mercredi 10 avril 2019

Comment Damas libérera le Golan ?

La reconnaissance de l’occupation israélienne du Golan, qui fait partie intégrante du territoire syrien, a été qualifiée de victoire historique par les officiels du régime israélien. Est-ce le cas ? The National se penche sur une possible guerre de libération du Golan que l’armée syrienne pourrait déclencher pour libérer cette partie stratégique du territoire syrien.  

En huit ans de guerre contre les terroristes, l’armée syrienne s’est dotée de quoi lancer et gagner une guerre asymétrique. Combattre Daech a conféré à l’armée syrienne l’aptitude de se battre en sous-sol. 
« Nous avons récemment atteint un point où nos combattants peuvent creuser des tunnels de haute qualité dans tous les environnements, dans toutes les conditions et à toutes les profondeurs », déclarait il y a peu le brigadier général Lu'ayy Shehadeh à la chaîne de télévision Hezbollah Al-Manar.
« Notre expérience de guerre en sous-sol est désormais plus que significative. Quant à nos équipements techniques, ils sont fabriqués localement, ce qui est un plus et nous donne une forme d’autosuffisance. »
Cité par The National, le général Shehadeh, qui appartient au corps d’ingénierie de l’armée syrienne, indique par la suite dans quel sens l’expérience de guerre des tunnels pourrait servir. « Grâce à Dieu, nous avons atteint un niveau qui nous servira dans notre guerre contre notre principal ennemi. Comme je vous l’ai dit, nous n’avons jamais cessé de penser que le conflit contre les terroristes faisait partie d’une grande guerre qui est en cours, celle contre Israël. Eh bien, cette guerre-là, la vraie guerre, est toujours en marche. Nous sommes prêts à mener via des tunnels une guerre à la fois défensive et offensive — et offensive en particulier. »
Le général syrien tient ces propos alors que l’armée israélienne dit ne pas cesser de combattre les tunnels de la Résistance. À Gaza, tout comme sur le front nord, la hantise des tunnels souterrains a sans cesse poussé le régime israélien à mobiliser forces et munitions, à monter même des opérations-spectacles sans que jamais le succès soit au rendez-vous. En 2014, la Résistance palestinienne s’est servie de ces mêmes tunnels pour lancer l’une des opérations les plus spectaculaires de ces commandos marins contre une base israélienne dans le sud des territoires occupés, quitte à capturer des soldats d’occupation sur le sol israélien. L’incapacité organique de Tel-Aviv d’abord à localiser puis à contrer les tunnels de la Résistance a conduit le régime israélien à lancer fin 2018 des exercices militaires bien tardifs pour mettre la main sur quelques ouvrages déjà vieux de 10-13 ans. 
Tel-Aviv cria alors à de futures opérations d’infiltration du Hezbollah en Galilée. S’il est vrai qu’au stade de progrès militaire où se trouve le Hezbollah le « tunnel souterrain » n’est plus sa seule arme d’infiltration, il est aussi indéniable que la guerre des tunnels ne pourrait être exclue dans le cadre d’une guerre de libération du Golan. 
The National écrit : « Si l’armée syrienne se prépare effectivement à mener une guerre des tunnels, un nouveau front pourrait alors s’ouvrir sur le plateau du Golan. » Et ce ne sera pas facile du tout : « Au front nord et au front sud s’ajoutera un nouveau front capable d’être animé par une armée régulière syrienne reconvertie en une redoutable force de guerre souterraine. » 
Source : Press TV

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