vendredi 19 avril 2019

Algérie : comment la lutte entre l’Armée et les réseaux occultes de l’ex-DRS a mené à la crise politique


Notre analyse préliminaire sur la crise politique en cours en Algérie telle que nous l’avons rapportée ici s’est révélée à 100 % correcte.
La lutte oppose, en Algérie, le puissant vice-ministre de la défense et chef d’état-major des armées, le général-major Ahmed Gaid Salah, au général-major Mohamed Mediene dit Toufik et son clan, ex-chef de la Direction du Renseignement et de la Sécurité (DRS), ancienne dénomination des services des renseignements.

Les réseaux occultes de l’ex-DRS sont trop tentaculaires au sein de la société algérienne pour être efficacement combattus par la force militaire.

Cela veut dire que l’homme fort commandant les forces armées dispose bien d’une formidable puissance de feu mais se trouve dans l’incapacité à faire face aux opérations de manipulation de l’opinion et des populations, une spécialité de l’ex-DRS.
En date du 16 avril 2019, le général-major Ahmed Gaid Salah a non seulement publiquement désigné le général Toufik comme étant l’un des principaux provocateurs de la crise actuelle mais lui a lancé un ultimatum suivi d’un avertissement direct.
Ce sont les réseaux du général Toufik et ses très nombreux alliés et obligés au sein de la fausse opposition et des oligarques qui sont derrière les premières marches populaires qui ne sont pas aussi spontanée que cela en avait l’air.
Le clan des Bouteflika fut dégagé par l’Armée à la suite de la rupture d’un accord secret stipulant que l’équilibre des forces ne devait pas être modifié par le recours par l’une des factions du pouvoir à la rue même si une faction au pouvoir avait confié sa sécurité à un pays étranger. Cet accord vola en en éclat après un conciliabule secret rassemblant les adversaires de Gaid Salah avec des représentants des services spéciaux français.
La manipulation de la rue a engendré quant à elle une sorte de “blablacratie” et un début de nihilisme anarchiste au milieu duquel des parties alliées à l’ancien DRS s’opposent aux présidentielles du 04 juillet prochain et demandent la nomination d’une instance collégiale pour diriger la transition au mépris de toute règle démocratique. D’autres partis de gauche et d’extrême gauche, traditionnellement infiltrés ou proches de l’ex-DRS exigent carrément le pouvoir des comités dans la pure tradition bolchévique et rejettent le concept même d’État-Nation ou de démocratie.
La presse algérienne dans son ensemble demeure non libre et très partisane tout en et s’abstenant de sortir en dehors des instructions reçues ou de l’idéologie.
Le gouvernement intérimaire a annoncé la tenue d’élections présidentielles pour le 04 juillet 2019 et, jusqu’à présent, dix lettres d’intention à la candidature ont été enregistrées au niveau du ministère algérien de l’intérieur et des collectivités locales. Mais une grande partie de la population, manipulée et crétinisée par un usage abusif des réseaux sociaux (l’outil super sioniste Facebook demeure en vogue en Algérie contrairement à d’autres pays) refuse tout ce qui est relatif à la chose publique et veut un retour à l’anarchisme et une sorte d’atomisme primitif.
 9Source:Strategika51


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Hannibal Genséric

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