La colonisation européenne a profondément bouleversé la coexistence entre les communautés juives et musulmanes. La France a engagé une politique d’assimilation des juifs d’Algérie en leur accordant la citoyenneté française par le décret Crémieux de 1870 [1]. Divisant pour régner, il les sépara des musulmans bientôt soumis au drastique code de l’indigénat. Après 1881, les juifs tunisiens scolarisés dans des écoles françaises s’assimilèrent à la culture et à la langue française. Le décret d’extension de la nationalité française aux Tunisiens permit d’accorder celle-ci à 6.667 juifs entre 1924 et 1939.
Sous le régime de Vichy, le Maghreb fut soumis à de sévères mesures antijuives. Au Maroc, médecins et avocats juifs furent radiés, de même qu’en Algérie où le décret Crémieux fut abrogé, tandis qu’en Tunisie la presse juive était supprimée. Chassés de la fonction publique et privés de droits politiques, beaucoup furent expropriés, parfois arrêtés et raflés. Les juifs de Libye furent quant à eux emprisonnés puis déportés après l’adoption par l’Italie des lois raciales de 1938.
Après la proclamation de l’État d’Israël en 1948, des émeutes antijuives éclatèrent à Oujda et à Djerada, au Maroc. À Tripoli, des agressions eurent lieu à partir de 1945. Quatorze mille personnes — 45 % de la populations juive de Libye — quittèrent le pays en 1949 pour Israël avec l’aide de l’Agence juive. Cette organisation sioniste originellement chargée de l’administration de la communauté juive dans la Palestine sous mandat britannique joua un rôle fondamental dans le départ des juifs du Maghreb à partir de 1948.
L’accès aux indépendances renforça le nationalisme arabo-musulman au Maghreb, bien qu’il y ait eu des militants juifs engagés dans les mouvements de libération nationale, à l’instar de Georges Adda en Tunisie, Daniel Timsit en Algérie et Abraham Serfaty au Maroc, militants communistes et antisionistes. Après l’indépendance du Maroc, les activités de l’Agence juive jusque-là semi-légales furent en principe interdites, mais plus ou moins tolérées : un réseau clandestin d’émigration se développa. Entre 1955 et 1956, environ 60.000 juifs quittèrent le Maroc pour Israël. Ces départs se poursuivirent jusqu’à ce qu’en 1961, le roi Hassan II autorise les juifs à émigrer en Israël. Quatre vingt mille juifs marocains, souvent très pauvres, partiront. Après la guerre israélo-arabe de 1973, dans un climat de plus en plus hostile, 40.000 juifs du Maroc vinrent s’installer en France.
En Algérie, un attentat contre un café juif de Constantine et des affrontements avec la communauté musulmane conduisirent à une émigration juive vers la France en 1956. En pleine guerre de libération, les juifs furent souvent associés à la France, bien qu’ils aient été présents, certes en nombre limité, dans le FLN. Après 1962, la quasi-totalité, de nationalité française, quittèrent l’Algérie pour la France.
Les départs des juifs tunisiens furent également organisés par l’Agence juive à partir de 1949, profitant du sentiment d’insécurité accru depuis l’adhésion de la Tunisie à la Ligue arabe en 1958. Les commerçants juifs avaient plus de difficulté à obtenir des autorisations d’import-export et la communauté comptait de moins en moins de membres dans l’administration publique. La guerre de juin 1967 donna lieu à des émeutes ciblant des boutiques juives ainsi que la grande synagogue de Tunis. Les juifs quittèrent massivement le pays pour s’installer à leur tour en France. Même exode en Libye avec pour destination finale l’Italie, avec la collaboration des autorités italiennes.
(Reproduit dans le "Morning
Post", de Londres, 6 sept 1920)
"L'union que nous désirons fonder ne sera pas une union
française, anglaise, irlandaise ou allemande, mais une union juive universelle .
"D'autres peuples et races sont
divisés en nationalités; nous seuls n'avons pas de citoyens, mais seulement des
coreligionnaires.
"En aucune circonstance un Juif
ne deviendra l'ami d'un chrétien ou d'un musulman avant qu'arrive le moment
où la lumière de la foi juive, la seule religion de la raison, brillera sur le
monde entier.
