'EI".
Daech étant fini, la dernière partie du communiqué est un élément de
propagande. Pour le reste, il n'a pas tort et on comprend qu'il soit
horrifié devant la reconstitution de l'arc chiite.
Les Turcs l'ont effectivement un peu mauvaise, affirmant
même sans rire que les Kurdes n'avaient "pas le droit de demander de
l'aide au gouvernement syrien" (!) Le sultan ne sait plus sur quel pied
danser, éructant contre "l'opération psychologique" de Damas à Manbij mais assurant que si les YPG s'en retirent, tout va bien finalement.
Les Russes ont encore manœuvré à la
perfection, prenant bien soin de ne laisser personne sur le carreau et
de donner du sucre à tout le monde. Ils sont vraisemblablement derrière l'accord sur Manbij et assurent
que la présence militaire turque en Syrie est "temporaire". Le message
est d'ailleurs délicieusement ambigu, justifiant les actions d'Ankara
tout en lui montrant gentiment la porte de sortie :
"Les activités de la Turquie dans le
nord de la Syrie sont un phénomène temporaire lié à ses préoccupations
de sécurité nationale. Nous savons qu'Ankara apporte son soutien total à
l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Syrie, et rien ne
nous permet de remettre en cause la crédibilité de cette position".
Selon certaines rumeurs, les Russes auraient été plus loin et averti Ankara de rester en dehors de cette affaire et de laisser Assad reprendre l'intégralité du territoire.
Le message est en tout cas passé et les Turcs se déclarent
heureux de continuer à coopérer avec la Russie et l'Iran dans le format
Astana pour régler le conflit. L'importante délégation turque qui a
fait le voyage de Moscou semble avoir quand même obtenu quelque chose.
Les deux pays se sont mis d'accord sur la coordination entre leurs
troupes pour "éliminer la menace terroriste en Syrie". En décodé, cela
pourrait vouloir dire qu'Ankara va enfin s'occuper de l'Idlibistan
tandis que Moscou va tenter de convaincre les YPG kurdes de désarmer.
L'on se dirige petit à petit vers ce que nous prévoyions :
On
peut imaginer à terme un Kurdistan syrien autonome mais occupé par
l'armée syrienne dans laquelle seraient intégrées les YPG. Sous contrôle
de Damas, donc, mais aussi de Moscou. Acceptable pour les Turcs,
acceptable pour les Kurdes, acceptable pour Assad et le Kremlin.
Alors que le
système impérial reste sur sa faim, la guerre est sur sa fin. Retournant
leur keffieh à la vitesse de l'éclair, les pays arabes annoncent l'un
après l'autre la réouverture
de leur ambassade à Damas. Les rats remontent sur le navire... Les plus
hypocrites sont sans doute les Emirats Arabes Unis, dont la télé Sky
News n'a pas assez de louanges
sur le renouveau d'Alep, après avoir passé des années à troller sur le
désormais légendaire "dernier hôpital" de la ville. Quant aux Saoudiens,
ils se préparent doucement mais sûrement à suivre le mouvement. La
malédiction de Touthankassad a encore fait une victime : Jubeir, le MAE de Riyad qui nous assurait pendant des années qu'Assad allait partir, vient de voir la porte.
Ce sont tous
ces atterrissages à l'aéroport de Damas qui ont peut-être permis aux
Israéliens de perpétrer leur peu glorieux raid de Noël. Nous savions
déjà que les jets s'étaient cachés derrière des avions civils. Ils se
pourrait qu'ils aient également profité
du fait que Damas ait désactivé le brouillage électronique GPS de sa
défense anti-aérienne afin de permettre aux avions des émissaires
d'atterrir. S'ils voulaient, par ce coup de poker un peu suicidaire,
éliminer l'Arsène Lupin du Moyen-Orient, Qassem Soleimani, c'est raté.
Le bonhomme était tranquillement en train d'assister à un service funéraire à Téhéran...
Reste l'Irak,
où la visite surprise du Donald au nez et à la barbe de Bagdad, a fait
des vagues. Nous nous demandions il y a trois jours :
Reste à voir si les dirigeants irakiens, qui n'ont même pas été invités
à la petite sauterie, seront d'accord et s'ils possèdent une marge de
manœuvre suffisante pour refuser ce qui ressemble furieusement à un
diktat de Washington.
La réponse ne s'est pas fait attendre. La condamnation est unanime et les principaux partis politiques irakiens veulent désormais voter au parlement l'expulsion des troupes américaines du pays. Comme le dit un député : "L'Irak ne doit pas être une plateforme servant aux Américains à régler leur compte avec les Russes et les Iraniens".
Ici encore, Grand jeu et arc chiite, c'est tout ce dont il s'agit dans
ce conflit, même si vous n'en lirez pas une ligne dans la presse...
Terminons sur une hypothèse, osée certes. Après ses annonces de retrait syrien et afghan,
Trump, véritable fossoyeur de l'empire, souhaite également se
désengager d'Irak. Ne pouvant en prendre publiquement la responsabilité,
car cela entraînerait la rébellion ouverte du Deep State, déjà échaudé
par le retrait de Syrie, il organise ce voyage provocateur.
Cela cause évidemment la fureur des dirigeants irakiens, dont le
parlement vote l'expulsion des troupes US. Et le Donald, jouant de son
apparente bêtise, de se justifier : Vous voyez, je voulais rester mais ce sont eux qui nous ont fait partir.
