Notre analyse préliminaire sur la crise politique en
cours en Algérie telle que nous l’avons rapportée ici s’est révélée à 100 %
correcte.
La lutte oppose, en Algérie, le puissant vice-ministre
de la défense et chef d’état-major des armées, le général-major Ahmed Gaid
Salah, au général-major Mohamed Mediene dit Toufik et son clan, ex-chef de la
Direction du Renseignement et de la Sécurité (DRS), ancienne dénomination des
services des renseignements.
Les réseaux occultes de l’ex-DRS sont trop
tentaculaires au sein de la société algérienne pour être efficacement combattus
par la force militaire.
Cela veut dire que l’homme fort commandant les forces
armées dispose bien d’une formidable puissance de feu mais se trouve dans
l’incapacité à faire face aux
opérations de manipulation de l’opinion et des populations, une
spécialité de l’ex-DRS.
En date du 16 avril 2019, le général-major Ahmed Gaid
Salah a non seulement publiquement désigné le général Toufik comme étant l’un
des principaux provocateurs de la crise actuelle mais lui a lancé un ultimatum
suivi d’un avertissement direct.
Ce sont les réseaux du général Toufik et ses très
nombreux alliés et obligés au sein de la fausse opposition et des oligarques
qui sont derrière les premières marches populaires qui ne sont pas aussi
spontanée que cela en avait l’air.
Le clan des Bouteflika fut dégagé par l’Armée à la
suite de la rupture d’un accord secret stipulant que l’équilibre des forces ne
devait pas être modifié par le recours par l’une des factions du pouvoir à la
rue même si une faction au
pouvoir avait confié sa sécurité à un pays étranger. Cet accord vola en
en éclat après un conciliabule secret rassemblant les adversaires de Gaid Salah avec des
représentants des services spéciaux français.
La manipulation de la rue a engendré quant à elle une
sorte de “blablacratie” et un début de nihilisme anarchiste au milieu duquel des
parties alliées à l’ancien DRS s’opposent aux présidentielles du 04 juillet
prochain et demandent la nomination d’une instance collégiale pour diriger la
transition au mépris de toute règle démocratique. D’autres partis de gauche et
d’extrême gauche, traditionnellement infiltrés ou proches de l’ex-DRS exigent
carrément le pouvoir des comités dans la pure tradition bolchévique et rejettent le concept même
d’État-Nation ou de démocratie.
La presse algérienne dans son ensemble demeure non
libre et très partisane tout en et s’abstenant de sortir en dehors des
instructions reçues ou de l’idéologie.
Le gouvernement intérimaire a annoncé la tenue
d’élections présidentielles pour le 04 juillet 2019 et, jusqu’à présent, dix
lettres d’intention à la candidature ont été enregistrées au niveau du
ministère algérien de l’intérieur et des collectivités locales. Mais une grande
partie de la population, manipulée
et crétinisée par un usage abusif des réseaux sociaux (l’outil
super sioniste Facebook demeure en vogue en Algérie contrairement à
d’autres pays) refuse tout ce qui est relatif à la chose publique et
veut un retour à
l’anarchisme et une sorte d’atomisme primitif.
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Hannibal
Genséric
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