La reconnaissance de l’occupation israélienne du Golan, qui
fait partie intégrante du territoire syrien, a été qualifiée de victoire
historique par les officiels du régime israélien. Est-ce le cas ? The National se
penche sur une possible guerre de libération du Golan que l’armée
syrienne pourrait déclencher pour libérer cette partie stratégique du
territoire syrien.
En huit ans de guerre contre les terroristes, l’armée syrienne s’est
dotée de quoi lancer et gagner une guerre asymétrique. Combattre Daech a
conféré à l’armée syrienne l’aptitude de se battre en sous-sol.
« Nous avons récemment atteint un point où nos combattants peuvent
creuser des tunnels de haute qualité dans tous les environnements, dans
toutes les conditions et à toutes les profondeurs », déclarait il y a
peu le brigadier général Lu'ayy Shehadeh à la chaîne de télévision
Hezbollah Al-Manar.
« Notre expérience de guerre en sous-sol est désormais plus que
significative. Quant à nos équipements techniques, ils sont fabriqués
localement, ce qui est un plus et nous donne une forme
d’autosuffisance. »
Cité par The National, le général Shehadeh, qui appartient
au corps d’ingénierie de l’armée syrienne, indique par la suite dans
quel sens l’expérience de guerre des tunnels pourrait servir. « Grâce à
Dieu, nous avons atteint un niveau qui nous servira dans notre guerre
contre notre principal ennemi. Comme je vous l’ai dit, nous n’avons
jamais cessé de penser que le conflit contre les terroristes faisait
partie d’une grande guerre qui est en cours, celle contre Israël. Eh
bien, cette guerre-là, la vraie guerre, est toujours en marche. Nous
sommes prêts à mener via des tunnels une guerre à la fois défensive et
offensive — et offensive en particulier. »
Le général syrien tient ces propos alors que l’armée israélienne dit
ne pas cesser de combattre les tunnels de la Résistance. À Gaza, tout
comme sur le front nord, la hantise des tunnels souterrains a sans cesse
poussé le régime israélien à mobiliser forces et munitions, à monter
même des opérations-spectacles sans que jamais le succès soit au
rendez-vous. En 2014, la Résistance palestinienne s’est servie de ces
mêmes tunnels pour lancer l’une des opérations les plus spectaculaires
de ces commandos marins contre une base israélienne dans le sud des
territoires occupés, quitte à capturer des soldats d’occupation sur le
sol israélien. L’incapacité organique de Tel-Aviv d’abord à localiser
puis à contrer les tunnels de la Résistance a conduit le régime
israélien à lancer fin 2018 des exercices militaires bien tardifs pour
mettre la main sur quelques ouvrages déjà vieux de 10-13 ans.
Tel-Aviv cria alors à de futures opérations d’infiltration du
Hezbollah en Galilée. S’il est vrai qu’au stade de progrès militaire où
se trouve le Hezbollah le « tunnel souterrain » n’est plus sa seule arme
d’infiltration, il est aussi indéniable que la guerre des tunnels ne
pourrait être exclue dans le cadre d’une guerre de libération du Golan.
The National écrit : « Si l’armée syrienne se prépare
effectivement à mener une guerre des tunnels, un nouveau front pourrait
alors s’ouvrir sur le plateau du Golan. » Et ce ne sera pas facile du
tout : « Au front nord et au front sud s’ajoutera un nouveau front
capable d’être animé par une armée régulière syrienne reconvertie en une
redoutable force de guerre souterraine. »
Source : Press TV
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