Dans sa
campagne pour être reconduit à son poste, le premier ministre israélien
Benyamin Nétanyahou a réussi le tour de force d’obtenir le soutien de Donald
Trump et de Vladimir Poutine. Ce n’est certes pas par hasard qu’un nouveau raid
israélien a été perpétré en Syrie, une semaine après la visite à Moscou du
Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Au cours de laquelle ce dernier
y avait directement reçu un joli cadeau électoral, de la part du numéro un
russe, via la remise de la dépouille d’un soldat israélien tué au Liban pendant
la guerre 1982 et enterré en Syrie.
Qualifiez-le d’escroc
ou de va-t-en guerre, mais qui d’autre que le premier ministre israélien
Benyamin Nétanyahou pourrait se vanter d’avoir tenu deux sommets réussis avec
les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine, le tout à quelques jours des
élections israéliennes ? Ses motivations immédiates sont claires, mais il
y a quelque chose qui va au-delà de son utilisation manifestement habile de la
diplomatie à des fins électorales. Il y a des dimensions stratégiques plus
importantes à de telles réunions.
Comment un dirigeant
d’un tout petit État, politiquement contesté et corrompu, a-t-il réussi à
amener les deux superpuissances mondiales à faire ce qu’il leur demandait et à
respecter son calendrier ? La réponse réside dans l’amitié tripartite qui
s’épanouit depuis un certain temps et qui pourrait façonner le Proche-Orient
pour les années à venir.
Tout a commencé par une
réunion dans la Trump Tower à la fin septembre 2016. Le premier ministre
Nétanyahou, qui était à New York pour le sommet annuel de l’ONU, est venu
rencontrer Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle
américaine. La rencontre s’est rapidement transformée en master class de
géopolitique mondiale, selon l’ancien conseiller Trump, Steve Bannon. Le
premier ministre israélien chevronné, fort de quatre mandats, a formé le
milliardaire novice en politique sur l’importance des relations entre les
États-Unis et Israël à l’ombre des réalités amères du Proche-Orient. Les deux
se sont bien entendus. Énormément.
Nétanyahou n’a pas
seulement répondu de manière satisfaisante à toutes les questions de Trump, il
a aussi rationalisé et donné corps aux instincts de politique étrangère du
futur président américain sur la sécurité, l’immigration, le terrorisme,
l’islam, etc. — même sur les avantages de créer des murs-frontières comme en
Cisjordanie. Il a distillé et résumé le tout dans une formule simple :
L’Iran, et non la Russie, est « notre » ennemi principal ; et, en
fait, le président russe est dans une position unique pour nous aider contre
les ayatollahs et l’islam radical.
Selon Vicky
Ward, l’auteur du best-seller Kushner, Inc,, Nétanyahou est
en fait un « grand maître des échecs », qui a fait pression sur Trump
pour courtiser Poutine et améliorer ses relations avec la Russie. C’était ce
que Trump voulait entendre. Avant cette rencontre, il échangeait déjà des
compliments personnels avec le président russe, au grand dam de ses détracteurs
chez lui et en Europe. Maintenant, il était armé d’une doctrine stratégique qui
impliquait l’établissement d’un nouveau partenariat avec des hommes forts aux
vues similaires.
Obama, l’homme qu’ils haïssent le plus
C’était une alliance
facile sur le plan personnel. Benyamin, Donald et
Vladimir s’apprécient et se félicitent mutuellement. Ils peuvent
avoir des passés et des styles différents, mais ils sont faits dans le même
moule. Ces trois « vieux hommes blancs » sont des nationalistes
populistes et machistes, avec une tendance à la méchanceté. Ils sont
généralement considérés comme des personnages trompeurs et diviseurs, qui ont
le coup de main pour agir en toute impunité. Ils n’aiment pas non plus la
liberté de la presse et l’indépendance de la justice. L’homme qu’ils haïssaient
le plus n’est autre que Barack Obama et tout ce qu’il représentait, que ce soit
le multiculturalisme, les idéaux libéraux ou la politique étrangère libérale.
Peu après son entrée à
la Maison-Blanche, Trump a commencé à démolir tout ce qu’Obama avait construit
chez lui ou à l’étranger, piétinant
le droit et les accords internationaux sous les acclamations de ses
deux amis et d’un nombre croissant d’admirateurs dans le monde. Il s’est retiré
de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord de Vienne sur le nucléaire
iranien ; il a
apporté son soutien inconditionnel à certains des régimes les plus répressifs,
au Proche-Orient et ailleurs.