"Dispersés parmi les autres
nations, qui, depuis un temps immémorial, furent hostiles à nos droits et à nos
intérêts, nous désirons première- • ment être et rester immuablement Juifs.
"Notre nationalité, c'est la religion de nos pères, et nous ne
reconnaissons aucune autre ~ nationalité.
"Nous habitons des pays étrangers, et ne saurions nous inquiéter des
ambitions changeantes de pays qui nous 'sont entièrement étrangers pendant que
nos problèmes moraux et matériels sont en danger.
"L'enseignement juif doit s'étendre à toute la terre, Israélites! Quelque
part que le destin vous conduise, dispersés comme vous l'êtes sur toute la
terre, vous devez toujours vous regarder comme faisant partie du Peuple-élu
"Si vous vous rendez compte que la Foi de vos pères est votre unique
patriotisme:
"Si vous reconnaissez qu'en dépit des nationalités que vous avez adoptées,
vous restez et formez toujours et partout une seule et unique nation :
"Si vous croyez que le Judaïsme est la seule "et unique vérité
religieuse ET POLITIQUE;
"Si vous êtes convaincus de cela, Israélites de l'Univers, alors venez,
entendez notre appel, et envoyez-nous votre adhésion.
"Notre Cause est grande et sainte,
et son succès est assuré.
Le Catholicisme, NOTRE ENNEMI DE TOUS LES TEMPS, gît dans la poussière, mortellement
frappé à la tête.
"Le filet qu'Israël jette actuellement sur le globe terrestre s'élargit
et s'étend, et les graves prophéties de nos livres saints vont enfin se
réaliser
"Le temps- est proche où Jérusalem va devenir la maison de prière pour
toutes les nations et tous les peuples, où la bannière du Dieu unique d'Israël
sera déployée et hissés sur les rivages les plus lointains.
"Mettons à profit toutes les
occasions.
"Notre puissance est immense, apprenons à adapter cette puissance à notre
Cause Qu'avez-vous à craindre? LE JOUR N'EST PAS ÉLOIGNÉ OU TOUTES LES
RICHESSES, TOUS LES TRÉSORS DE LA TERRE DEVIENDRONT LA PROPRIÉTÉ DES ENFANTS D'ISRAËL.
Par Adolphe Crémieux, Juif, ministre de France, qui fut par la suite président de l'Alliance Israélite).
Hannibal GENSERIC
Les voleurs du clan du régime et d'Allal el Fassi ont semé la pagaille pour acquérir les biens des juifs Imerruken pour des prix dérisoires ou uniquement promesses de payer mais leurs biens ont été volés par le régime et des beldiyines d'Amerruk
RépondreSupprimerEn Tunisie il reste environ 1500 juifs dans le sud à Djerba. Cette communauté était protégée sous le régime de Ben Ali, ce qui n'est plus la cas actuellement avec le Président Kaïs Saïd un antisémite virulent. L'excellent Ministre du Tourisme Trabelsi Tunisien mais pas musulman mais juif écarté par Robocop. En Algérie de Gaulle est responsable de la colère des Algériens pour avoir remis en vigueur le décret Crémieux que Pétain avait supprimé. En Egypte Nasser était un raciste notoire particulièrement envers les juifs. Après il ne faut pas être étonné de l'essor de l'Etat d'Israël.
RépondreSupprimerAh bon,Nasser, les arabes et les musulmans étaient racistes tandis que les juifs ne l'étaient pas.
SupprimerVous plaisantez je pense?
Vous n'avez qu'à chercher un peu
Sur ce site même pour que vous rendiez compte que personne ne croira ce que vous dites ou bien
posez-vous juste la bonne question suivante:
Pourquoi les juifs sont la seule population qui était chassée là où elle a mis les pieds? C'est étrange quand même!
Pour finir,je dirai que c'est l'agence juive qui commettait des atrocités envers ses juifs et les collent par la suite sur les dos des arabes pour pousser les
Israélites à coloniser la Palestine arabo-musulmano-chrétienne.
Bon. On va trop en parler car tout cela est et bien connu et est bien documenté.
Je vis en Tunisie alors je sais de quoi je parle. Si vous avez des fausses informations je n'en suis pas responsable.
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