Shlomo Aviner, un rabbin radical, a suggéré que l'incendie de la
cathédrale pouvait être la réponse divine aux textes juifs qui avaient été
brûlés sur la place de Grève en 1242.
Un
éminent rabbin sioniste religieux israélien connu pour ses positions
extrémistes a suggéré mercredi que l’incendie qui a ravagé l’emblématique
cathédrale Notre-Dame de Paris au début de la semaine pourrait être le
châtiment divin venu punir l’autodafé du Talmud, au cours duquel des charrettes
entières de textes juifs avaient été brûlés par les prêtres catholiques
français, il y a huit siècles.
Il a
tenu ces propos au site sioniste-religieux Srugim dans le cadre d’une interview
(en hébreu).
Après avoir initialement rejeté l’idée que l’incendie de Notre-Dame était une
sanction divine – « Nous ne connaissons pas les secrets de Dieu » –
Shlomo Aviner, d’origine française, a finalement déclaré qu’il était
« possible de le dire ».
Le christianisme, a-t-il expliqué,
« est notre ennemi numéro un à travers l’histoire. On a
tenté de nous convertir que ce soit par la parole ou par la force, nous avons
été les victimes de l’Inquisition menée contre nous, on a brûlé des Talmud, il
y a eu des expulsions, des pogroms. L’antisémitisme occidental est né de la
haine des ‘assassins de Dieu’. Tout cela a aussi eu un rôle dans la
Shoah ».
Le
rabbin Shlomo Aviner, qui dirige la yeshiva Ateret Cohanim à Jérusalem. (Crédit photo: Yossi Zamir / Flash90) |
Il a
suggéré que l’incendie de Notre-Dame pouvait être le châtiment de Dieu
sanctionnant l’autodafé des Talmud qui avait eu lieu aux abords de la
cathédrale en 1242, à la suite de ce que les historiens ont appelé le
« Procès du Talmud ».
« Le
premier important autodafé de textes du Talmud s’est déroulé à Paris, sur la
place de la cathédrale Notre-Dame », a expliqué Aviner. « Il
a résulté de la disputation de Paris, au cours duquel des sages juifs avaient
été contraints de débattre avec des sages chrétiens, et ces Talmud en flammes
en avaient été la conséquence. Des volumes du Talmud avaient été transportés
dans 20 charrettes et brûlés : 1 200 volumes du Talmud. Et cet incendie est
donc la démonstration ‘qu’il y a une justice et qu’il y a un juge' »,
a-t-il indiqué, citant une référence de la littérature juive faite à la justice
divine.
Une illustration de Jean Fouquet datant de 1450 environ
représentant la cathédrale Notre-Dame et Paris en arrière-plan. |
La
disputation de Paris (1240), durant laquelle des rabbins avaient été dans
l’obligation de se défendre contre des accusations qui affirmaient le caractère
anti-chrétien du Talmud, avait été un traumatisme pour les Juifs au Moyen-Age.
Le « procès » public avait débouché sur un gigantesque autodafé au
cours duquel 1 200 volumes du Talmud et autres textes sacrés étaient partis en
fumée.
Dans une
période où l’imprimerie n’avait pas encore été inventée, la destruction d’un si
grand nombre de manuscrits avait été considérée comme une attaque significative
contre l’enseignement juif dans la région.
Aviner,
qui avait quitté la France dans les années 1960 pour s’installer en Israël, est
un auteur et commentateur prolifique de l’actualité. Il a souvent adopté des
positions radicales qui, insiste-t-il, trouvent leurs racines dans la loi
religieuse. Il a ainsi clamé que la Halakha (loi juive) interdisait aux Juifs de louer
des appartements aux Arabes en Israël – une affirmation dénoncé par
un grand nombre d’autres rabbins sionistes religieux. Il prône également les
« thérapies de conversion » à l’encontre des homosexuels.
Alors
qu’il a déclaré ne pas se réjouir des incendies touchant les églises à
l’étranger, Aviner a estimé que la « question est plus compliquée »
en Israël, qualifiant
« d’idolâtre » le christianisme.
« Parmi
les arguments du Rebbe Satmar
[antisioniste] s’opposant au retour sur la terre d’Israël, il y a le
commandement d’y brûler les églises et cette idée que ne pas le faire
s’apparente à une transgression » – avec cette logique que les Juifs, qui ne désirent pas mettre le feu à des églises,
ne peuvent donc envisager d’immigrer en Israël.
Aviner a
également ajouté qu’incendier des églises n’était pas une solution à retenir
dans la mesure où, ce faisant, les auteurs du sinistre ouvraient inconsciemment
la porte à la reconstruction.
Construire
une église sur la terre d’Israël « est une transgression plus importante
que de la laisser intacte », a-t-il clamé.
Graffiti disant « les Chrétiens sont des singes, »
peint à la bombe sur l’Abbaye de la Dormition à Jérusalem, en mai 2013 (Crédit : Autorisation Abbaye de la Dormition) |
Il y a
eu, ces dernières années, une série d’actes de vandalisme qui ont pris pour
cible les églises chrétiennes en Israël, commis par des extrémistes et
terroristes juifs présumés. Ils ont été largement condamnés par les
responsables israéliens et autres mais les tentatives d’identifier et de poursuivre les auteurs
– qui appartiendraient à des groupuscules de militants d’extrême droite – se
sont avérées vaines jusqu’à présent.
Au mois
de février 2015, par exemple, les responsables de l’abbaye de la Dormition, à
Jérusalem, avaient retrouvé une partie du séminaire brûlé et des slogans de
haine en hébreu peints à la bombe sur les murs. Parmi ces messages, « mort
aux chrétiens », « mort aux Arabes »
et « Jésus est un singe ».
L’abbaye
de la Dormition est située à proximité du Cénacle, près de la Porte de Sion qui
donne accès à la Vieille ville – un complexe vénéré à la fois par les Juifs
parce qu’il accueille le site mortuaire du roi David et par les Chrétiens comme
le lieu ayant accueilli la Cène. De nombreux actes de vandalisme, en
particulier des graffitis, y ont été commis au cours de la dernière décennie.
En 2014, quelques heures après une messe célébrée par le pape François au sein
de cette abbaye bénédictine – où la vierge Marie aurait rendu son dernier
souffle – des incendiaires avaient mis le feu au complexe, un sinistre qui
avait entraîné des dégâts mineurs.
18 avril 2019,
Un Israélien arrêté par la police
Les ultra-sionistes tels les élus de droite Meyer
Habib et Philippe Karsenty (un proche de l’animateur de Thinkerview) ainsi que
le journaliste d'i24news Christian Malard (ex-FR3, déjà évoqué par Panamza pour
sa mention exclusive -en France- d'Al Qaïda comme coupable du 11 septembre
2001, de source "israélienne" précisa-t-il…).
Chacun dans son style, ils ont suggéré que l'incendie
pouvait être un attentat islamiste…ou Gilet-jaune.
Ne comptez pas sur ces propagandistes et leurs idiots
utiles de la sphère christo-goy-antiarabe (telle la mouvance lepéniste sous
tutelle zemmourienne) pour dénoncer le politicien israélien Baruch Marzel (qui s'est réjoui
de l'incendie) ou pour vous rapporter l'info suivante : un
mystérieux Israélien avait été interpellé sur le parvis de Notre-Dame en raison
d'un comportement pour le moins suspect.
Source : http://www.panamza.com/
VOIR AUSSI :
Hannibal Genséric
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