Le trio a attiré et
inspiré une nouvelle ligue d’hypernationalistes agressifs qui ne pensent qu’en
termes de pouvoir : le
Saoudien Mohamed Ben Salman, l’Égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le Brésilien
Jair Bolsonaro et le Hongrois Viktor Orban. Trump et Poutine mènent le
peloton, mais Nétanyahou est leur serviteur enthousiaste. Il a marginalisé le
libéralisme et la pensée progressiste pour ouvrir la voie à la ploutocratie
populiste.
Mais le succès des
trois hommes à la tête d’une tendance populiste
mondiale n’a pas pu masquer leur échec à traduire leur love
story en relations plus étroites entre les États-Unis et la Russie. Ni
Trump ni Nétanyahou n’ont réussi à convaincre l’establishment de la politique
étrangère américaine de s’allier à Poutine, pas même comme un moyen de contrer
Téhéran. L’Iran peut être considéré comme un mauvais acteur régional, mais tant
les démocrates que les républicains considèrent la Russie comme un dangereux
ennemi mondial. La
tragédie de la politique des grandes puissances est qu’elles continuent de
rivaliser dans un monde anarchique, au risque de la guerre, quel que soient
leurs dirigeants ou leur système de gouvernement.
Ainsi, la Russie
est-elle revenue sur la scène mondiale en tant qu’actrice géopolitique
indépendante majeure, le plus souvent opposée aux États-Unis. L’intervention
militaire de Poutine en Ukraine et en Syrie et sa décision de déployer des
troupes russes au Venezuela dans le cadre d’un défi direct à Washington dans
l’hémisphère occidental en sont la preuve. Bref, bien que Poutine et Trump pensent de la
même façon, leurs pays semblent être opposés sur tout : de la
cyberguerre à la prolifération nucléaire en passant par la sécurité régionale
en Europe et au Proche-Orient, et bien sûr la fausse ingérence russe dans les
élections américaines. Mais ils sont d’accord sur Israël — ou du moins, Poutine
et Trump sont d’accord sur Nétanyahou, une affection que le
premier ministre israélien s’efforce d’entretenir.
Quinze rencontres en quatre ans
Trump et Poutine n’ont
tenu qu’un seul sommet, qui s’est terminé par un échec relatif, et quatre
courtes rencontres. Nétanyahou a eu cinq réunions réussies avec Trump en deux
ans, et treize réunions
tout aussi réussies avec Poutine au cours des quatre dernières années.
Nétanyahou sait qui il doit courtiser. Il a persisté à entretenir des relations
étroites avec Poutine malgré un certain nombre de revers, car la Russie est la
seule puissance à avoir un dialogue ouvert avec tous les acteurs majeurs du
Proche-Orient, y compris le Hamas et le Hezbollah, ou des rivaux régionaux
comme l’Iran et l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Égypte.
Nétanyahou a exploité
le désir de la Russie de faire reconnaître par Washington son statut de
superpuissance et ses zones d’influence, en mettant à profit sa relation
spéciale avec Trump pour obtenir
des concessions de Poutine, notamment en Syrie. Le président
russe a rapidement oublié le rôle d’Israël dans la perte d’un avion militaire
russe (quinze ressortissants russes tués) en septembre 2018, et a
accepté de mettre en place un groupe de travail avec Israël pour étudier le
retrait des forces étrangères de Syrie. Il a également acquiescé à la violation régulière par
Israël de l’espace aérien syrien et aux bombardements sans limites de cibles
iraniennes par Israël sur ce pays. Le Kremlin est même allé jusqu’à
demander récemment à Nétanyahou de négocier un grand accord de retrait entre
les États-Unis, la Syrie et l’Iran, que le premier ministre israélien a
dû rejeter parce que la proposition prévoit la levée rapide des sanctions
contre l’Iran.
À certains moments,
tout cela a ressemblé à un poker diplomatique. Nétanyahou a tellement investi
dans les relations avec la Russie qu’il a été averti par le sénateur américain Lindsey
Graham qu’il devait faire « très
attention » en concluant avec la Russie des accords sur la Syrie
qui pourraient « affecter ses intérêts ». Néanmoins,
l’avertissement a sonné creux lorsque, quelques mois plus tard, Graham s’est
tenu aux côtés de Nétanyahou sur les hauteurs occupées du Golan syrien et a
appelé l’administration Trump à reconnaître
l’annexion israélienne. Trump a répondu à cette demande en faisant fi du
droit international et de la politique traditionnelle des États-Unis. En
réponse, Poutine n’a rien fait et n’a apparemment
rien dit à ce sujet lors de son dernier sommet avec Nétanyahou. Qui ne dit rien consent.