Encore
une fois, ce n'est qu'une simple hypothèse, improuvable de toute façon.
Elle aurait toutefois le mérite d'expliquer l'invraisemblance de ce
voyage, secret sans raison et contraire à toutes les règles
diplomatiques. L'avenir nous le dira...
Syrie - Pays de l'année 2018
La défaite des armées impérialistes et de leurs auxiliaires
coupeurs de tête et violeurs islamistes par l'armée arabe syrienne et ses
alliés a été l'événement le plus important de l'année et de toutes les années
depuis la défaite américaine au Vietnam. Cela va changer le monde.
La consolidation du contrôle du gouvernement syrien s'est faite à
un prix relativement bas.
Le conflit syrien, vieux de près de huit ans, a enregistré son
plus faible bilan annuel de morts en 2018, lorsque le régime a réaffirmé
son autorité sur des étendues de territoire, a annoncé lundi un observateur de
la guerre.
Au total, 19 666 personnes ont été tuées cette année à la suite du
conflit qui a éclaté en 2011, a rapporté le groupe de surveillance de l'Observatoire
syrien pour les droits de l'homme.
L'attaque contre le dernier territoire détenu par l’État islamique
au nord de l'Euphrate et près de la frontière irakienne a été
intentionnellement retardée de près d'un an. Depuis que Trump a annoncé son
intention de faire en sorte que les troupes américaines quittent la Syrie dès
que possible, l’armée américaine et sa force par procuration kurde font
soudainement des progrès significatifs contre les vestiges de l’Etat islamique.
Hier, le gouvernement syrien a autorisé l'armée de l'air irakienne
à attaquer l'Etat
islamique en Syrie. Une telle action est prévue dans le cabinet de guerre
de Bagdad où la Syrie, l’Iraq, l’Iran et la Russie échangent des renseignements
et coordonnent leur combat. Aujourd'hui, des avions irakiens ont frappé une
réunion présumée du commandement de l'Etat islamique à al-Susah, en Syrie. Cela
renforce l’affirmation selon laquelle les États-Unis ne sont plus nécessaires
pour vaincre l’État islamique.
Avec le départ des États-Unis, le nord-est devrait bientôt revenir
sous le contrôle du gouvernement. D'ici la fin de l'année prochaine, Idleb sera
également débarrassé d'Al-Qaïda et des gangs islamistes similaires.
Pendant sept ans, l'empire et ses mandataires, ainsi que les
traîtres arabes du Golfe, ont semé mort et désolation en Syrie. Le pays et son
peuple ont vaincu toutes les attaques et ont survécu. Ils sont atteints dans
leur chair mais bien vivants. Après l’Algérie, la Syrie a payé le tribut le
plus lourd imposé par les assassins islamistes.
S'il y avait eu un concours du "pays de l'année 2018", la
Syrie l'aurait certainement gagné.
Au moment de la
victoire désormais indiscutable de la Syrie, de la Russie et des autres
alliés, contre le terrorisme et le néocolonialisme en terre syrienne, et
de la réouverture de plusieurs ambassades étrangères à Damas, y compris
de certains pays du Golfe, il faudrait probablement dire
quelques vérités.
Premièrement, il y aura désormais un monde avant crise syrienne et un monde post-crise syrienne.
Deuxièmement, peut-être que le temps est
véritablement venu pour les élites de l’Occident de comprendre une
chose devenue pour beaucoup évidente : l’Occident politique, depuis
plusieurs siècles et à ce jour, représentait le seul et véritable Axe du
mal – cette fameuse notion dont l’establishment occidental aime taxer
tous les peuples libres et souverains de notre planète commune.
Hannibal GENSERIC
La Syrie a marqué un vrai tournant dans l'Histoire. Elle a montré au monde entier qu'un petit pays est bien capable de se défendre, contre les grands, quand il et motivé par la défense de sa patrie, de sa liberté et de son honneur. Cette défens héroïque nous rappelle celle du Vietnam et sa victoire à Saigon en 75, après celle de DIEN BIEN PHU en 54. Gloire et Honneur à la Syrie de Bachar..
RépondreSupprimerExactement. C'est pour cela que le départ des Ricains de Syrie équivaut à leur départ du Viet-Nam : dans les deux cas un petit pays héroïque, dirigé par un chef inflexible (Ho et Assad) peut défaire la plus grande puissance militaire et économique du moment.
SupprimerA travers ces malheurs, les pays du sud solidaires et subissant les assauts de l'occident criminel devraient tirer des leçons et mûrir, évacuer leur lâcheté, créer un organisme de défense et de concertation et à une organisation de partenariats stratégiques et en se séparer des pseudo pays frères traîtres; sinon on vivra dans l'attente de subir de prochain assauts éternellement, Israël n’abandonnera pas la raison de son existence, le gr.moyen orient, les conflits à venir entre la chine, la Russie d'un cote et les usa et ses sbires de l'autre aurons de quelques façons comme terrain d'affrontement les pays ou existe l’énergie, et au sionistes de choisir le ring, Assad, Rohani et Maduro sont les seules derniers compétents et menacés qui peuvent avec l'aide des Russes et les Chinois développer une stratégie offensives au lieu d'attendre quand recevoir les coups... la pérennité d'une nation n'est effective qu'à travers sa stratégie et de son bureau de think thinks, les ploucs à la tète des pays arabes et autres sont occupés ailleurs
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