Pour la Russie,
Nétanyahou a dû faire quelques efforts, mais il n’aurait pas pu rêver d’un
meilleur partenaire que Trump à la Maison-Blanche. Le président américain a
adopté sans réserve la position d’Israël sur l’Iran, l’occupation de Jérusalem
et celle du plateau du Golan. Et puis il y a la Cisjordanie. Nétanyahou a
promis la semaine dernière qu’il commencerait l’annexion des territoires
palestiniens occupés s’il remportait les élections. Et encore une fois, on peut s’attendre à ce que
Trump apporte son soutien à cette idée, et que Poutine garde le silence.
Ainsi, si Nétanyahou
n’est pas parvenu jusqu’à présent à amener les États-Unis et la Russie à
travailler ensemble pour remodeler le Proche-Orient, il a clairement réussi à faire enrôler Trump et Poutine au
service d’Israël dans la restructuration de la Méditerranée orientale.
Nouveau raid israélien en Syrie : les S-300 impassibles..2ème cadeau
de Poutine à Netanyahu?
Ce n’est
certes pas par hasard qu’un nouveau raid israélien a été perpétré en Syrie, une semaine après la visite à
Moscou du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Au cours de
laquelle ce dernier y avait directement reçu un joli cadeau électoral, de la
part du numéro un russe, via la remise de la dépouille d’un soldat israélien
tué au Liban pendant la guerre 1982 et enterré en Syrie.
Et pour
cause, les raids ont eu lieu dans une zone où sont
déployées quatre batteries S-300 russes, dans la province de Hama,
au centre de la Syrie. Présents sur le sol syrien depuis Octobre 2018, ces systèmes
antiaériens, d’une cinquantaine de spécimens, n’ont jamais été activés. Et
n’ont jamais empêché les bombardements israéliens sur le sol syrien.
Selon
l’agence de presse syrienne, citée par Press TV, dans la nuit de vendredi à
samedi 13 avril, c’est la DCA syrienne qui a une fois de plus intercepté
plusieurs « missiles ennemis » dans le ciel de Masyaf, contre une
position militaire . Elle a fait face à des engins ennemis, visiblement à
partir d’avions israéliens, depuis la région libanaise de la Békaa, où le mur
du son a été entendu, indique le site d’information syrien al-Masdar News. Au
moins six missiles ont été interceptés, rapporte la chaîne libanaise
al-Mayadeen TV, dans cette attaque qui aurait fait six blessés.
L’agence
indique toutefois que « plusieurs explosions » ont eu lieu dans
la ville, située dans la banlieue de Hama. Cinq, d’après Al-Mayadeen. Le bilan de
victimes tuées est nul. Seulement 3 militaires syriens blessés, a rapporté une
source syrienne. Et un certain nombre des bâtiments incendiés.
Les
S-300 n’auraient-ils pas contribué à annihiler les séquelles du raid israélien
? Selon les images satellites ImageSat International, publiées en février
2019, trois des quatre lanceurs S-300 sont en position verticale et le
quatrième est recouvert d’un filet de camouflage. L’échéance de leur entrée en
vigueur, fixée au mois de mars 2019, est désormais dépassée et la question sur
le quand et comment de leur entrée en action revient plus que jamais.
En bombardant cette zone, la conclusion qui en découle est que
les Israéliens peuvent agir en toute liberté en présence des S-300.Comme s’ils
avaient conclu un accord avec les Russes.
Cela
revient à dire aussi que Moscou se fiche de ses alliés syriens, une deuxième
fois après le cadeau de Poutine, et qu’elle est prête à pactiser avec eux,
ainsi qu’avec leurs ennemis en même temps.
A ces
questions en suspens, seule la Russie peut donner la réponse définitive. En
attendant, le lien
entre l’inactivité des S-300 et la remise de la dépouille du soldat israélien
est plus que justifiée. Il corrobore l’éventualité d’un
deuxième cadeau de Poutine à Netanyahu, destiné à favoriser sa nomination pour
la formation du nouveau cabinet israélien, prévue lundi.
Source: Le sanglier rouge
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Hannibal
GENSÉRIC
L'amour de Trump et Putin pour le "criminel" Netanyahu n'est pas du tout etrange, mais tout à fait obligatoire car les trois hommes agissent aux ordres des Illuminati juifs pour arriver à l'ORDO AB CHAOS.
RépondreSupprimerAttachez vos ceintures car bientôt il y aura de la danse.
Confiance aveugle et il, POUTIN nous a trahit que dira H. Nasrallah. Confiance ALLAH aussi a son plan. vive le guide vive CGRII d'IRAN.INCHAH ALLAH
RépondreSupprimerhttps://vk.com/lagranderussiedepoutine
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